
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Difficulté supplémentaire pour les étudiants boursiers
15 juin 2006
Pour les étudiants issus de familles aux revenus modestes, un poste de surveillant est un moyen de financer les études. Mais avec la transformation du statut de MI-SE en assistant d’éducation, la porte se ferme car la faiblesse des revenus et la poursuite d’études ne sont plus des critères obligatoires pour l’attribution d’un poste.
Les feux de l’actualité se braquent sur 9.000 Réunionnais candidats au bac. Dans quelques mois, ceux qui auront réussi l’examen doivent se poser depuis longtemps la question de l’après-bac. Parmi les possibilités, la poursuite d’étude est la plus envisagée. Or, malgré l’existence d’établissements publics, les études supérieures ne sont pas gratuites. Comment les financer si malgré les bourses, les revenus restent insuffisants ? Dans ce cas, une porte restait ouverte. Il s’agissait des postes de maîtres d’internat (MI) ou de surveillant d’externat (SE) réservés aux étudiants boursiers.
Mais en 2003, le gouvernement a décidé l’extinction de ce corps créé à l’époque du Front populaire. Il l’a remplacé par celui des assistants d’éducation, où la condition obligatoire à l’obtention d’un poste de MI-SE n’est plus que prioritaire. Et cela change beaucoup de choses.
Que sont-ils devenus ces étudiants-surveillants qui ont animé les établissements pendant des décennies ? Il n’en restait plus que 412 au début de l’année scolaire. À leur place, le gouvernement a créé en 2003 le corps des assistants d’éducation, ces derniers étaient au nombre de 1.439 en début d’année. Ils travaillent dans des établissements qui, à La Réunion, accueillaient au total 99.800 élèves à la dernière rentrée.
Précarité
Pour Cédric Mérion, responsable associatif étudiant et surveillant dans un lycée, cette substitution progressive a un impact qui ne va pas dans le bon sens. Tout d’abord, deux personnes peuvent faire le même travail, mais elles ont deux statuts différents, et des salaires qui ne sont pas les mêmes.
Mais c’est surtout sur le recrutement que la différence se fait le plus sentir. Un MI-SE devait obligatoirement être étudiant et avoir des ressources suffisamment faibles pour être boursier. Ce double critère n’est plus la condition pour l’attribution d’un poste d’Assistant d’éducation (AE). Par ailleurs, un MI-SE était recruté et géré par le rectorat. Il était ensuite nommé dans un lycée ou un collège. Maintenant, c’est le chef d’établissement qui recrute l’assistant d’éducation directement, et il n’a pas forcément recours à des étudiants. "Cela peut favoriser le copinage", explique le responsable associatif.
Les assistants d’éducation sont aussi soumis à une plus grande précarité. Pour ce nouveau corps, la règle est d’établir des contrats d’une durée maximale de trois ans renouvelable une fois, précise la circulaire datée du 11 juin 2003 publiée dans le Bulletin officiel de l’Éducation nationale. Puisque trois ans est une durée maximale, cela sous-entend qu’il est possible de conclure des contrats d’une année scolaire renouvelable. Un contrat d’un an renouvelable, c’est la porte ouverte à la précarité. Un MI-SE avait droit quant à lui, sous condition de réussite à ses examens, à sept années de contrat ce qui permettait de couvrir la durée d’un cursus universitaire.
Et à la différence des surveillants, pas de Commission paritaire pour valider une mutation ou une nomination d’un assistant d’éducation.
Une aide indispensable
Quant aux derniers MI-SE, ils rencontrent des difficultés pour avoir droit au respect de leur statut. Cédric Mérion explique que pour le moment, "l’objectif est de limiter la casse pour que les mutations soient possibles", et que les MI-SE à temps partiel qui le désirent puissent avoir droit à un temps plein. Avec l’extinction progressive de ce corps, la tentation est grande de transformer les postes de MI-SE vacants en postes d’assistants d’éducation, explique le responsable associatif étudiant, qui note que "le retour à l’ancien statut est demandé par tous les syndicats". D’ailleurs, poursuit-il, les syndicalistes comptent dans leurs rangs beaucoup d’anciens MI-SE. Et de conclure en rappelant que le droit à un poste de MI-SE est une aide indispensable pour financer les études.
Cette revendication trouve un écho d’autant plus fort à La Réunion pour au moins deux raisons. Tout d’abord parce qu’elle est une île touchée de plein fouet par les conséquences du chômage de masse, or, le statut de MI-SE est un moyen de lutter contre les inégalités d’accès à l’enseignement supérieur. Ensuite parce qu’une des propositions pour sortir l’île de la crise est l’émergence d’un pôle d’excellence. Un tel projet a besoin de jeunes qui ont suivi une formation de haut niveau. Autant leur donner tous les moyens possibles pour réussir, et le statut de MI-SE en est un qui a fait ses preuves pendant plusieurs décennies.
Manuel Marchal
Le SNES demande le rétablissement du statut de MI-SE
Nous avons posé quelques questions à Michel Zerwetz, secrétaire académique du SNES, sur le dossier des assistants d’éducation.
Quel est le travail demandé à un assistant d’éducation ?
- Les assistants d’éducation doivent non seulement remplacer les MI-SE, mais aussi les assistants d’éducation qui assuraient des fonctions dans la documentation ou l’informatique.
Quelles sont les différences entre le statut de MI-SE et celui d’assistant d’éducation ?
- Le statut d’assistant d’éducation est une grosse régression, notamment au niveau du recrutement. Les MI-SE étaient obligatoirement des étudiants boursiers, pour les assistants d’éducation, ce n’est plus le cas.
C’est un recul sur le plan de la garantie d’emploi. Sous condition de réussite à ses examens, un étudiant pouvait être surveillant pendant 7 ans. Pour un assistant d’éducation, quelquefois le contrat est d’un an renouvelable.
Quelles conséquences pour le fonctionnement des établissements ?
- Le remplacement des MI-SE et des aides éducateurs par les assistants d’éducation signifie une diminution du nombre de postes équivalents à temps complet. Un SE avait un service hebdomadaire de 28 heures, un MI de 35 heures, un aide éducateur 35. Un assistant d’éducation a un temps de travail hebdomadaire compris entre 14 et 16 heures. Cela explique les difficultés rencontrées dans les services de la vie scolaire. Autre problème : l’instabilité dans l’affectation, du fait de la précarité du contrat.
Quelles sont les perspectives ?
- Tout d’abord, la bataille se situe dans le respect du statut des MI-SE. L’administration ne souhaitait plus que les MI-SE changent d’établissement afin de transformer les postes devenus vacants en assistants d’éducation. De ce fait, les postes ne pouvaient plus être mis au mouvement. Le SNES est intervenu pour faire respecter le statut et il demande le rétablissement du statut de MI-SE pour les étudiants boursiers.
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