Universités

Des élections le 30 mai, à quel prix ?

16 mai 2008

Espérant résoudre la crise sans précédent que traverse actuellement notre Université, le recteur et le président de l’Université proposent d’organiser des élections le 30 mai prochain.

Cela suppose que, au cours du CA extraordinaire du 15 mai, les administrateurs votent les statuts de l’Université (notamment la composition des différents Conseils) et arrêtent un calendrier électoral. La chose a été impossible jusque-là. Est-elle plus facile dans un climat de tension ? Peut-on, dans l’urgence et la précipitation, voter un texte qui rythmera la vie de notre Université pendant des années ?

Cela suppose que les élections se déroulent dans moins de quinze jours, sans la présence des étudiants qui seront hors du campus. Cela est-il compatible avec une Université dont le taux de participation des étudiants est l’un des plus élevés de France ? Cela permet-il vraiment aux différents projets de s’exprimer quant à l’avenir de notre Université ?

Soucieux de permettre des élections dans un climat serein et apaisé, des doyens et directeurs de composantes de l’Université

- demandent solennellement au président de l’Université de tirer les conséquences du désordre qu’il a lui-même créé et de démissionner sans plus attendre ;

- attirent l’attention des administrateurs sur les méfaits d’une élection prématurée, dont la date serait arrêtée dans l’urgence et dont la proximité empêcherait tout débat ;

- demandent respectueusement au recteur de désigner un administrateur provisoire avec la mission d’organiser des élections à la rentrée prochaine, de prendre toutes les mesures pour assurer les conditions d’une rentrée universitaire normale (réunion des différents Conseils pour statuer sur les mutations et les recrutements, paiement des contractuels, vote des DBM et des droits spécifiques, arrêt du calendrier de l’année prochaine...).

Michel Boyer, Directeur de l’IAE ;
Jean-Pierre Chabriat, Doyen de la Faculté de Sciences et Technologies ;
Guy Fontaine, Doyen de la Faculté de Lettres et Sciences Humaines ;
Didier Lentrein, Directeur de l’IUT ;
Jean-Baptiste Seube, Doyen de la Faculté de Droit et d’Economie.


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