
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Loi sur l’autonomie des universités
29 juin 2007
Présenté mercredi, le nouveau projet de loi sur la réforme des universités prend en compte plusieurs revendications exprimées par les organisations syndicales. Hamid Mohamed et Nicolas Fong-Kiwok, deux étudiants qui siègent au Conseil d’Administration de l’Université de La Réunion, s’expriment sur ce projet.
Hamid Mohamed, vous êtes l’un des neuf représentants des étudiants à la gouvernance de l’université, élu sur la liste de l’UNEF et président de l’association des étudiants comoriens. Le Gouvernement a reculé sur les quelques points contestés par les syndicats. Ce nouveau projet de loi sur l’autonomie des universités vous paraît-il acceptable ?
- Oui. Ce nouveau projet est plus acceptable, il faut reconnaître que le Gouvernement a bien avancé sur trois points. Des problèmes subsistent tout de même. Avec l’autonomie, les universités qui auront les moyens financiers pourront obtenir de meilleurs professeurs. Le fait de donner plus de pouvoir au Président peut aussi entraîner des dérapages. Déjà, la coopération entre le Président de l’Université de La Réunion et les membres du Conseil d’Administration n’est pas parfaite. À deux reprises, le budget de l’Université a été rejeté, et les décisions finales ont été prises par le Recteur de l’Académie. Le droit de veto du Président pour nommer des enseignants chercheurs me paraît antidémocratique. Je ne suis pas opposé à l’embauche de contractuels, à condition que l’Université en ait les moyens, que cela réponde à une nécessité de fonctionnement, et que ces emplois soient pérennisés.
Vous êtes élu pour deux ans, jusqu’à fin novembre 2007. Quel pouvoir avez-vous actuellement au Conseil d’Administration ?
- Nous sommes élus pour essayer de défendre au mieux les intérêts des étudiants dans l’ensemble, et ce malgré les divergences qui peuvent exister entre les syndicats. J’ai été élu sur la liste de l’UNEF, mais je représente aussi les étudiants de la zone Océan Indien. J’ai donc pu défendre aussi ces étudiants qui étaient un peu rejetés. Cette année, par exemple, au niveau du service des Relations Internationales, on a pu mieux informer ces étudiants sur les modalités d’inscription. Nous avons pu trouver un compromis pour que ces étudiants puissent payer leur inscription en espèces, et non plus obligatoirement par chèque. Nous disposons maintenant d’un bureau de la vie étudiante, et nous pouvons mieux communiquer sur nos actions et nos missions. Nous avons aussi réagi à l’augmentation des frais d’inscription, obtenu un budget pour monter des projets...
Avec neuf représentants étudiants, nous avons le pouvoir de faire basculer des décisions, notamment lorsque les votes sont serrés.
Pensez-vous que la nouvelle organisation prévue par le projet de loi peut remettre en question ce pouvoir ?
- Non. Nous sommes actuellement 40 membres au Conseil d’Administration, dont 9 étudiants. Le projet prévoit finalement 30 membres et non plus 3 mais 5 étudiants. Cela me semble proportionnel. Ce qu’il faut enfin arriver à faire, c’est de dépasser les clivages pour défendre les étudiants.
L’autonomie des universités permet un financement par les entreprises. Qu’en pensez-vous ? Est-ce applicable à la Réunion ? Des filières, comme les sciences humaines ne risquent-elles pas d’être pénalisés, parce que pas assez porteuses pour les entreprises ?
- C’est ce qui se fait déjà dans les pays anglo-saxons. Une plus grande implication des entreprises peut favoriser l’intégration des étudiants dans le monde du travail. Aujourd’hui, à bac+5 ou plus les étudiants sortent de l’université sans expériences professionnelles. Par des collaborations avec les entreprises l’université affirmerait son souci pour l’avenir de ses étudiants. Ce qui existe déjà pour l’orientation professionnelle des étudiants n’est pas suffisant.
Mais à La Réunion, il n’y a pas assez d’entreprises pour accompagner les projets universitaires. L’université doit penser à une politique d’ouverture vers les entreprises en Métropole et à l’étranger, comme elle le fait déjà pour l’enseignement en collaborant avec des universités.
Il faut maintenant se poser la question des besoins économiques de La Réunion. Quels secteurs peuvent être développés ? Nous avons un potentiel en énergies renouvelables, en écologie... La participation des entreprises pourrait renforcer les filières qui existent déjà et en créer de nouvelles. Les étudiants pourront être orientés vers des formations qui répondent aux besoins des entreprises.
Nicolas Fong-Kiwok, doctorant en économie et vice-président de la Vie Etudiante
« Que l’université reste la plate-forme européenne dans l’Océan Indien »
Nicolas Fong-Kiwok, doctorant en sciences économiques, est Vice-président de la Vie Etudiante. Elu sur la liste du syndicat Réunir, il est membre du Conseil d’Administration à l’Université de La Réunion. Pour lui, il est évident que l’Université a besoin davantage de budget. Si la participation des entreprises peut contribuer à compléter le budget, et non se substituer au budget attribué par le ministère, Nicolas Fong-Kiwok n’y voit pas d’inconvénient. « L’IAE (Institut d’Administration des Entreprises) fonctionne déjà grâce au financement par les entreprises », rappelle-t-il.
En revanche, sa réaction est plus mitigée en ce qui concerne une nouvelle organisation du Conseil d’Administration. « La liste majoritaire aura plus de pouvoir pour mener sa politique. Cela peut-être une bonne chose, comme une mauvaise », estime-t-il. Tout dépend, finalement, des personnes au pouvoir.
Le fait que le gouvernement décide de garder 5 étudiants au lieu de 3, et d’élargir le Conseil d’Administration à 30 n’est pas une garantie. La majorité élue aura tous les pouvoirs. « Sur les questions de recrutement, de financement, d’insertion, nous n’avons aucune garantie », affirme Nicolas Fong-Kiwok.
Pour le jeune homme, une chose est sûre. Ceux qui voteront auront plus de responsabilité, car cette fois ils accorderont une flexibilité, une souplesse au Conseil d’Administration. Le Conseil lui-même aura plus de responsabilité, une obligation de résultat. On ne pourra plus dire que c’est la faute du ministère.
J’espère cependant que l’université de la Réunion restera une plateforme européenne au sein de l’Océan Indien, pour développer des formations, en proposer aux îles et pays qui nous entourent.
Propos recueillis par Edith Poulbassia
Des revendications syndicales écoutées par le Gouvernement
L’UNEF fait part de sa satisfaction
Il n’y aura pas de conflit dans l’immédiat sur l’autonomie des universités entre le Gouvernement et les organisations étudiantes. La nouvelle version du projet de loi sur la réforme des universités a en effet été présentée cet après-midi aux différentes organisations représentant la communauté universitaire qui l’ont accueillie favorablement.
Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, a présenté mercredi aux syndicats d’enseignants et d’étudiants une nouvelle version du texte sur la réforme des universités reprenant leurs principales revendications. Cette mise à jour a pris en compte quelques-unes des revendications des organisations syndicales. L’article sur les conditions d’entrée en deuxième cycle (Bac+4) a notamment disparu. Les syndicats étudiants avaient exigé la suppression de la sélection à l’entrée du master.
Les conseils d’administration compteront vingt à trente membres alors que le texte initial en prévoyait vingt. Le nombre de représentants étudiants siégeant dans les conseils d’administration sera compris entre trois et cinq, contre trois dans la première mouture.
Selon ce texte, l’autonomie, qui était optionnelle dans la précédente version, s’appliquera désormais à l’ensemble des établissements dans un délai de cinq ans. « Nous maintenons l’essentiel de notre modèle universitaire », a estimé le président de l’UNEF, Bruno Julliard.
Ce dernier a livré un message d’encouragement au gouvernement : « Il faut s’attaquer aux vrais chantiers de l’université française : la lutte contre l’échec, l’insertion professionnelle des étudiants, l’amélioration de l’orientation ou la diminution de la précarité sociale des étudiants ».
M. M.
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Messages
22 novembre 2007, 11:26, par O. FLEISCHEL
Je suis moi même étudiant en dernière année de doctorat de Chimie Organique à l’Université Louis Pasteur de Strasbourg et je suis également moniteur des TDs et TPs des PCEM1 et 2. Je trouve admirable que des étudiants prennent notre défense et participent à la vie de l’université. Mais je trouve déplorable que ces mêmes étudiants pensent avoir les qualifications et les compétences nécessaires pour décider de la politique des universités. Qui mieux qu’un étudiant sait gérer une université ?
Il m’ a toujours semblé évident que l’université ne préparait pas au monde professionnel. Ca n’a jamais été une voie professionnalisante comme le sont les filières de médecine, infirmières, kiné... L’université s’est toujours engagé a donné une culture générale et une vue d’ensemble de la matière étudiée. Ensuite, à la charge de l’étudiant de se bouger "le postèrieur", plutôt que d’attendre "pépère" que l’université lui trouve un job. Il y a un temps pour faire preuve d’initiatives, plutôt que d’attendre qu’on vienne vous chercher par la main et tout vous servir sur un plateau !
Aux étudiants de se remettre en cause...