“Éducation à l’environnement : la pédagogie revisitée”

9 novembre 2005

Un livre préfacé par Philippe Meirieu, utile et efficace pour éduquer les élèves à l’environnement pour une éducation durable.

o Assurer l’avenir et la survie de la planète

Dans sa préface, Philippe Meirieu explique pourquoi, au-delà d’une injonction des programmes scolaires, il s’agit, comme le dit le sous-titre, d’une pédagogie revisitée. S’il est évident qu’il faut profiter de l’École pour sensibiliser les futurs citoyens que sont les élèves à la nécessité absolue de préserver l’environnement, on peut craindre que, comme ce fut le cas pour d’autres réformes pourtant intelligentes et nécessaires, trop d’obstacles viennent contrarier cette généralisation, préconisée depuis la rentrée 2004, de mettre en place à tous les niveaux de la scolarité, une éducation à l’environnement pour une éducation durable. Laquelle, dans le cadre de projets disciplinaires et interdisciplinaires, devrait mettre les générations qui arrivent en mesure d’assurer l’avenir et la survie de la planète.

o Repenser l’ensemble de nos contenus et méthodes scolaires à travers un enjeu d’importance : assurer la pérennité du monde

P. Meirieu écrit : "L’éducation à l’environnement ne doit pas être présentée comme un objectif supplémentaire de l’École, mais plutôt comme ce qui permet de repenser l’ensemble de ses programmes et de ses pratiques". Elle doit être "une manière de fédérer de nombreuses activités et de nombreux enseignements... C’est un projet qui requiert que les professeurs mutualisent au plus vite leurs acquis et s’interrogent sur les nouveaux outils à inventer".
C’est le souci des auteurs de cet ouvrage de proposer des perspectives et des outils que chacun pourra adapter et mettre en œuvre dans son enseignement.

o Un témoignage d’expériences vécues par des enseignants et des formateurs

Après un cadre théorique, les auteurs nous proposent des exemples où jeunes et adultes sont acteurs de projet, puis esquissent une démarche de projet interdisciplinaire. Ils sont bien placés pour le faire puisque leur équipe réunit des professeurs d’italien, d’espagnol, de SVT, d’histoire-géographie, d’économie, de sciences économiques et sociales et un documentaliste.

o Une éducation à l’éco-citoyenneté

Un chapitre est consacré aux objectifs de l’éducation à l’environnement avec des principes clés du développement durable, une définition de la “durabilité”, une analyse des interrelations entre l’Homme, la nature, la société et le temps, une présentation des savoirs nécessaires et l’apport de l’écologie politique.

o "Respecter l’environnement, c’est se respecter soi-même, c’est respecter l’autre ici et ailleurs, aujourd’hui et demain"

Un autre chapitre est consacré aux principes de l’éducation à l’environnement : solidarité, tolérance, autonomie et responsabilité ; il promeut un agenda 21 à l’école, qui devra être unique et construit à partir des spécificités locales.

o Faire des élèves des acteurs-citoyens

La 2ème partie du livre présente des témoignages, aborde le problème du partenariat et montre en quoi les élèves peuvent être des acteurs-citoyens avec un exemple très intéressant de jeu-test sur le thème de l’eau. La 3ème partie présente la démarche de projet préconisée par les auteurs, avec sa méthodologie et les procédures d’évaluation.

o 18 fiches outils

La 4ème et dernière partie propose 18 fiches outils pour aider l’enseignant à faire, par exemple, émerger les représentations, identifier les rôles et partager les tâches, réaliser un système, évaluer le projet ou faciliter l’auto évaluation par les élèves.

L’ouvrage se conclut sur une citation de J.F. Kennedy : "les problèmes du monde ne peuvent être résolus par des sceptiques ou des cyniques dont les horizons se limitent aux réalités évidentes. Nous avons besoin d’hommes capables d’imaginer ce qui n’a jamais existé".
À nous de former de tels hommes et femmes.


La curiosité de la semaine

L’erreur est tellement fréquente qu’il semble important de la signaler d’autant qu’elle est condamnée par l’Académie (mise en garde du 5 novembre 1964).
Le verbe “pallier” est transitif, c’est-à-dire qu’il est directement suivi de son complément sans la préposition “à”. On doit dire “pallier les difficultés”, ou “pallier l’inégalité” etc., même si quelques grands auteurs se sont laissés aller à commettre l’erreur comme A. Gide, A. Camus ou H. Bazin.
C’est donc une faute à éviter à l’oral, mais attention aussi à l’écrit car, en plus de l’erreur de syntaxe, n’ajoutons pas une erreur d’orthographe. En effet, le verbe “pallier” prend deux “l”, alors que le mot “palier” (un palier d’escalier par exemple) n’en prend qu’un seul.


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Messages

  • salut moi mimi ouahiani j’aimebien le collège salima taleb c’est très organisè è puis j’aime a participè a un projet pour rèspectè l’environnement merci


Témoignages - 80e année


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