Enseignement : Dans l’actualité du 13 novembre 2004

13 novembre 2004

FSU : "Les jeux sont-ils faits ?"
La Fédération syndicale unitaire, dans un communiqué, s’inquiète des déclarations du Premier ministre sur France 2.
"Alors que les “concertations” sont en cours et que nos interlocuteurs ministériels se gardent de dévoiler leurs intentions, les déclarations particulièrement inquiétantes du Premier ministre donnent l’impression que les arbitrages sont déjà rendus et qu’ils traduisent une conception sans ambition et rétrograde du rôle de l’école.
"En effet, le Premier ministre reprend la conception particulièrement étriquée du socle des fondamentaux, qui dans le rapport Thélot était présentée comme un exemple et qui ne correspond en rien à ce qui est aujourd’hui nécessaire à une insertion réussie dans la société.
"(...) Quelle valeur aura en termes de reconnaissance des qualifications un tel certificat qui s’apparente à la résurgence d’un sous-certificat d’études ?
"S’il ne s’agit pas de cela, le gouvernement doit rapidement faire connaître ses intentions véritables aux partenaires sociaux et dire clairement si la concertation a encore un sens, ou s’il ne s’agit que d’un leurre destiné à masquer des choix régressifs déjà arrêtés".

FO contre la suppression d’un jour férié
Le syndicat Force Ouvrière (FO) des lycées et collèges tient à réaffirmer son opposition quant à la suppression d’un jour férié : "c’est une mesure qui participe au plan de démantèlement des systèmes de protection sociale mis en œuvre par le gouvernement et contre lequel les salariés se sont dressés par milliers au printemps 2003".
Le syndicat dénonce la volonté gouvernementale de "culpabiliser les salariés" en supprimant un jour férié, "sous prétexte de financer le plan “risque dépendance pour les personnes âgées ou handicapées”".
Pour FO, c’est le gouvernement, et non les salariés, qui porte l’entière responsabilité des événements dramatiques de l’été 2003 par les restrictions budgétaires, les fermetures de services et d’hôpitaux...
Le syndicat demande donc le retrait de cette disposition et s’oppose à tout allongement du temps de travail. "Pour les personnels ATOS, dans la pratique, ce sont deux jours de travail supplémentaires qui seraient exigés des personnels", rappelle-t-il enfin.

SUD Éducation prêt à la grève
Le syndicat SUD Éducation a adressé au recteur une lettre ouverte, qui a été rendue publique jeudi.
"Nous n’avons toujours pas compris en quoi une journée de classe supplémentaire améliorerait la situation des anciens.
"Quant à faire travailler gratuitement les salariés du privé un jour de plus, nous comprenons parfaitement que cela traduise la solidarité du gouvernement envers le MEDEF.
"Nous ignorons si vous jugez nécessaire de choisir une autre date pour notre académie.
"Quel que soit votre choix, nous vous remercions par avance de bien vouloir nous le faire connaître quelque temps à l’avance afin que nous puissions déposer un préavis de grève dans les délais légaux, le cas échéant. Nous voudrions user de ce droit tant qu’il est encore reconnu. "C’est à notre avis le meilleur geste de solidarité que nous pourrons réaliser à l’égard de nos glorieux anciens qui ont su se battre pour la conquête des droits sociaux".


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