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Échanges avec Gérard Aschiéri à Sainte-Suzanne
4 mars 2005
Militants syndicaux, personnels de l’Éducation nationale, rassemblés hier à Sainte-Suzanne pour échanger avec le secrétaire national de la FSU, Gérard Aschiéri, ont massivement soulevé le problème de manque de coordination entre la métropole et notre île. L’échec de la mobilisation de 2003 n’est toujours pas passé.
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Les personnels de l’Éducation de La Réunion ne regrettent pas le mouvement de protestation massif de 2003. Ils estiment - confortés dans ce sens par le projet Fillon -, qu’un mouvement d’ampleur devait dénoncer et refuser ce démantèlement du service public de l’Éducation, impulsé par la décentralisation et le transfert des TOS aux collectivités.
En période d’examens, l’opinion publique et surtout les parents n’ont pas suivi, mais plus encore, la FSU nationale a lâché les militants réunionnais. Pour Gérard Aschiéri, il semblait évident que le gouvernement attendait que les grévistes fassent l’erreur de bloquer l’entrée des élèves aux examens pour se mettre leurs parents à dos.
Pour un professeur présent dans la salle, la légitimité de cette action prolongée n’est pas à remettre en cause. On avait prévenu assez tôt, nous aussi nous voulons la réussite des élèves, c’est le sens de notre travail, mais l’on ne veut pas de cette École qui leur porte préjudice et il fallait le faire entendre, déclare-t-il en substance. Un autre estime que face à un gouvernement qui ne les épargne pas, les personnels de l’Éducation nationale devraient cesser de faire les agneaux pour envisager des actions plus musclées. C’est selon lui, "le poids de notre crédit". Ce dernier parle de solidarité à rénover, avec un soutien à apporter à tous les mouvements, comme celui de La Poste par exemple, car nous sommes tous employés du public ou du privé, des usagers des services publics.
Peut-être n’avons-nous pas fait ce qu’il fallait, concède Gérard Aschiéri s’agissant de 2003, mais surtout un engagement unanime n’était pas là. La volonté de combativité est plus limitée dans certains secteurs. Aujourd’hui, la donne a changé. On assiste selon lui à un "retour de la combativité, de la mobilisation, même si l’on n’est pas sûr que ce soit gagné". Pour preuve, le pourcentage de grévistes le 20 janvier était analogue au plus fort de la mobilisation de 2003.
Au-delà de l’Éducation, pour la première fois depuis longtemps, un appel inter-confédéral à la grève a été lancé dans le privé qui n’est pas épargné par la politique du tout-réforme du gouvernement. Bien-sûr la Fédération nationale s’interpelle et est interpellée sur la nécessité de faire grève. Mais "est-ce qu’il y a mieux que la grève ?", interroge alors Gérard Aschiéri. "On cherche mais l’on n’a pas encore trouvé".
Les professeurs d’Éducation physique et sportive ont quant à eux trouvé des modes d’actions spécifiques, comme leur mobilisation sur les plages de l’Ouest un week-end de janvier. Mais ce type d’actions particulières apparaît plus délicat dans le cas d’une mobilisation plus générale. Gérard Aschiéri soutient que "pour l’Éducation, l’idéal serait de réussir une grande mobilisation générale. Mais cela implique une organisation logistique difficile, d’où l’idée de diviser les mouvements par secteurs plutôt que de rester sur l’idée d’une mobilisation nationale". Pour la FSU, au-delà d’une simple entrée en résistance qui sous-entend dire non, "la force de notre refus tient aussi à la force de nos propositions". Plusieurs intervenants ont alors soulevé la question de la place accordée dans les médias, de la manipulation que le gouvernement en fait et du travail d’image que les syndicats doivent faire pour parvenir à faire passer leurs messages, leurs propositions et ainsi interpeller l’opinion publique sur les enjeux de notre société.
Bien que les assistantes sociales préservent de justesse leur statut au sein de l’Éducation nationale, l’une d’elle a rappelé que "si l’on ne se bat pas, il n’y aura plus de contre-pouvoir. Quelle sera alors la politique générale de société ?" Le gouvernement va selon elle, à l’encontre du peuple et pire encore, porte atteinte directement à la jeunesse. Elle qualifie ce retour à la répression massive des années 60 d’"inacceptable". Une de ses collègues, secrétaire académique, prend pour preuve le rapport "Bénistie", pour l’instant laissé au placard mais qui va assurément revenir sur la scène politique. Il représente "un gros risque de société totalitaire à travers la psychiatrisation et la judiciarisation des jeunes". Et dans un département comme La Réunion, il peut poser de grosses difficultés. L’idée de faire appel à la police au sein des établissements scolaires est de plus en plus exploitée par les chefs d’établissements. Le rapport précise clairement que dès le primaire, les professeurs qui rencontrent des difficultés avec des enfants, peuvent avoir recours soit à un psychiatre soit à la police. "Nous sommes tous responsables de ce qui se passe dans les établissements scolaires et nous devons nous battre pour défendre les élèves les plus en difficultés et les plus défavorisés", soutient cette intervenante. C’est pourquoi, au niveau de chacun, sur le terrain, il est important de donner aux collègues une vision globale des choses, d’aller étudier les textes pour proposer une analyse et ainsi lutter contre la désinformation savamment organisée par le gouvernement.
Estéfany
L’Europe et la question du référendum
Le débat sur l’Europe et le référendum se poursuit au sein de la fédération nationale. Le vote qui s’est tenu sur le Traité constitutionnel donne une appréciation extrêmement négative de ce dernier. La FSU se dit même en profond désaccord avec ce projet qu’elle condamne et qualifie de régressif, après l’étude de ses arguments. Le Traité constitutionnel est à 80% guidé par une politique libérale et ne laisse que 20% aux droits sociaux. Une proposition inéquitable que la FSU réprouve. Mais cela veut-il dire que la FSU, en tant qu’organisation syndicale, doit donner des consignes de vote ? Sur ce vrai débat, elle n’a pas encore tranché. Bien qu’elle ne doive pas s’interdire d’avoir de position politique, elle refuse de répondre aux demandes de soutien de certains partis, cela n’est pas de son rôle, selon Gérard Aschiéri. D’une part parce que le syndiqué est un citoyen qui peut trouver le projet mauvais et voter pour ou inversement, et d’autre part, une prise de position de la fédération ne doit pas entraîner la division du mouvement syndical avec d’un côté les “pour” et de l’autre les “contre”. Bien que le vote sur le projet n’ait pas obtenu la majorité qualifiée, la FSU se réserve pour l’heure de se prononcer, tant que le débat en son sein n’est pas terminé.
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