Les réformes de l’Éducation nationale et leurs conséquences

Expliquer le danger qui pèse sur l’école de demain

24 juin 2008

La Nuit des écoles, c’est une initiative prise par un millier d’établissements scolaires en France. A La Réunion, l’école Gabriel Macé s’inscrit dans ce réseau d’explication des effets néfastes des réformes gouvernementales.

Comment est venue cette idée ? Eric Soret, directeur de l’école Gabriel Macé, restitue le contexte : « A l’issue de la manifestation du 15 avril qui a connu une forte mobilisation de l’Éducation nationale, des collègues de la Loire-Atlantique ont décidé de poursuivre l’action sur diverses modalités, dont la Nuit des écoles ».

Faire entendre une opposition

Pour l’instant, son école est la seule à La Réunion à s’inscrire dans cette manifestation populaire. L’idée, c’est quoi ? « Faire entendre une opposition à la politique de Darcos concernant le premier degré sur l’ensemble des mesures et des réformes en œuvre : les nouveaux programmes, la nouvelle organisation de la semaine, les stages de remise à niveau (ou travailler plus pour gagner plus), c’est une remise en cause de l’école publique et laïque. L’école maternelle est remise en cause. C’est toute une série de réformes de régression. Ça ne va pas dans le bon sens. Nous voulons faire entendre cette voix. Actuellement, le recteur et l’inspecteur d’Académie répercutent et font l’apologie de la politique du ministre ».

Politique et éducation

Vendredi soir, une trentaine de personnes, enseignants, parents d’élèves, enfants et quelques personnalités comme Robert Gauvin, Jean-Pierre Espéret... ont donc discuté politique et éducation.
Eric Soret souligne le bienfait de tels échanges. Il restitue : « Les parents d’élèves disent qu’ils ne sont pas au courant. Même s’ils en ont déjà entendu parler, ils n’en voient pas les conséquences. L’échange leur permet de mieux comprendre les dangers que représentent ces différentes réformes. Par exemple sur la réorganisation de la semaine et la stigmatisation des élèves en difficulté qui auront plus d’école entre midi et deux, ou plus tôt le matin, ou plus tard le soir. En concentrant les écoles sur quatre jours, cela pose des difficultés. Toutes ces questions-là ne sont pas abordées. Quand ils comprennent que pour le ministre, c’est un principe de réduction des heures de cours et que derrière tout ça, on vise la réduction du nombre de postes, quand cette logique comptable est expliquée, les parents réagissent ».
La coordination citoyenne contre le protocole Darcos souhaite que d’autres écoles reprennent le flambeau, et invite à occuper les écoles le dernier jour avant les vacances.

Francky Lauret


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