Insertion

Favoriser la mobilité avec un travail à la clé

2 décembre 2008, par Edith Poulbassia

Améliorer la mobilité professionnelle en métropole en garantissant plus de départs avec contrats de travail et l’accès à un logement, c’est l’objectif que se fixe le Conseil général et les acteurs de l’emploi et de l’insertion. Hier, un séminaire a eu lieu au Palais de la Source.

L’ADI, le CNARM et le Conseil général ont signé une convention pour mieux préparer les allocataires du RMI à la mobilité. (photo EP)

Hier a eu lieu le séminaire départemental sur la mobilité et l’emploi au Conseil général. CNARM, ADI, ANPE, RSMA, CAPEB, Missions locales, bref, l’ensemble des acteurs de l’emploi et de l’insertion... se sont retrouvés pour la première fois afin de réfléchir à une meilleure efficacité de la mobilité professionnelle. Chaque année, environ 2.000 Réunionnais partent avec le CNARM (Comité National d’Aide et d’action pour les Réunionnais en Mobilité) dans l’hexagone. Un chiffre que le Conseil général souhaite voir progresser en améliorant la préparation et l’accueil des candidats.
Comment y arriver ? Le CNARM va d’abord privilégier les départs des candidats à la mobilité qui ont la garantie d’un contrat de travail, à durée déterminée ou non. Les départs en prospection d’emplois vont être réduits, même si 60% trouvent un emploi en métropole. Dans son contrat d’objectif et de moyen 2006-2008, le Conseil général s’était déjà fixé ce but. Grâce à un soutien financier de 9,3 millions d’euros (dont 7 millions du Conseil général), le CNARM a accompagné 7.200 personnes en 3 ans dont près de 2.500 ont signé un contrat de travail ou obtenu une promesse d’embauche avant leur départ. La part des départs avec contrats de travail est passée de 21% en 2006 à 44% en 2008.

Anticiper les besoins en emplois

Les organisations fréquentes de recrutement à La Réunion ont porté leurs fruits et c’est en ce sens que le Conseil général veut continuer. Le CNARM, qui compte une cinquantaine d’employés et dispose d’antennes régionales en métropole, va désormais s’attacher à rechercher les contrats de travail dans les bassins d’emplois, et à mieux détecter les aptitudes professionnelles. « Nous devons développer le partenariat avec l’Éducation nationale, les Chambres consulaires, les centres de formations », pour éviter les échecs et les bas salaires. Bref, il s’agit d’anticiper le plus possible les besoins en emplois.
L’échec de la mobilité est aussi le résultat d’un accueil défaillant, notamment en matière de logement. Pour y remédier, le Conseil général a signé des conventions avec 32 familles d’accueil et accompagné 1.500 personnes par le biais des associations réunionnaises. Pendant deux mois, les familles perçoivent une indemnité de 450 euros. Autre piste pour le Conseil général, travailler avec des organismes de cautionnement, aider à la recherche de logement, et « s’il manque quelques mois de caution », le Conseil général est prêt à soutenir les candidats.

500 érémistes par an

Enfin, mesure souhaitée par la présidente du Conseil général, permettre aux Réunionnais en mal du pays de revenir au moins une fois pour les vacances au bout d’un an.
En 2007, près de 2.400 personnes sont parties tenter leur chance en métropole, 2.200 en 2008. Et le Conseil général affiche ses objectifs à la hausse pour les années à venir. 2.600 départs en 2009, et pourquoi pas 3.000 départs en 2010.
Hier, l’ADI, le CNARM et le Conseil général ont signé une convention pour mieux préparer les allocataires du RMI à la mobilité. Objectif : 500 personnes par an.

EP


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