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Manifestation des lycéens contre le projet de loi Fillon
23 février 2005
Hier à Saint-Denis, la manifestation des lycéens contre le projet de loi Fillon sur la réforme de l’enseignement a dégénéré en affrontements avec la police. 4 lycéens ont été interpellés et un journaliste a été blessé par un jet de galet. Une nouvelle manifestation est prévue pour demain.
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Des affrontements parfois violents ont opposé les lycéens et les forces de police devant la préfecture hier matin. Les jeunes manifestaient contre le projet de loi Fillon sur la réforme de l’enseignement.
Les heurts ont commencé alors qu’une délégation de la ligue lycéenne était sur le point d’être reçue en préfecture par un conseiller de Brigitte Girardin, ministre de l’Outre-mer. Franck Olivier Lachaud, secrétaire général de la Préfecture était en train d’en discuter avec des représentants de la ligue lorsque deux cannettes de boissons et un galet ont jailli de la foule en direction des forces de police. La riposte de ces derniers a été immédiate et massive.
Plusieurs grenades lacrymogènes se sont abattues sur les jeunes qui, pour la plupart, été assis sur le pont donnant accès à la route du littoral. Les appels au calme de représentants de la ligue lycéenne sont restés vains. Les échanges de galets et de grenades lacrymogènes se sont poursuivis jusqu’à l’entrée de la ville à quelques pas des commerces et des terrasses de cafés. Un caméraman de RFO a été blessé à la tête par un jet de galet. Deux lycéens ont été victimes de malaise après avoir respiré les gaz. Quatre manifestants ont été interpellés par la police.
Ce qui se voulait être une manifestation bon enfant "pour faire entendre la voix de La Réunion à Paris", selon l’expression de Stéphane Marsat de la ligue lycéenne, a donc dégénéré. Les choses avaient pourtant bien commencé. Les jeunes de Saint-Denis, de La Possession, du Port et de Saint-André s’étaient donné rendez-vous devant le jardin de l’État. À 9 heures 30, ils étaient plus de 2.500 à prendre le départ du défilé en direction de la préfecture. "Nous voulons rencontrer le préfet ou Madame Girardin pour leur demander le retrait pur et simple du projet de loi Fillon", expliquait Charlotte Molina de la ligue lycéenne. "Certes, François Fillon (ministre de l’Éducation - ndlr) a suspendu toutes les réformes concernant le bac, mais nous ne sommes pas dans la rue uniquement pour le bac. C’est l’ensemble de la réforme qui doit être retiré et réécrit", ajoutait la jeune fille en affirmant que le projet de loi a pour but "de rendre l’école libérale et donc inégalitaire".
Notant que certains points de la réforme, notamment l’aide aux élèves handicapés, sont positifs, elle remarquait : "le projet de loi veut supprimer des postes, réduire le nombre d’heures dans certaines matières et certaines options. En fait, la réforme vise à mettre en place une école au rabais où l’enseignement passerait au second plan". Stéphane Marsat insistait : "il ne peut pas y avoir de réforme sans que l’on soit consulté. C’est de notre avenir qu’il s’agit. Nous voulons donner notre avis, être entendus et compris".
Les manifestants arrivaient devant la préfecture vers 9 heures 50. Au lieu de s’arrêter sur les jardins du bâtiment administratif, les jeunes se dirigeaient directement vers la chaussée, s’asseyant par terre et bloquant en partie le trafic routier. Les véhicules arrivaient néanmoins à circuler. Trois quarts d’heure plus tard, les jeunes décidaient d’avancer en direction de la route du littoral. Les forces de police se déployaient immédiatement devant eux, leur barrant le passage. À ce moment-là, l’ambiance n’était pas encore tendue.
À 10 heures 40, Franck Olivier Lachaud allait au-devant des représentants de la ligue pour leur demander de faire évacuer la route. Il leur indiquait qu’il serait ensuite possible d’être reçus en préfecture par un conseiller de Brigitte Girardin.
Les représentants des grévistes étaient en train de discuter de cette proposition lorsque des projectiles ont volé en direction des policiers. Les grenades lacrymogènes ont immédiatement fusé. La manifestation venait de dégénérer. Les jeunes n’ont cédé du terrain que pas à pas après de multiples échanges de galets et de gaz avec les forces de police. Les yeux rougis par les lacrymogènes, une jeune fille lançait à un policier : "nous manifestions pacifiquement. Pourquoi nous traitez-vous comme ça ?". Les affrontements ont duré plus d’une demi-heure. Les jeunes se sont finalement dispersés.
Abandonnée sur le sol par un manifestant fuyant les grenades, une pancarte demande à François Fillon : "la vie c’est fantastique, pourquoi tu nous la compliques ?"...
Manifestation des lycéens à Saint-Pierre
"Je refuse d’être un cobaye. Le contrôle continu au bac a été juste suspendu, cela ne veut pas dire qu’il a été abandonné", affirme doucement, mais avec fermeté, la jeune lycéenne en première au lycée Ambroise Vollard. Et pourtant, la mobilisation des lycéens dans le Sud n’a pas été à la hauteur des espérances des quelque deux à trois cents lycéens venus de différents établissements. Au fil des heures, sur la place de la mairie de Saint-Pierre, les troupes s’effilochent. Ce qui permet aux quelques policiers présents d’interdire la manifestation sur la voie publique, sous la menace d’entrave à la circulation. Cela n’a pas découragé quelques lycéens en pointe qui ont déposé une lettre auprès du sous-préfet de Saint-Pierre pour une manifestation fixée vendredi prochain.
YVDE
Le P.C.R. dénonce la "violence inadmissible" contre les lycéens
Dans un communiqué publié hier après-midi, le Parti communiste réunionnais dénonce la brutalité dont ont été victimes les jeunes manifestants dans les rues de Saint-Denis. Le PCR "demande que le recours à la répression soit abandonné au plus vite et que soient rapidement recréées les conditions d’un retour au dialogue avec ces jeunes". On lira ci-après le texte de ce communiqué.
"À La Réunion comme en France, les lycéens manifestent contre le projet de loi Fillon.
Tout récemment, le ministre de l’Éducation Nationale s’est publiquement engagé à ne pas passer en force et à privilégier le dialogue.
Mais, profitant des vacances scolaires en métropole, le gouvernement, reniant la promesse de M. Fillon, a décidé d’user de la procédure d’urgence afin de faire voter une loi contestée par tous les acteurs du système scolaire.
La protestation lycéenne s’est donc amplifiée.
Les lycéens ont fait la preuve de leur esprit de responsabilité et de dialogue. À La Réunion, cette aptitude au dialogue responsable a d’ailleurs été publiquement reconnue et soulignée par le Recteur Merlin.
Ce 22 février 2005, saisissant l’opportunité de la présence à La Réunion d’un membre du gouvernement en la personne de Madame Brigitte Girardin, ministre de l’Outre-Mer, les lycéens se sont rendus dans le calme devant la préfecture pour obtenir de faire entendre leurs revendications. Ils ont en effet conscience que cette loi concerne directement leur avenir
Tous les habitants de La Réunion auront pu voir la brutalité avec laquelle ils ont été reçus à coup de bombes lacrymogènes puis poursuivis dans les rues de Saint-Denis.
Cette décision des représentants du gouvernement à La Réunion d’user de la violence à l’encontre d’adolescents venus demander le dialogue est inadmissible. Les arguments du représentant du préfet reprochant à des lycéens de manquer d’expérience en matière d’organisation de manifestations plaidaient en faveur d’une recherche obstinée du dialogue plutôt qu’au déchaînement d’adultes armés contre des enfants âgés de 15 à 18 ans.
Pour sortir de cette crise, le PCR demande donc que le recours à la répression soit abandonné au plus vite et que soient rapidement recréées les conditions d’un retour au dialogue avec ces jeunes qui, légitimement, souhaitent pouvoir participer à des décisions qui les concernent dès aujourd’hui et dont dépend leur devenir".
Collectif Emplois en Danger
"Le Mouvement des lycéens qui dure depuis plus d’une semaine déjà, est né du rejet total de loi Fillon sur la réforme de l’éducation !
Leurs revendications sont justes ! On ne peut pas brader des diplômes ! La situation de l’emploi est bien trop difficile à La Réunion !
Il n’y a pas de vrais projets pour une éducation à la hauteur des ambitions de la jeunesse réunionnaise !
Depuis 2 ans déjà, notre système scolaire est mis à mal ! Le Collectif dénonce sans relâche la suppression de tous les postes qui ont permis un accompagnement des élèves (rattrapage scolaire, sécurité...).
Les jeunes qui ont manifesté hier ont été matraqués, pourchassés dans les rues de Saint-Denis !
On cherche à bâillonner de nouveau la jeunesse réunionnaise ! Est-ce cela la démocratie ?
Le Collectif Emplois en Danger qui a été victime par le passé de ces méthode, tient à assurer à ces jeunes Réunionnais, son soutien total et sans faille dans ce combat !
Nous ne laisserons pas les lycéens de nouveau seuls dans la rue lors de leur prochain rassemblement à Saint-Denis, et en ce sens nous appelons l’ensemble de nos sympathisants à rejoindre ce mouvement des lycées.
Car, nous les jeunes sommes tous victimes de ce gouvernement qui prône la matraque et les gaz plutôt que la discussion et le dialogue !
La jeunesse réunionnaise doit défendre ses droits et ses opinions !
Fillon doit retirer définitivement son plan de destruction de l’éducation de nos enfants.
Alors alon met ensamb ! Tié pa nout léspwar !"
C.G.T.R.
"La CGTR proteste énergiquement contre la répression orchestrée contre les lycéens par les autorités publiques.
Face à des jeunes qui se battent, avec raison et dignité pour un avenir meilleur, une telle réaction est totalement injustifiée."
F.C.P.E. : Au nom de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), Hervé Lauret a déclaré hier sur Radio-Réunion que son organisation "condamne toute violence". Il a demandé "une table-ronde pour pouvoir discuter avec la ministre et faire remonter leurs doléances". Hervé Lauret a également rappelé que la FCPE se bat pour faire respecter l’égalité des droits à la formation pour tous et pour des moyens suffisants à l’école.
"Soucieux de dissiper les craintes et de répondre à certaines demandes précises exprimées par le mouvement lycéen, François Fillon leur a confirmé les évolutions suivantes :
- suspension de la rénovation du baccalauréat afin de permettre à chacun de participer sereinement à la réflexion en cours
- confirmation que les points accordés dans le cadre des TPE, en classe de première, puissent être pris en compte pour le baccalauréat
- confirmation que l’introduction de la langue vivante 2 dans le tronc commun permet de lever toute ambiguïté sur le libre choix des options dont les sciences économiques et sociales
- confirmation que l’éducation physique et sportive est maintenue dans les conditions actuelles avec ses horaires et, plus encore, intégrée dans le nouveau brevet en tant que discipline obligatoire.
Conscient que l’expression des lycéens révèle un fort attachement à la justice sociale et à la lutte contre les inégalités, François Fillon a insisté sur l’ambition première de son projet : combattre l’échec scolaire."
Le projet Fillon est contesté depuis une semaine par des mouvements de lycéens à La Réunion comme en métropole.
Hier, ces mêmes jeunes qui sont l’avenir d’un pays, d’une nation, ont été malmenés, pourchassés dans les rues de Saint-Denis, alors qu’ils sont inquiets pour leur avenir et celui des générations futures.
Le projet Fillon n’est pas bon !
Au lieu d’en discuter, comme le réclament les jeunes, les autorités ont préféré la violence et le gouvernement, le passage en force du projet de loi dans le cadre de la procédure d’urgence. Voilà ce qu’il en est de nos gouvernants UMP !
Je tiens à apporter mon soutien total à la jeunesse de ce pays, dans un combat qui me semble tout à fait juste et digne.
Je demande au gouvernement le retrait de ce projet de loi et suite à cela, la mise en place d’une table ronde avec les concernés dans le cadre d’une réécriture de cette loi.
En somme, M. Fillon, revoyez votre copie !
Nou lé pas plis, nou lé pas moin, respekt à nou !
Monica Govindin
conseillère générale
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