Polémique autour de l’A.F.P.A.R.

Giraud Payet rétablit les faits

27 mars 2004

« Ce n’est pas le président Vergès qui a fait élire le MEDEF, c’est le représentant du PS », affirme Giraud Payet, membre du Conseil d’administration de l’AFPAR (Association pour la formation professionnelle des adultes à La Réunion).

L’AFPAR s’est trouvée au centre d’une polémique ouverte par Alain Bénard, tête de liste UMP en mal de critiques envers le bilan de la Région. Et c’est Michel Vergoz, tête de liste socialiste, qui s’en fait le relais entre les deux tours de l’élection régionale.
Le dirigeant socialiste répète depuis deux jours que la Région a fait élire un représentant du MEDEF à la présidence de l’AFPAR. C’est un mensonge absolu que Giraud Payet, candidat dans le premier tour des régionales et membre du Conseil d’administration de l’AFPAR, a démenti publiquement hier en désignant le véritable responsable : "Ce n’est pas le président de la Région, c’est un membre du PS qui a fait élire à la présidence de l’AFPAR le représentant du MEDEF", affirme-t-il, démonstration à l’appui.
C’est simple et sans mystère, mais Giraud Payet, qui était à l’époque membre du parti socialiste engagé dans le soutien à Lionel Jospin, en a gardé une arrête au travers de la gorge. L’AFPAR est dirigée par un Conseil d’administration paritaire à trois collèges, dans lequel siègent cinq représentants d’organisations syndicales des salariés, cinq représentants d’organisations professionnelles patronales (3 MEDEF, 1 CGPME et 1 UPA) et cinq membres délégués par la Région. C’est dans le collège patronal que s’est joué l’enjeu de pouvoir, à la faveur du renouvellement de la présidence tournante, qui devait revenir aux organisations patronales.
Giraud Payet (UPA), d’abord désigné comme le candidat d’une union UPA-CGPME, n’a pas obtenu de départager les dix voix restantes - la Région ayant déclaré sa neutralité dans le scrutin - et réparties également et invariablement (5/5) lors d’une première séance. À la séance suivante, après des tractations occultes liées au conflit ouvert entre temps autour du vote du budget de la CCIR, le candidat des organisations patronales pour la présidence de l’AFPAR avait changé. Giraud Payet dit l’avoir appris deux heures avant la tenue de la séance. Il a maintenu sa candidature face à celle de Jean-Bernard Dugain (CGPME) et du représentant du MEDEF. Et c’est la répartition des dix voix au fil des tours de scrutins qui fait dire à Giraud Payet que "c’est un socialiste, Éric Magamootoo (CGPME) pour ne pas le nommer, qui [l’]a fait battre. Au nom de la logique du rouleau compresseur ; parce qu’on veut être Calife à la place du Calife. Ce n’est pas le président Vergès qui a fait élire le MEDEF, c’est le représentant du PS".

D.P.


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