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Une nouvelle Université à 200 kilomètres de La Réunion
29 septembre 2017, par
L’annonce de la création prochaine d’un hub de la connaissance à Maurice a suscité plusieurs réactions à La Réunion, notamment dans le monde universitaire. Ce projet reprend pourtant en partie une idée proposée voici plus de 20 ans par le PCR, la création d’une Université de l’océan Indien. Cet outil aurait permis à l’Université de La Réunion de rayonner dans la région mais n’avait pas suscité l’intérêt des universitaires concernés confrontés aujourd’hui à une concurrence inévitable.
À Maurice, un hub de la connaissance est en train de se construire. Il s’agit d’un centre universitaire qui a pour objectif de former les « leaders de demain » dans notre région. Cette structure est appuyée par des partenariats avec des universités et grandes écoles françaises. Plusieurs responsables politiques ont fait part de leur indignation en oubliant de rappeler l’histoire tandis que du côté de l’Université de La Réunion, cette concurrence n’est pas considérée comme immédiate, compte-tenu du coût des frais d’inscription et de l’enseignement en anglais.
Or, c’est justement sur ce dernier point que réside la première inquiétude. Une Université anglophone à Maurice va contribuer à affaiblir la Francophonie. Cela poussera la génération future à délaisser le français au lieu de l’anglais. L’ambition de Maurice étant d’attirer les étudiants de toute la région, une partie des futurs cadres de Madagascar et des Seychelles sont concernés. Cette progression de l’anglais ne fera que renforcer l’isolement de La Réunion dans sa région. Notre île pourrait en effet devenir à terme le seul pays francophone à plusieurs milliers de kilomètres à la ronde. Quel avenir dans ces conditions ?
Les responsables politiques qui agitent la peur de la fuite des cerveaux et qui critiquent le soutien de la France à ce projet semblent oublier l’histoire. Il est logique que Maurice mobilise tous ses atouts pour réussir son développement. Ses relations avec la France en font partie, quitte à ce que ce soutien débouche paradoxalement sur un affaiblissement de la Francophonie dans la région.
Par ailleurs, l’idée de fuite des cerveaux ferait que confirmer les limites de l’actuelle Université de La Réunion. De nombreux jeunes Réunionnais sont en effet obligés de s’exiler en France pour suivre une formation qui n’existe pas ici. S’ils pouvaient bénéficier des mêmes conditions d’inscription qu’à La Réunion, il serait plus simple pour eux d’aller à Maurice, distante de seulement 200 kilomètres, plutôt que de poursuivre leur scolarité en France, 50 fois plus éloignée.
L’histoire oubliée par les politiques rappelle que voici plus de 20 ans, le PCR a proposé un projet qui aurait renforcé le rayonnement de toutes les universités de la région, y compris celle de La Réunion. C’était la proposition de l’Université de l’océan Indien, décentralisée dans chaque pays, et qui aurait permis l’émergence d’une génération habituée à travailler avec ses voisins. De plus, cette Université de l’océan Indien n’était pas anglophone, et assurait également la promotion du français. Un de ses objectifs étaient en effet de contribuer à renforcer la Francophonie dans notre région qui sera peuplée de plus de 50 millions d’habitants dans une trentaine d’années.
Cette proposition n’avait pas à l’époque soulevé l’enthousiasme des universitaires. Parmi ces derniers, nombreux sont ceux qui voient leur projet de carrière se dérouler uniquement dans le système français. Or une Université de l’océan Indien ne peut pas être une université française, car elle est internationale.
L’initiative mauricienne souligne que le projet de l’Université de l’océan Indien doit être relancé dans son concept décentralisé d’une part, et dans sa dimension francophone d’autre part. C’est un des moyens qui permettra à La Réunion de ne pas s’isoler de son environnement immédiat. Sinon, elle sera un îlot de Francophonie perdu dans un océan anglophone.
M.M.
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