Zot la di

« Il a interdit en direct de parler créole »

17 avril 2008

Un principal de collège a interdit à ses élèves l’usage du créole lors d’une interview réalisée dans le cadre d’un reportage diffusé dans le journal télévisé en créole de Télé Réunion. Cet événement suscite un débat. Voici deux contributions

• La PEEP

A vous qui ne comprenez pas toujours !

Oui, nos enfants parlent créole, car c’est notre langue, la langue de nos mères et de nos pères, de nos grands-mères et de nos grands-pères et de ceux d’avant qui nous ont permis d’être les Réunionnais que nous sommes.
Oui, nos enfants parlent aussi français car nous connaissons, nous, parents, l’importance tout aussi capitale que revêt cette langue, qui permet à nos enfants de s’ouvrir au monde par delà nos terres, par delà la mer.
Et nous savons aussi qu’ils devront maîtriser d’autres langues pour s’intégrer encore mieux à l’espace européen et mondial dont ils sont les citoyens.
Oui nous Réunionnais, sommes multiples et métisses et fiers de ces identités qui ont forgé au fil du temps l’Homme réunionnais.
Le bilinguisme est une chance pas un handicap !!!
Et parce que le créole est notre langue maternelle celle qui a bercé notre enfance et qui est notre quotidien, nous attendons de tous la compréhension qui se doit en respect de cette langue qui constitue la première richesse de notre culture réunionnaise.

Pour la PEEP Saint-Paul
Agnès Kohler,
Présidente et le comité PEEP

• FSU

Créole à l’école : le bon vieux temps des colonies

Aucun texte de loi n’interdit l’emploi de la langue créole dans les institutions réunionnaises. Pourtant, le principal du collège Adrien Cerneau de Sainte-Marie interdit à ses élèves de parler créole devant les caméras de télévision et au collège de Cilaos, un enseignant se voit infliger un blâme parce qu’il s’exprime en créole au Conseil d’Administration.

La FSU est indignée par ces mesures de censure qui n’ont aucune justification ni morale ni légale ; De même, il n’est pas acceptable que l’enseignement du créole à La Réunion se heurte depuis sa mise en œuvre à des difficultés inouïes qui paralysent son développement : manque de postes, mise en concurrence avec les langues européennes ou le chinois (pour lequel des moyens sont donnés contrairement au créole !), suppression d’horaires, hostilité de certains chefs d’établissement, refus d’implanter l’option malgré les demandes...

Cette campagne hostile qui semble rejaillir au travers de ces deux faits récents est une atteinte à l’identité et à l’épanouissement de l’enfant réunionnais et nous condamnons fermement ces attitudes.

Christian Picard,
Secrétaire Départemental de la FSU

Langue créole à l’école

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Messages

  • i commence prive anou nout prop lang, biento kosa va enten, in moun la défen in ote chante maloya ?
    sé in piyage nout lidentité, carémen in piyage, rénioné lèv la tèt, tir malol dan zié, nout kiltir lé en danger.


Témoignages - 80e année


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