
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Premières journées École - Entreprise
17 novembre 2006
L’école doit-elle former aujourd’hui des citoyens ou des travailleurs ? Comment peut-elle concilier ces deux aspects que sont l’éducation et la formation ? Certes, l’emploi manque dans l’île, mais les jeunes sont aussi victimes du manque de formation ou d’expérience professionnelle permettant de s’insérer dans une entreprise à la sortie de l’école, de même que l’entreprise souffre d’une mauvaise image auprès des jeunes. Convaincus que ces problèmes peuvent être résolus, des chefs d’établissements scolaires, des professeurs et des chefs d’entreprises se sont réunis hier pour réfléchir à une meilleure coopération de l’école et de l’entreprise.
Donner envie aux jeunes de travailler dans une entreprise, de s’investir et d’y développer des compétences, mieux les aider à s’adapter aux besoins des entreprises, et pourquoi pas de devenir entrepreneur, ce sont les objectifs communs de l’Éducation nationale et du Medef (Mouvement des entreprises de France). Pour la première fois, les chefs d’entreprises, les chefs d’établissements scolaires et les professeurs se sont rassemblés au ciné Cambaie dans le cadre de la Semaine Ecole-Entreprise. Une initiative qui existe depuis 2000 en métropole et qui « multiplie les rencontres pour établir et renforcer le dialogue entre le monde économique et le monde de l’éducation mais aussi pour initier les jeune à l’esprit d’entreprendre et leur donner un atout complémentaire pour décider de leur orientation ».
Pour François Caillé, président du Medef Réunion, « l’Éducation nationale et les chefs d’entreprises ont des objectifs communs qui doivent permettre à la fois des échanges constructifs et des partenariats » pour optimiser les croisements entre l’école et la vie active. Sur le thème « Partageons nos valeurs, dépassons nos peurs », les deux partenaires de l’opération Ecole-Entreprise ont donc tenté de cerner au plus prêt les besoins de l’école pour rapprocher les élèves de l’entreprise, et les besoins de l’entreprise en matière de recrutement.
Les entreprises recherchent des employés capables de s’adapter aux besoins de l’entreprise en matière de compétences. « Nous ne recherchons pas le mouton à cinq pattes lorsque nous recrutons, explique Florence Rataud de FMI, cabinet de recrutement. Mais plutôt une personne qui a des compétences en adéquation avec le poste et qui est aussi doté d’un potentiel d’adaptation ». C’est à ce besoin d’adaptabilité que les élèves doivent être préparés.
L’engagement, la passion et la compétition : trois valeurs que l’entreprise demande à l’école de véhiculer
Actuellement, le système éducatif réunionnais apporte un niveau satisfaisant de savoirs aux élèves, mais ces savoirs ne sont pas assez adaptés. Pour les entreprises qui veulent un salarié immédiatement opérationnel, il manque « un accès aux savoirs-faire et au savoir-être. » Les entrepreneurs aimeraient que les jeunes soient sensibilisés aux enjeux de l’entreprise, qu’ils connaissent mieux les métiers, et le fonctionnement de l’entreprise. « Les élèves n’ont pas toujours eu l’occasion d’effectuer des stages , ils n’ont pas pu découvrir la culture d’entreprise. Pourtant, le savoir-être qu’on leur demande est différent de celui de l’école. En entreprise il faut gérer du stress, être disponible, respecter les délais et les objectifs, répondre à des besoins de sécurité ». Encore une fois, le maître-mot reste l’adaptabilité. Les chefs d’entreprise attendent de l’école qu’elle accompagne davantage les élèves dans une démarche d’informations sur l’environnement de l’entreprise, sa position sur le marché, ses métiers.
Derrière cette demande d’adaptation aux besoins de l’entreprise, se profilent des valeurs qu’espèrent retrouver les entrepreneurs chez les jeunes. Trois valeurs liées que sont l’engagement, la passion et la compétition. L’engagement est synonyme de prise de risque, d’enthousiasme, de ténacité et d’exigence. Tant qu’à la passion, elle est indispensable pour développer la créativité. Pas d’entreprise sans compétition qui favorise le dépassement de soi, sans porter atteinte à l’esprit d’équipe et à la rigueur du travail.
Des modules de découverte professionnelle dès le collège pour mieux décider des projets de formation
Pour les chefs d’établissements et les professeurs, ces valeurs ne sont pas opposées à celles de l’école. Elle doit même arriver à les véhiculer en intégrant encore plus l’éducation technique et technologique à l’éducation nationale, puisque les chefs d’entreprises demandent des compétences, un niveau de professionnalisation pointu. Pour Michel Georges-Skelly, chef des services académiques d’information et d’orientation, « la coupure est inévitable entre le monde scolaire et le monde du travail mais l’éducation nationale peut contribuer au projet professionnel réussi de l’élève ». La loi d’orientation française et la loi de Barcelone de 2002, qui fixe des objectifs pour l’Europe en matière d’éducation, demandent déjà aux écoles de réduire de 10% les sorties des élèves du système scolaire sans qualification, et sans compétences-clés. Comment procéder ? Rapprocher les élèves des entreprises, mais aussi les professeurs.
Les stages en entreprise des BTS représentent un bénéfice pour l’étudiant et pour l’entreprise. C’est souvent grâce à cette immersion que le jeune devient performant et opérationnel. Formé au sein de l’entreprise, le stagiaire devient un salarié potentiel pour cette même entreprise. Mais aujourd’hui, l’école n’attendre plus le niveau d’étude post-bac pour mettre en contact les élèves et les entreprises. À la Réunion, 40 classes de 3ème sont engagées dans un module de 6 heures par semaine de confrontation au monde du travail, grâce à des informations, des rencontres, des activités en CFA ou en entreprise. L’objectif est de faire découvrir aux élèves au moins trois champs professionnels.Tous les collèges devraient aussi mettre en place dès 2007, un module de découverte professionnelle de 3 heures par semaine pour les élèves qui veulent décider d’un projet de formation. « Ces rencontres avec des professionnels permettent aussi d’actualiser la documentation des CIO, qui servira donc à toute l’école », précise Michel Georges-Skelly.
Ces modules sont surtout bénéfiques aux élèves qui ont des notes faibles, à orienter plutôt en lycée professionnel. Mais ils visent aussi à rompre le déséquilibre entre les filles et les garçons pour l’accès à certains métiers, notamment dans le domaine des sciences, des technologies industrielles et de laboratoire. « La passion pour un métier se déclare parfois grâce à une rencontre, elle peut se déclencher lors d’une visite de chantier, de laboratoire. Ses modules vont peut-être contribuer à préparer un choix professionnel réfléchi de l’élève, et en même temps réduire l’érosion en voie professionnelle », souligne le chef académique.
E.P.
Les professeurs deviennent stagiaires en entreprise
Valérie Kaufman est enseignante en économie. Mais pour mieux comprendre l’entreprise et l’expliquer à ses élèves du lycée, elle a effectué un stage de six semaines à l’usine de Bois-Rouge. « Le monde de l’entreprise ne m’était pas étranger, raconte t-elle, mais j’appréhende mieux maintenant la culture de la réussite, du dépassement de soi, les difficultés de la direction à relever des défis ». Un stage selon elle, qui lui a remis les idées en place.
« Les élèves sont influencés par les commentaires des professeurs, nous avons dans nos propos une responsabilité. J’entends souvent l’expression de lutte des classes de la part des élèves, et je me rends compte qu’il y a un travail à faire sur les valeurs de l’entreprise. Il faut leurs expliquer que l’entreprise ne fait pas que licencier, qu’elle favorise l‘ambition, la réussite, le dépassement de soi, la prise de risque ». Suite à ce stage, Valérie Kaufman a emmené ses élèves de classe de seconde à l’usine, à la découverte de la filière canne-sucre. Un investissement en temps que le programme chargé du lycée n’autorise pas vraiment.
Le professeur d’économie reconnaît que l’immersion dans une entreprise permet de mieux parler d’orientation avec les élèves. Et bien orienter les élèves, c’est la clé de la réussite. « Quand les élèves savent ce qu’ils veulent faire, ils s’engagent dans une dynamique de réussite ».
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