Audit interne

L’AFPAR tournée vers demain

6 octobre 2005

Une copie de l’audit sur l’AFPAR, coordonné par Georges-Marie Lepinay, devrait être remise en novembre prochain. L’instance, qui avait connu quelques turbulences cette année, souhaite revenir à son plus haut niveau, et montrer l’importance de son travail pour La Réunion et les Réunionnais.

Vice-président de l’Association de la formation professionnelle des adultes de La Réunion (AFPAR), Georges-Marie Lepinay a été missionné par son Bureau, le 13 juillet dernier, pour coordonner un audit interne, appelé “Mission de diagnostic des propositions d’axes de progrès”, pour que le Bureau puisse définir les axes stratégiques pour les années à venir.
L’AFPAR a été, il y a quelques mois, sous les feux des projecteurs, en raison notamment du délabrement de ses locaux. C’est d’ailleurs Georges-Marie Lepinay lui-même qui a soulevé le problème. Aujourd’hui, il entend tourner l’AFPAR vers demain, avec la collaboration de tout le personnel de l’association. "Les audits coûtent cher. Pourquoi ne pas avoir fait appel à un autre cabinet ? Pourquoi faire appel à des experts externes, lorsque nous en avons en interne ? Avec la Direction générale, avec les directeurs de centre, avec les services, avec les formateurs, on a de quoi faire un point. La méthode va consister à aller voir tout ce monde-là. On a déjà eu plusieurs dizaines de réunions (...). Une direction quand-même : revenir à ce qu’était l’AFPAR dans sa mission fondamentale", explique Georges-Marie Lepinay. Le centre de formation entend pérenniser sa mission de service public et d’intérêt général, même si la décentralisation a fait que l’instance ait plus tard été transférée à la Région Réunion. Mise en place après la Seconde Guerre mondiale, elle a en effet été créée par l’État pour former de la main-d’œuvre qualifiée, afin de reconstruire la France. L’AFPAR assumera donc sa mission première, la formation professionnelle des adultes.

De bons résultats

L’AFPAR veut être “in” (dans le coup), porteuse de projets, plate-forme de conseils. "Le personnel est compétent", insistera Georges-Marie Lepinay. Il reconnaît qu’il reste des points faibles en termes de décisions organisationnelles au sein des structures. "Nous avons mis en place dans la période précédente le Plan de retraite progressive (PRP), qui pèse sur l’organisation interne", explique-t-il. Mais l’AFPAR entend s’appuyer sur la compétence de son personnel.
Les résultats sont éloquents, très satisfaisants même. "On ne vend pas de la formation, comme on vend des pistaches ou des bonbons piments", lance-t-il. "Nous avons 85% de résultats aux examens, et 65% de taux de placement", argumente-t-il. Certaines sections s’offrent même le luxe du 100% de placement, dans le bâtiment notamment.
Aujourd’hui, l’AFPAR souhaite réaffirmer son étroite relation avec les services de la Région Réunion, en assurant sa mission de conseil et d’expertise pour la collectivité, mais aussi pour les autres centres de formation. "La Région suit avec beaucoup d’intérêt ce que l’on est en train de faire. Il est prévu au mois de novembre une réunion de travail entre l’AFPAR et la Commission de développement humain. Aujourd’hui, l’AFPAR a un rôle particulier, elle est l’outil de la Région", poursuit Georges-Marie Lepinay.
La Région, qui a en charge la formation professionnelle, finance à hauteur de 95% du budget de l’AFPAR, sur les 16 millions d’euros que représente ledit budget. "La Région soutient l’AFPAR comme la corde soutient le pendu", ironise-t-il. "En fait, ce qui doit caractériser la relation avec la Région, c’est le partenariat et la complémentarité. (...) Il n’y a pas que les subventions qui comptent", relativise-t-il. Reste que l’AFPAR se voit mal disparaître. Pour son vice-président, "sa disparition ne serait pas seulement préjudiciable à l’AFPAR, mais à toute la formation professionnelle. Elle est un référent".

Les pistes d’avenir

Les engagements de la Région Réunion à l’AFPAR ne seront peut-être pas perceptibles sur le budget 2006. "Cela dit, il y a toujours les décisions modificatives", rétorque Georges-Marie Lepinay. À partir de 2007, l’engagement sera plus visible financièrement parlant. Au préalable, la question de la réhabilitation des locaux est centrale. Le problème est en passe d’être réglée. Les 4 centres vont être rénovés, ou réaménagés, grâce au soutien de la Région Réunion, qui est, par ailleurs, propriétaire des bâtiments du centre de formation. Les travaux ont déjà commencé au centre de Saint-François. Cela gêne un peu le fonctionnement de l’AFPAR, privée du coup de sa production. Encore faut-il recruter des directeurs pour chaque centre, pour pallier le départ en retraite.
Reste encore des pistes que le vice-président souhaite explorer : la constitution d’une association des anciens de l’AFPAR ; la création d’une crèche à l’intérieur des centres, pour faciliter l’accueil des mères de famille suivant un cursus de formation, "d’autant que l’on forme des auxiliaires de vie", précise Georges-Marie Lepinay ; la valorisation des productions des stagiaires. L’AFPAR souhaite par ailleurs se tourner vers les métiers porteurs, préférant ne plus nourrir les secteurs professionnels obsolètes. L’AFPAR veut continuer de vivre, longtemps, au profit de la population réunionnaise. Et pourquoi non ?

Bbj


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Messages

  • Ayant été stagiaire à l’AFPAR, je peux vous assurer que ce centre de formation a encore du chemin à faire.
    En effet, on est livré à nous même, et quand on demande de l’aide aux formatrices, elles nous gueulent dessus.
    Alors, bonjour la réussite aux examens !!!!


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