Astronomie

L’éclipse partielle de Soleil du 26 janvier 2009

9 janvier 2009

La prochaine éclipse annulaire de Soleil aura lieu le lundi 26 janvier. Elle sera observable d’une étroite bande traversant l’océan Indien et se terminant en Indonésie.

Ce sera le jour de la rentrée scolaire à La Réunion, île d’où l’éclipse sera partiellement visible (voir schéma). L’observation directe du Soleil sans protection étant impensable (vous deviendriez irrémédiablement aveugle), il faut rassembler un matériel permettant d’observer sans danger cet évènement rare.

1- Observation directe avec un filtre solaire.
Si vous voulez observer le Soleil à travers un télescope ou une lunette astronomique, vous devez acheter un filtre de pleine ouverture spécialement adapté à l’instrument. N’oubliez pas d’obturer solidement le chercheur pour éviter un accident.
Attention danger : ne pas utiliser le filtre “sun” vendu parfois avec l’instrument (il se fixe sur l’oculaire) ; il n’est pas fiable.

Pour de petites jumelles, il faut acheter une feuille de mylar souple. La couper en deux pour recouvrir chaque objectif : fixation à l’aide d’élastiques en veillant à ne pas détériorer la feuille. Il est conseillé de fixer les jumelles sur un pied photo.

A l’œil nu, vous avez le choix entre des lunettes spéciales éclipse, un verre de soudeur (grade 14) ou la même feuille de mylar que pour les jumelles. Dans ce dernier cas, vous pouvez découper la feuille en bandes de 11cm sur 4 cm environ ; découpez une fenêtre de 10 cm sur 3 cm dans du carton opaque de 16 cm sur 10 cm (2 exemplaires) ; insérez et bloquez le mylar entre les deux cartons. Il est conseillé de faire la même chose avec le verre de soudeur pour avoir une surface de protection et éviter les traces de doigts. Noter que le mylar peut être remplacé par une “feuille solaire en polymère” donnant un soleil plus jaune. Une feuille permet de réaliser 14 filtres individuels.

2- Observations indirectes.
Avec un instrument d’optique, il faut un écran de protection enfilé sur le tube de l’appareil et un écran de projection blanc à l’arrière de l’oculaire. L’installation doit être telle qu’aucun inconscient ne puisse mettre l’œil à l’oculaire. Ne pas oublier d’obturer le chercheur s’il y en a un.

A l’œil nu, vous pouvez vous placer sous un arbre dont le feuillage laisse passer des rayons solaires. Vous verrez ainsi plusieurs images de l’éclipse sur le sol ou mieux sur un carton blanc tenu perpendiculairement aux rayons lumineux.
Vous pouvez aussi percer des trous de formes et tailles différentes dans un carton rigide et regarder ce qui apparaît sur un écran blanc.
Vous pouvez enfin prendre une boîte en carton percée d’un trou sur une petite face ; la face opposée est évidée et peut supporter une feuille de papier calque. Pour que l’image soit nette, il faut que la dimension du trou tienne compte de sa distance au papier calque (faire des essais).

3- Photographie du Soleil.
Ce sont les mêmes conseils que pour les observations. Pour les photos “directes”, il faut placer l’appareil derrière un instrument ou utiliser un téléobjectif (avec filtre éclipse) pour avoir une image suffisamment grande.

Michel Vignand
Association Astronomique de La Réunion
Observatoire des Makes


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