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Scolarisation des enfants en petite section
5 septembre 2007, par
Le Haut Conseil d’Éducation rappelle dans un rapport la difficulté pour l’école maternelle d’assurer l’apprentissage du langage oral, alors que c’est là son rôle principal. La Réunion ne fait pas exception d’autant plus que la majorité des enfants arrivent à l’école avec une langue maternelle en construction, et très peu de mots. Toute la question est de savoir comment favoriser l’éveil des enfants, dès le plus jeune âge.
Pour la prévention de l’illettrisme, les premières années de scolarité sont décisives. La maternelle, non seulement assure les fonctions d’accueil du jeune enfant, mais elle a pour objectif essentiel la maîtrise de la langue orale, parmi ces « apprentissages premiers », qui serviront d’appui aux « apprentissages fondamentaux » de l’école primaire, dont la lecture et l’écriture. Les programmes 2002 de l’Éducation Nationale rappellent ainsi que « en accueillant des enfants de plus en plus jeunes, l’école maternelle a fait du langage oral l’axe majeur de ses activités ». Mais le récent rapport du HCE (Haut Conseil d’Éducation) insiste sur les difficultés que rencontrent les enseignants pour assurer cette mission pour tous les enfants. « Les enfants qui bénéficient à la maison d’un environnement favorable aux premiers apprentissages réussissent nettement mieux que les autres. La scolarité préélémentaire ne compense pas ces disparités sociales : l’institution scolaire semble ainsi valider des acquis préalablement transmis au lieu de rendre possible la réussite de tous », affirme le HCE. Ajoutant que les professeurs des écoles ne sont pas préparés au cours de leur formation à l’IUFM aux spécificités de l’école maternelle.
La majorité des enfants arrivent en petite section avec peu de mots
Directrice de l’école Rico Capaye au Port, Denise Delorme (aussi Vice-présidente régionale déléguée à la formation) confirme les conclusions de ce rapport. Elle le constate chaque jour dans sa classe de maternelle, l’environnement familial et social de l’enfant est déterminant pour l’apprentissage du vocabulaire, de la syntaxe, bref de la langue. Le problème aujourd’hui, c’est que « cet éveil au sein de la famille se fait au minimum », explique t-elle. « L’école est là pour apprendre des mots comme robe, pomme, journal alors qu’elle devrait apprendre des mots plus élaborée comme, je ne sais pas, tractopelle... », poursuit-elle. La majorité des enfants arrivent en petite section avec peu de mots et de création syntaxique. Mais alors que pour beaucoup d’enfants les mots se réduisent à « nonom » pour dire « manger », « pipi » ou « trappe », d’autres savent formuler des questions, s’adresser à l’adulte. Ce sont essentiellement des enfants qui sont allés en crèche avant l’école maternelle. Sur 31 enfants admis dans la classe de Denise Delorme cette année, cela ne concerne que 3 enfants, dont les parents travaillent. Dans de telles conditions, comme l’école maternelle peut-elle assurer sa mission ? « Il nous faudrait plus de trois ans », estime Denise Delorme, qui ne conçoit pas que l’école maternelle puisse en l’état actuel des choses reprendre à zéro l’éveil de l’enfant. C’est finalement l’accompagnement des tout-petits qui est en question. Faut-il donner plus de temps à l’école maternelle, scolariser les enfants dès deux ans ? La directrice d’école y est favorable, d’autant plus que les marmailles n’ont pas encore construit leur langue maternelle, le créole, lorsqu’ils arrivent à l’école. En recevant les enfants plus jeunes, l’école pourrait ainsi mieux pallier au manque d’éveil au sein de la famille.
Acueillir les enfants plus tôt à l’école
A Sainte-Suzanne, la commune tente de faciliter l’accueil des enfants de 2 ans, même si les enfants de trois ans restent prioritaires. Cette année, les sept écoles maternelles ont pu recevoir 30 enfants âgés de 2 ans pour 399 enfants de 3 ans. « Nous avons dû faire face à une forte demande dans tous les quartiers, assure Aline Hoarau, adjointe aux affaires scolaires de la commune. Nous avons donc, avec l’inspecteur, décidé de couper la poire en deux, en privilégiant les enfants nés en janvier-mars 2005 (...) d’un autre côté la commune n’a pas suffisamment de places en crèche pour répondre à cette demande ». Persuadé que plus les enfants vont à l’école tôt, plus ils sont disposés à réussir surtout lorsqu’ils viennent d’un milieu social défavorisé, la commune essaie de réunir les conditions à l’accueil des enfants avant l’âge de trois ans. Deux écoles sont ainsi en projet à Quartier-Français et au centre ville, pour répondre à la demande des familles et à l’augmentation de la population. Car la commune ne veut pas suivre la tendance de l’Académie, à savoir que la scolarisation des enfants de deux ans est passée de 15% à 7% cette année.
La possibilité d’un “plan crèche”
Concernant la scolarisation des enfants de deux ans, les avis sont encore partagés. Si certains spécialistes de l’enfance estiment que l’entrée précoce à l’école n’est pas efficace, d’autres montrent qu’en revanche, pour les enfants issus de familles défavorisées, il s’en suit un meilleur apprentissage.
Dans une étude réalisée en 2004 pour l’université de Nantes sur « les modes de garde à deux ans. Qu’en dit la recherche ? », Agnès Florin explique qu’« une analyse croisant l’origine sociale et la date de début de scolarisation montre que ce sont globalement les élèves des catégories sociales défavorisées (ouvriers, retraités, chômeurs, inactifs) qui bénéficient le plus de la scolarisation précoce, au moins dans les domaines de la culture technique (épreuve basée surtout sur la connaissance du vocabulaire), de la compréhension orale, des épreuves numériques et logiques, de l’écriture, des concepts de temps. Les élèves de milieux défavorisés trouveraient à l’école maternelle davantage de stimulations quant au vocabulaire et d’aide pour la structuration de leur environnement temporel. » Reste que l’école n’est pas le seul lieu à pouvoir assurer cet éveil. C’est souvent le manque de places en crèche qui relègue cette fonction à l’école. En 2005, l’UFR attirait l’attention en soulignant qu’à La Réunion « le taux d’équipement en places de crèches est de 35 pour 1000 enfants, alors qu’il est de 63 pour 1000 en métropole ». Le Préfet Pierre-Henry Maccioni a lui-même affirmé la nécessité d’un “plan crèche” lors de la signature de la Charte de prévention et de lutte contre l’illettrisme la semaine dernière. Une telle mesure permettrait ainsi aux enfants d’accéder à l’éveil préalable à la scolarisation. « À condition que ce soit ouvert aux familles défavorisées, en lien avec les PMI, et que les familles participent », estime Denise Delorme. Pour qu’elles se sentent impliquées dans l’éducation de leurs enfants.
Edith Poulbassia
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