Samedi dernier au Rectorat

L’Intersyndicale rencontre le recteur de La Réunion

4 avril 2005

C’était en effet exceptionnel. Le recteur de l’Académie de La Réunion, Bernard Boëne, reçoit un samedi une intersyndicale de syndicats de l’Éducation nationale, qui lui soumettait une motion.

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À La Réunion, les organisations syndicales de l’Éducation nationale continuent à monter au créneau. Samedi, elles tenaient à soumettre à Bernard Boëne, recteur de l’Académie de La Réunion, une motion qui proteste contre les exactions du Ministère de l’Éducation nationale.
Soutenue par la FCPE et la Ligue lycéenne, l’Intersyndicale soulève les problèmes de suppressions de postes, "qui amputent la capacité du service public à lutter contre l’échec et accroissent les inégalités". La rentrée 2005 s’annoncerait "catastrophique". L’Intersyndicale demande le maintien des Travaux pratiques encadrés (TPE) en Terminale. Le problème des transferts de missions et de personnels aux Conseils général et régional est aussi soumis au recteur.
S’il est l’homme de dialogue que certains prétendent, il saura gérer “héroïquement” ce dossier. Parce que, pour l’heure, force est de constater que le dossier prend la poussière, au grand dam des personnels et des deux instances locales. On sait que le gouvernement Raffarin sait rester froidement indifférent aux revendications de la rue, de la France d’en bas, de La Réunion d’en bas. On notera la même attitude envers la communauté scientifique et universitaire, qui n’ont pu donner leur avis sur le Projet de loi d’orientation et de programmation pour la recherche et l’innovation, alors qu’ils en sont les principaux acteurs. Ces multiples attaques contre l’éducation des jeunes français doivent cesser, selon les syndicats.

La lutte continue

L’Intersyndicale exige "un collectif budgétaire pour restituer les moyens supprimés à la rentrée 2005", à savoir les postes, les options, les remplacements, la scolarisation en maternelle, les TPE. Le gouvernement français doit revenir à la raison, en répondant aux besoins d’un service public essentiel. Il devra programmer les moyens à mettre en place.
L’Intersyndicale souhaite ainsi une autre politique éducative, "qui permette la réussite de tous". Le recteur quant à lui confirmait à la délégation syndicale l’application d’une partie de la loi Fillon dès la rentrée 2005. "Nous allons lutter pour que les décrets et circulaires d’application nous soient favorables", note Éric Sorret (FSU), qui déplore que "l’Académie de La Réunion soit toujours la dernière".
Le recteur s’est voulu homme de dialogue, ouvert à toute organisation syndicale. Espérons qu’il sera homme de terrain, capable de combler les lacunes des précédents recteurs. Mais il paraît qu’il menait Saint-Cyr à la baguette.

Bbj


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