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Le représentant de l’État annonce le rétablissement des crédits
6 mars 2008, par
Le rétablissement des crédits d’Etat à la mobilité formation est le résultat d’une démarche collective, impliquant la Région et les personnes concernées. C’est la démonstration que quand les Réunionnais s’unissent autour de l’intérêt général, ils sont capables de se faire entendre et d’obtenir des avancées importantes pour le développement du pays.
« Vous avez montré que l’ensemble de La Réunion s’est mobilisé pour l’intérêt général et pour l’avenir », c’est ce qu’a dit en substance Paul Vergès lorsqu’il a annoncé aux jeunes et à leur famille une grande victoire. Après plus d’un mois de luttes, le représentant de l’Etat a annoncé le rétablissement des crédits à la mobilité formation au niveau de 2007. C’est le résultat d’une démarche collective qu’ont salué hier Paul Vergès, Président de la Région, Catherine Gaud, Wilfrid Bertile, Denise Delorme et Raymond Mollard, Vice-présidents de la collectivité, Anick Le Toullec, Présidente de la Commission de l’Épanouissement humain, le responsable formation de la CCI et le délégué régional de l’ANT lors d’une réunion d’information des étudiants en mobilité et de leurs parents.
Le président de la Région a rappelé qu’envoyer un courrier au gouvernement ne suffisait pas. La seule solution pour gagner, c’est l’implication de la collectivité, la prise de position des personnes concernées et la prise de conscience de toute l’opinion que c’est l’avenir de La Réunion qui est en jeu. Cette démarche rapide et coordonnée a permis de renverser totalement la situation en un peu plus d’un mois.
En effet, le 18 janvier, l’Etat annonçait une baisse importante des crédits à la mobilité formation. Il confirmait cette décision une semaine plus tard. C’est une chute de 73% par rapport à l’année précédente. Des centaines de jeunes et leur famille sont concernés. En effet, l’Etat, par le biais de l’ANT, est un des partenaires des stages au Québec, en France, en Belgique ou en Australie. Cela voulait dire que les centaines de jeunes qui étudient plusieurs années à plus de 10.000 kilomètres de leur pays étaient dans l’incertitude. Également dans l’expectative, les jeunes qui suivent un stage court en France ou ailleurs pour valider leur formation.
Prise de conscience de l’opinion
Face à cette situation, la Région et les personnes concernées se sont mobilisées ensemble. C’est une bataille qui engage l’avenir de La Réunion. En effet, les formations au Québec ou dans les écoles d’infirmiers en France et en Belgique débouchent toutes sur un emploi hautement qualifié. C’est donc la garantie pour un jeune Réunionnais de s’intégrer et un atout important pour postuler à des postes à responsabilités lors du retour au pays.
Diminuer les crédits signifie diminuer le temps du stage et donc le niveau de formation. Paul Vergès a rappelé que l’objectif de la Région est que la formation prépare la génération qui aura à assumer les responsabilités de développer le pays. Si les Réunionnais n’ont pas un niveau de formation suffisant, qui occupera ces places ?
C’est la deuxième fois que parents, étudiants et élus se réunissent à la Région. Depuis la précédente rencontre du 22 février, chacun a multiplié les initiatives pour gagner la bataille.
Plusieurs pétitions ont d’ores et déjà recueilli plus de 1.500 signatures, a souligné Christophe Smith, un jeune qui projette d’acquérir une formation en mobilité. Parent de stagiaire, Jean-Marie Hoarau indique que de nombreuses personnes dispersées sur toute l’île sont intéressées par la création d’une association rassemblant des jeunes et leurs parents.
Quant aux conseillers régionaux, ils ont voté lors de leur dernière assemblée plénière une motion soutenant le combat des jeunes et de leurs familles.
Une mère de famille du Tampon appelle à se serrer les coudes. Elle fait part de l’expérience dramatique vécue par sa fille qui a appris en plein cœur de l’hiver en France que ses crédits étaient coupés. Elle doit donc faire des ménages jusqu’à 22 heures pour subvenir à ces besoins. Denise Delorme rappelle que la volonté de la Région est de donner suffisamment de moyens aux jeunes en mobilité pour qu’ils ne soient pas obligés de travailler pour étudier. Elle met également en garde contre les offres d’organismes privés qui sollicitent des jeunes pour aller se former dans leurs centres en France, sans offrir de garantie pour que le jeune soit à l’abri des soucis financiers pendant sa formation.
Poursuivre cette démarche collective
Tirant les enseignements de cette bataille, Raymond Mollard souligne que « grâce à l’unanimité, nous affirmons une politique de mobilité au plus haut niveau pour un maximum de Réunionnais. C’est un message très positif pour tous ceux qui sont aujourd’hui au lycée ». « L’unanimité des conseillers régionaux et des familles est un signal très fort envoyé au gouvernement », ajoute-t-il.
Sur la base de cette victoire, Paul Vergès appelle à poursuivre la lutte, à continuer de faire signer des pétitions et à renforcer cette dynamique unanime afin de faire face aux prochains rendez-vous. Il est donc très important qu’au moment du vote du budget, les parlementaires de La Réunion soient les relais de cette unanimité réunionnaise pour la défense de l’intérêt général, afin que le droit des Réunionnais à une formation de haut niveau en mobilité ne soit pas remis en cause chaque année.
« Ce n’est qu’un début, continuons la bataille pour assurer l’avenir des jeunes, assurer l’avenir de La Réunion », conclut le président du Conseil régional.
Manuel Marchal
Un mois et neuf jours de luttes
Paul Vergès a rappelé les différents événements qui ont marqué la lutte menée pour le rétablissement des crédits de l’Etat : de l’annonce de la baisse des crédits à l’engagement oral du représentant de l’Etat pour leur rétablissement.
- 18 janvier : annonce de la diminution des crédits alloués par l’Etat à l’ANT au titre de la mobilité formation.
- 25 janvier : réunion à la Préfecture du représentant de l’Etat, de l’ANT, de la Région et du Conseil général. L’Etat informe officiellement d’une diminution de 73% des crédits pour la mobilité formation.
- 30 janvier : dans une lettre commune, le président de la Région et la présidente du Département alertent Christian Estrosi, secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, de la gravité de la situation. Le courrier dit en substance qu’il ne faut pas faire porter sur la mobilité formation le poids des restrictions budgétaires, l’avenir de La Réunion est en jeu.
- 5 février : la Région tient une conférence de presse pour informer la population de la situation.
- 11 février : à l’occasion du Grenelle de l’Insertion à La Réunion, Martin Hirsch, Haut-commissaire du gouvernement aux Solidarités actives, annonce un complément de crédit.
- 14 février : lettre du préfet au président de Région. Le représentant de l’Etat fait part des démarches de ses services allant dans le sens de celle de la collectivité.
- 22 février : réunion d’information à la Région à l’invitation du Conseil régional d’élus de la collectivité, de parents et d’étudiants. A cette occasion, plusieurs décisions ont été prises unanimement. Tout d’abord le vote d’une motion, ensuite l’organisation de pétitions et enfin la création d’une association.
- 22 février au soir : la Région écrit au président de la République pour lui rendre compte de la réunion et plaide pour une réaction positive et rapide.
- 25 février : les conseillers régionaux votent à l’unanimité une motion allant dans le sens du rétablissement des crédits de l’Etat pour soutenir la mobilité formation.
- 25 février au soir : la Région adresse un courrier au Premier ministre pour lui transmettre les motions votées à l’unanimité par les parents, les étudiants et les conseillers régionaux.
- 27 février : réunion à la Préfecture. Le représentant de l’Etat annonce le rétablissement des crédits 2008 au niveau de 2007. « Nous attendons dans les jours qui viennent la notification écrite de l’engagement oral du secrétaire général de la Préfecture », conclut Paul Vergès.
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