Mieux vaut s’inscrire en Licence qu’en Master

L’UNEF-Réunion dénonce les frais illégaux d’inscriptions

26 septembre 2008

Dans le cadre de la rentrée universitaire, l’UNEF Réunion rassemblait samedi, à l’Université de La Réunion, un collectif d’adhérents avec la présence du nouveau Vice-président du CEVU et le Directeur adjoint du CROUS.

Fort de ces 200 adhérents, l’UNEF Réunion veut susciter un débat autour de la rentrée universitaire afin de proposer des solutions pour la rentrée prochaine. Ce collectif s’inscrit donc dans la rentrée universitaire pour faire le point avec les étudiants sur l’inscription à l’Université de La Réunion.
Sensible à l’échec qui prévaut et qui ravage les étudiants de première année, l’autre axe abordé a été celui de la réussite à l’université avec des débats interactifs organisés par les référents de l’UNEF dans chaque filière.

Des frais supprimés en Licence...

L’UNEF Réunion attire l’attention sur le combat mené pour la suppression des frais illégaux : « Pour la rentrée 2008-2009, le Recteur de l’Académie qui s’était substitué au Président avait fait supprimer les frais illégaux qui étaient exigés par l’Université de La Réunion », explique l’organisation étudiante, « ainsi, l’étudiant s’inscrivant dans le parcours Licence devait, en plus de frais nationaux, s’acquitter de près de 40,50 euros au titre de frais dits “solidaires” pour financer le sport universitaire, la Médecine Préventive universitaire, TICE et l’aide à l’insertion professionnelle ».
Cette année, suite à l’intervention du syndicat étudiant auprès du Recteur, « ces frais illégaux ont été supprimés. Ainsi, l’étudiant boursier s’inscrivant dans le parcours Licence ne s’acquitte plus que 4,57 euros pour la Médecine Préventive et l’étudiant non boursier des mêmes frais pour la Médecine Préventive auxquels s’ajoutent les frais de scolarité, soit 173.57 euros ».

... mais maintenus en Master 2

Toutefois, en dépit des efforts notables, l’UNEF Réunion déplore que le Conseil d’administration, invoquant le manque de financement public de l’Université et le contexte de pénurie budgétaire dans lequel elle doit envisager son développement, ait confirmé le maintien des droits dits « spécifiques » aux étudiants s’inscrivant en Master 2.
Ces frais sont exigés aux étudiants dans le but de financer le fonctionnement des Masters (prestations pédagogiques), or, l’UNEF rappelle qu’il est « strictement illégal d’exiger de l’étudiant de financer une mission de service public. Au-delà de l’illégalité de ces frais, ces dispositions financières limitent la liberté d’accès des étudiants aux Masters de leur choix ».

Jusqu’à 915 euros supplémentaires

Ces frais « spécifiques » pour l’année 2008-2009 sont à hauteur de 100 euros pour les Masters 2 Génie Urbains et Génie, à 915 euros pour les Masters 2 Droit des Affaires. Pire encore, ces frais illégaux sont systématiquement demandés aux étudiants s’inscrivant à l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) qui exigent entre 250 euros à 540 euros.
L’UNEF Réunion dénonce le maintien de ces frais par l’Université, qui prétend, au nom de la solidarité, assurer un traitement équitable entre tous les étudiants. Suite à la rencontre avec le Recteur, le Chancelier des Universités a obtenu de ce dernier l’appui sans faille du Rectorat pour obtenir la suppression de ces frais et leurs remboursements aux étudiants qui se sont déjà acquittés de cette somme.

FL

A la Une de l’actu

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus