Collège Albius au Port

La communauté éducative est inquiète

6 décembre 2006

Pour protester contre la menace de suppression de 4 postes d’agents de prévention, les personnels enseignants et techniques du collège Albius, au Port, ont débrayé dans la matinée d’hier et manifesté dans la cour de l’établissement.

Sous les cris et les vivats des quelque 800 collégiens regroupés sous le préau du collège, les enseignants déploient une longue banderole où s’affiche en bleu et jaune leur solidarité avec 4 agents de prévention dont le contrat (CEC) expire le 9 décembre. Et malgré motion, courrier et pour finir, une demande d’audience à la présidente du Conseil général, il y a 2 jours, l’absence de réponse à leur inquiétude - après des situations comparables et des manifestations à Saint-Gilles et à Saint-Benoît - a poussé les enseignants et les TOS du collège à cette matinée de protestation.
Ils sont entourés dans la cour de représentants des 2 associations de parents d’élèves, la PEEP et la FCPE, et de 2 élus municipaux, Zoubert Haribou et Virgile Rustan, ainsi que par les syndicats siégeant au Conseil d’administration, SEN-CGTR et UNSA.
Avec eux également, les 4 agents en fin de contrat. Vadamy, Gino, Jean-Marc et David assurent la sécurité aux abords et dans le collège depuis 5 ans, embauchés sur un contrat “emploi consolidé” et détachés par le Conseil général pour assurer la prévention et la sécurité dans le collège. De l’avis de tous, y compris du principal, Patrick Pecqueur, leur présence est « absolument indispensable à la bonne marche de l’établissement ». « La situation dans le collège a changé du tout au tout depuis 2002 », confie Patrick Pecqueur.
Le personnel TOS aussi a le souvenir de ce que c’était avant : les intrusions d’éléments extérieurs au collège, les rackets, les pare-brise cassés sur le parking, les vols...
« Toutes les personnes qui entrent dans l’établissement doivent passer par nous, puisque nous sommes là pour recevoir le public. Nous veillons à la qualité de la vie éducative dans le collège, nous évitons aussi les conflits entre élèves... », explique Vadamy pour l’ensemble de ses camarades.
A leur côté, Jean-Marc Gamarus, TOS et encadrant des TOS dans l’établissement : « Ce qu’on souhaite, c’est que cette action renvoie un écho du Conseil général. Il y a une forte inquiétude du personnel enseignant qui se souvient les intrusions dans le collège, il y a 5 ans, et aussi les coups pris par l’un d’entre eux », ajoute l’agent technicien syndicaliste (CGTR).
Quant aux jeunes eux-mêmes, ils trouvent une certaine ironie à avoir été embauchés sur un emploi soi-disant “consolidé”... qui les lâche dans la nature après 5 ans de service. « On a fait un gros travail en amont... Aujourd’hui, il n’y a plus d’intrusions, plus de rackets... et on nous élimine. C’est le contrat du Conseil général qui n’est pas fiable. Que ce soit par les concours ou par la validation des acquis, on devrait pouvoir nous garder, puisque ce que nous faisons est utile », ajoute d’un d’eux.

P. David


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