Trois-Bassins

La commune perd deux tiers de ses emplois aidés

23 août 2008

Les élus de Trois-Bassins ont tiré la sonnette d’alarme, en cette semaine de rentrée scolaire. Celle-ci s’est faite cahin-caha, plus ou moins comme avant parce que tous les contrats renouvelés ont été concentrés sur les écoles... mais tout le reste est dégarni.

La commune de Trois-Bassins, dans les Hauts de l’Ouest, disposait l’an dernier de 150 contrats aidés. Ils sont passés à 56 cette année.
Comment préparer la rentrée scolaire dans ces conditions ? Fallait-il la préparer ? Les élus se sont posés toutes sortes de questions et ont finalement opté pour une affectation de ce qui leur reste d’emplois aidés dans les écoles. « L’an dernier, nous avions 47 employés dans les 9 écoles de la commune. Ce n’était pas suffisant... dans une école, il n’y avait qu’un employé pour 226 élèves et nous avions dû demander à quelques agents des services techniques d’aller lui prêter main forte, temporairement. Mais ce n’était pas leur travail ! ». Philippe Fontaine, 1er adjoint au maire de Trois-Bassins, évoque les sueurs froides par lesquelles ils sont tous passés en préparant la rentrée de cette année. Devant l’augmentation des effectifs, le choix retenu a été d’affecter aux écoles les 56 emplois d’agents auxiliaires. Cela permet de maintenir vaille que vaille un système qui reste bancal dans les écoles, avec toujours des “redéploiements”.
« Mais du coup, ce sont les autres services techniques municipaux qui ne marchent plus », poursuit le 1er adjoint. « Le personnel du CCAS va travailler dans les écoles, et le CCAS tourne au ralenti. Celui de la bibliothèque municipale est envoyé dans les cuisines !... ».
Jeu de chaises musicales transposées à la gestion d’une petite commune des Hauts de l’Ouest de La Réunion, au début du XXIème siècle.
« On a frappé à toutes les portes, interpellé le sous-Préfet. Pour l’instant, il n’y a rien », constate l’élu de l’Ouest.
Mais ce qu’il sait aussi, pour avoir participé dans la journée d’hier à une réunion de concertation entre maires, est qu’il reste encore des contrats aidés non employés - « 1501 CAE et 1.039 CUI », ajoute-t-il, d’après un document du Conseil général. « Certaines communes en ont plus besoin que d’autres. C’est une responsabilité de l’Etat de les distribuer. Pourquoi ne le fait-il pas ? ».

P. David


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