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Loi d’orientation pour l’École
13 décembre 2004
La Fédération syndicale unitaire (F.S.U.) se réjouit du succès du rassemblement intersyndical organisé à l’occasion des célébrations des 20 ans du Rectorat et appelle à poursuivre l’action par tous les moyens possibles ’contre la destruction programmée des services publics’, dont celui de l’éducation qui est ’dans la ligne de mire de son ministre’, lequel a formulé récemment des propositions dans le cadre de la future loi d’orientation pour l’école. Nous vous proposons ci-après l’analyse de la FSU sur ces propositions.
(Page 5)
"Si l’objectif affiché de 100% de diplômés est fort louable, il est d’abord le résultat d’années de luttes syndicales ; cependant il ne peut être réalisé sans moyens.
Or, ce qui ressort des 14 propositions du ministre Fillon est d’abord une logique de rigueur budgétaire sans précédent et de déqualification de l’enseignement, l’exemple le plus frappant étant les propositions concernant les remplacements des enseignants absents qui, si le dispositif prévu est maintenu, ne pourront pas se faire dans de bonnes conditions et aboutiront à des séances de garderie en lieu et place d’un enseignement de qualité ; ce n’est pas acceptable, pas plus que bon nombre d’autres éléments du projet de ce gouvernement néo-libéral.
Rien de vraiment bien neuf dans la méthode : on cache la misère dans les formules et on énonce sans démontrer. Il y a également des oublis révélateurs : les seuls acteurs du système éducatif mentionnés sont les élèves, les enseignants et le chef d’établissement ; où sont donc les agents, les infirmières, les assistantes sociales, les conseillers d’orientation, les CPE, les surveillants ?
Tout est dit : "la réussite de l’École dépend au premier chef du fonctionnement de la classe, de la pédagogie, de la qualité et de l’engagement des enseignants".
Encore une fois, on masque la pénurie qui s’orchestre en exigeant de l’enseignant qu’il réussisse à lui tout seul la "mission impossible".
Le scandale absolu réside dans la proposition de faire remplacer les enseignants absents par d’autres en poste dans l’établissement ; un système qui a fait la démonstration, en Allemagne par exemple qu’il consistait en réalité à organiser des séances de garderies ludiques puisque techniquement il est impossible d’assurer au pied levé le remplacement d’un collègue, seuls les TZR, qualifiés et formés pour cela sont compétents dans ce domaine ; mais naturellement, ils sont trop coûteux ; on le voit bien ici : c’est la qualité de l’enseignement qui est sacrifiée au profit de la rigueur budgétaire.
Pour le collège, François Fillon reprend l’idée du "socle commun" du rapport Thélot. Loin des ambitions d’excellence de l’École républicaine, il s’agira de fixer à l’issue du collège, non pas une série de compétences exigées mais un corpus minimum essentiellement centré sur quelques "indispensables" : lire, écrire, compter et savoir communiquer.
Qu’en est-il de l’éducation à la citoyenneté, du développement de l’esprit critique, de l’ouverture vers d’autres cultures ? On le perçoit, c’est un choix : il s’agira pour l’école de fournir en masse une main-d’œuvre peu qualifiée et plutôt docile au prétexte que l’école doit d’abord "mettre en valeur les talents de l’élève" et non l’aider à sortir de sa condition initiale.
Le ministre veut aussi redéfinir le Brevet des collèges et y ajouter une "note de vie scolaire" ; son introduction est bien la caractéristique d’un gouvernement qui surfe sur la vague sécuritaire ; comme si l’éducation à la politesse et les sanctions pour incivilités étaient les meilleures réponses à tous les maux dont souffre, non pas tant l’école que la société elle-même. Ce recentrage disciplinaire démontre d’abord l’absence de volonté de s’attaquer aux causes profondes que l’École ne fait que subir et qui sont l’accaparement des richesses par une poignée de nantis et la paupérisation d’une part grandissante de la population. Pour maintenir ce statu quo, il est nécessaire de constituer une main-d’œuvre qui, non seulement ne revendique pas la redistribution équitable des richesses, mais qui en plus sait remercier poliment le patron qui l’exploite. Et ceci doit s’apprendre à l’école !
Civisme n’est pas citoyenneté. Le civisme est un respect aveugle de l’autorité et des institutions qui du coup ne sont plus questionnées dans leur fonctionnement et encore moins dans leurs dysfonctionnements : on veut bien instruire sur ce qu’est une cour des comptes mais pas débattre des affaires d’abus de biens sociaux qui font pourtant la une des journaux ; des sujets qui eux, relèvent de la citoyenneté.
Vis-à-vis de l’échec scolaire, la seule réponse du ministre consiste à proposer un "contrat de réussite éducative" à l’élève qui devra s’engager dans un processus de remédiation ; ainsi ce ne sera pas l’école qui s’engagera à l’aider à réussir mais l’inverse, de sorte que l’échec sera de la seule responsabilité de l’enfant ! On mesure l’impact psychologique d’une telle démarche !
Par contre, rien d’ambitieux n’est proposé pour permettre à tous les élèves de réussir à l’école puisqu’il appartiendra désormais à eux seuls d’y parvenir.
Quant au traitement de la violence, il serait l’apanage des classes relais qui deviendraient donc en quelque sorte des QHS (quartiers haute sécurité) de l’école ; nous savons pourtant que ces problèmes doivent être traités en amont par une politique préventive qui passe d’abord par la présence massive d’adultes au côté des élèves dans l’école ; sur ce point le ministre est bien discret et pour cause : quand on réduit drastiquement les personnels on ne peut guère se prévaloir de favoriser la sérénité de la vie scolaire.
Assurer la réussite de tous nos jeunes concitoyens est un objectif démocratique global que doit se donner la nation ; pour y parvenir, chacun doit faire résistance aux modèles économiques et managériaux du néo-libéralisme ; l’école n’a que faire des logiques de gestion, de rendement, de retour sur investissement.
Ce qui est frappant dans tout ce discours, c’est d’abord qu’il repose sur une vaste escroquerie intellectuelle, puisque aucune programmation ni aucun moyen (en termes de personnels, d’horaires, d’effectifs dans les classes par exemple) ne sont prévus pour faire face aux défis énoncés. Cette loi d’orientation pour l’école constitue d’abord une scandaleuse régression."
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