Consultation pour le prochain calendrier scolaire

La FSU interpelle les politiques

13 juin 2007

Le Rectorat organise actuellement la consultation des acteurs du monde éducatif pour décider du futur calendrier scolaire, valable trois ans (2008-2011). Hier, la FSU, qui propose d’opter pour le calendrier climatique, a dénoncé le manque de concertation de tous ceux qui sont concernés par le changement de calendrier. Le syndicat appelle notamment les politiques à se prononcer sur ce sujet, qu’il juge être l’affaire de tous les Réunionnais et ne relevant pas de la seule décision du recteur.

Comme tous les trois ans, le Rectorat a la possibilité d’adapter le calendrier scolaire aux contraintes locales. Cette année, le Rectorat a fait trois propositions de calendrier pour la période 2008-2011, jugés très proches par les syndicats. Pour eux, les propositions du Rectorat se rapprochent du calendrier scolaire national au lieu de s’adapter aux conditions climatiques de La Réunion et au rythme des élèves. Le Rectorat a donc demandé aux syndicats d’avancer d’autres propositions. La FSU, la CFDT et l’UNSA ont donc accepté de participer au débat. « La consultation a lieu généralement en décembre, elle a été avancée en mai. Nous avons demandé un délais pour que ne soient pas prises en compte que les trois propositions du Rectorat. On nous a accordé 10 jours pour formuler nos propositions, ce qui est court, mais nous l’avons fait », précise Christian Picard, Secrétaire départemental de la FSU. Le syndicat demande la mise en place d’un vrai calendrier scolaire adapté à La Réunion, un calendrier climatique qui ferait commencer l’année scolaire en février-mars, avec 6 semaines de vacances en décembre-janvier et 4 semaines en juillet. Un calendrier qui tiendrait compte de la période cyclonique, des fortes pluies et de la chaleur.

« Le calendrier a toujours été imposé »

Mais pour le syndicat FSU, cette année encore, la manière dont s’est déroulée la consultation ne témoigne pas d’une franche volonté d’adapter au mieux le calendrier scolaire. Si les 5 propositions de calendrier ont été adressées aux établissements scolaires, la consultation est organisée au sein de chaque école. « Le calendrier a toujours été imposé, affirme Christian Picard. Dans un souci de transparence et d’équité, nous avons demandé a ce que tous les Conseils d’administration des écoles soient consultés, puisqu’ils sont composés de tous les représentants des personnes concernées, les élèves, les parents, les professeurs, les administratifs... Mais chaque chef d’établissement a consulté différents groupes, comme le Conseil de la vie scolaire. Ce qui fausse déjà la consultation ».
Autre remarque : les différentes propositions n’auraient pas été adressées de façon neutre aux établissements, avec une présentation incomplète. « Notre calendrier est arrivé dans les écoles avec l’entête FSU, il manquait même parfois des pages. Comment voulez-vous que les gens choisissent notre proposition alors qu’il manque une partie du projet, qui explique l’adaptation progressive du calendrier sur trois ans ? », s’interroge Christian Picard. Pour la FSU, la consultation doit être mieux organisée et s’étendre au-delà des établissements scolaires.

Un débat qui concerne tous les Réunionnais

La FSU demande ainsi aux élus de se prononcer sur le sujet. « Nous interpellons les élus pour qu’ils se positionnent sur le calendrier scolaire. Ce n’est pas au recteur de décider seul. Ce n’est pas non plus le seul problème des enseignants, mais de la population réunionnaise. Tout le monde doit donner son avis. Nous savons que le recteur a aussi envoyé les propositions aux mairies, les élus sont donc au courant ». Pour la FSU, le calendrier climatique a souvent fait l’objet d’une diabolisation, les opposants brandissant l’argument de la revendication d’autonomie. Le syndicat affirme une fois de plus qu’il ne s’agit que de défendre l’intérêt des enfants, en favorisant de meilleures conditions pour apprendre à l’école. Et les bacheliers qui veulent poursuivre leurs études en Métropole ? « Cela ne concerne qu’un millier d’élèves par an », précise Christian Picard. Ils pourraient mieux préparer leur installation en Métropole pour la rentrée de septembre.

Edith Poulbassia


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