
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Gilles de Robien : « Rétablir des cours de grammaire » au collège et à l’école
5 décembre 2006
La semaine dernière, le Ministre de l’Éducation annonçait son intention de rétablir des cours de grammaire à l’école et au collège dès la rentrée prochaine. Pourtant, les enseignants et les syndicats l’affirment : la grammaire a déjà sa place dans les cours de français, en Métropole comme à La Réunion. Dans un contexte créolophone, ces cours de grammaire sont d’autant plus nécessaires. Mais hors de question pour les enseignants de couper la grammaire des textes et de simplifier les termes.
De la 6ème à la 3ème, « la grammaire est omniprésente », souligne Agnès Gonckel, Professeur de français au collège Sang Dragon. « Ce n’est pas une dérive de l’enseignement, précise-t-elle, mais bien une volonté. Depuis une dizaine d’années, nous travaillons à partir de séquences, c’est-à-dire des textes ou des œuvres complètes pendant 4 à 5 semaines. Ce qui ne nous empêche pas de consacrer des heures de cours à des points de grammaire ». L’enseignante, qui donne des cours de français à tous les niveaux de classes du collège, ne dissocie pas la grammaire de l’étude du français, c’est-à-dire des textes, que ce soit la poésie, le roman, le théâtre... puisque le français est un tout, et l’objectif pour l’élève est d’arriver à s’exprimer correctement. « Nous étudions en classe les textes et décryptons les bases grammaticales ».
Dans son enseignement du français, la grammaire a toute sa place. « Dans les classeurs des élèves, j’ai choisi de consacrer une partie distincte à la grammaire, mais elle reste rattachée à l’expression écrite ou orale, que ce soit la récitation, la lecture suivie, etc... ». Les cours de grammaire isolés des textes n’ont pas d’intérêt pour les élèves. L’enseignante fait d’ailleurs un parallèle avec la peinture. « On peut apprendre à peindre pendant des années, on sera alors très bon en technique, mais il n’y a aura pas de création ». Sur les quelques heures de cours de français au collège (6 heures en 6ème, 4,5 heures dès la 5ème), Agnès Gonckel ne voit pas l’intérêt de cours de grammaire qui donneraient lieu à des devoirs d’analyse. Seul avantage, ces devoirs se corrigeraient très vite et seraient pour le gouvernement synonyme d’économie : moins de professeurs, pour un travail simplifié. Mais ce serait au détriment de l’apprentissage de l’expression. « J’avais l’année dernière en classe de 4ème une petite qui levait constamment le doigt pour répondre à des questions de grammaire, mais lorsqu’il s’agissait de réponse à des questions sur le sens d’un texte, elle n’y arrivait pas ». Certes, l’enseignante considère que la grammaire est primordiale pour des enfants créolophones. « Le français et le créole se ressemblent et la confusion est facile pour les enfants lorsque par exemple nous abordons en classe la construction de la phrase », souligne t-elle. J’aborde avec eux des points de grammaire très précis comme le verbe, mais je ne le fais pas au détriment du sens ».
Ce qui compte, c’est de donner au final aux élèves les outils pour la compréhension des textes. Quant à l’idée du ministre de simplifier la grammaire, Agnès Gonckel craint de cette manière de contribuer à la dévalorisation de l’étude des textes. L’idée lui semble même irrecevable. « Pourquoi ne pas demander aussi de simplifier le discours économique ou le vocabulaire médical parce qu’il est complexe ? Le rôle de l’enseignant au collège n’est de toute façon pas de transformer l’élève en spécialiste de la grammaire ».
A l’école primaire, l’enseignant aide l’élève à découvrir les règles grammaticales
A l’école primaire, la méthode d’apprentissage de la grammaire demande la participation de l’élève. C’est à lui de découvrir les règles de grammaire à travers des exemples que lui donne le professeur. « Notre pédagogie est constructiviste. Nous ne donnons pas la règle à l’élève, mais on cherche son application ensemble. Une fois que l’on a découvert la règle, nous abordons des exercices de réinvestissement et d’approfondissement. La dictée est d’ailleurs un bon moyen de mettre en pratique la grammaire », explique Marie-Céline, Enseignante de CM1 dans la circonscription de Sainte-Marie et Sainte-Suzanne. La grammaire est déjà une discipline à part entière faisant partie de « l’observation réfléchie de la langue », avec la conjugaison et la compréhension de la langue. « Ce n’est pas une sous matière, elle est inscrite dans l’emploi du temps », précise l’enseignante. L’apprentissage de la grammaire est progressif. « La grammaire est plus étoffée dans le cycle des approfondissements ».
Marie-Céline se dit un peu surprise par l’annonce du ministre de rétablir des cours de grammaire, même si elle estime qu’il est bon de rappeler son importance dans l’apprentissage de la langue. « Du fait même que les enfants ne maîtrisent pas la langue française, peut-être moins intuitivement qu’en Métropole, qu’ils placent les mots dans n’importe quel sens, il est encore plus difficile de faire prendre conscience de la structure du français. Il faut arriver à mettre en place tout un schéma de la langue, et la grammaire peut servir de réflexion sur la langue ». Dans ce sens, il est plus aisé de partir d’une phrase isolée comme exemple pour expliquer une règle de grammaire. Mais, précise Marie-Céline, « la grammaire de phrases ne doit pas se substituer à la grammaire de textes ». Les 2 pédagogies sont pour elle complémentaires et doivent tenir compte du niveau des élèves.
Edith Poulbassia
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