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La FSU pour le retrait du projet de loi Fillon
15 février 2005
Le projet de loi Fillon sur l’Éducation entame aujourd’hui son cursus parlementaire pour une adoption fin mars et une entrée en application dès la rentrée prochaine. La Fédération syndicale unitaire (FSU) de La Réunion estime que ce projet, en plus de ne pas répondre aux enjeux posés à l’École du 21ème siècle, de ne pas résoudre la question de l’échec scolaire, s’avère dangereux pour les élèves, les familles, les personnels. Dangereux pour l’avenir du système public d’éducation.
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Après avoir été soumise fin novembre à la consultation expresse des partenaires institutionnels, présentée aux avis des différents conseils de l’enseignement et de l’éducation qui l’ont rejetée massivement, adoptée le 12 janvier en Conseil des ministres en dépit des avis contraires, la loi d’orientation pour l’École entre aujourd’hui dans sa phase ultime. "Si notre pays a réussi le pari de la massification de l’éducation, il n’a certes pas gagné celui de la démocratisation puisque de fortes et pérennes inégalités demeurent dans l’accès à la formation et à la culture des individus", soutient Dominique Herrbach, secrétaire départemental de la FSU, justifiant ainsi le vote d’une nouvelle loi. Mais pas celle-là. Les professeurs syndiqués rencontrés hier, eux qui sont en contact direct avec les élèves du primaire, du secondaire, de l’enseignement professionnel et agricole, critiquent vivement le peu d’ambition, dans les propositions et moyens du projet de loi Fillon. Ils n’admettent pas que la politique budgétaire du gouvernement prévale aussi dans le domaine de l’Éducation. Un secteur qui a besoin de moyens pour répondre aux attentes et ambitions affichées, mais pas relevées, du système éducatif français.
La FSU qualifie d’abord le socle commun de connaissances de "socle utilitariste, au rabais" qui, au lieu d’apporter les connaissances diversifiées, la culture, permettant à l’élève de se préparer à sa vie de citoyen, trace une vision marchande de l’éducation. L’employabilité de l’élève prime sur son émancipation. Sur ce point, la voie professionnelle entre dans une phase de marginalisation. Elle est soumise aux besoins immédiats des entreprises et représente une porte de sortie possible pour les élèves en difficulté, dès la 4ème comme le prévoit le Plan Borloo. Mais peut-on réellement définir l’orientation d’un élève dès la fin de sa classe de 5ème ? Dominique Lucas du SNES estime que ce n’est pas en rajoutant une ou deux matières utilitaristes au socle de connaissance que l’on va relever le niveau de l’éducation et accéder à l’objectif de démocratisation des savoirs. Au contraire, c’est la diversité des apprentissages qui disparaît. Derrière une possibilité d’action offerte à quelques-uns, c’est le risque de ghettoïsation qui transparaît selon lui en filigrane. La grande part accordée au contrôle continu pour les examens du Bac et du Brevet, en plus de créer des inégalités bien ressenties par les lycéens, une perte d’équité à l’examen, risque de générer des rivalités entre les établissements, comme cela peut se voir déjà au sein des établissements agricoles. Le Bac va perdre son caractère national et son anonymat.
Éric Soret du SNUIPP, qui estime que le 1er degré ne figure que très peu dans le projet de loi, rejoint cette analyse et qualifie, sans détour, le Projet personnalisé de réussite scolaire (PPRS) de "fumisterie". La prise en charge des élèves en difficulté disparaît au profit d’un contrat de réussite passé avec l’élève qui, en plus de le culpabiliser face à ses propres lacunes, va créer des disparités importantes de traitements selon les établissements. Pour Lionel Millo du SNES, "on déshabille les ZEP (Zones d’éducation prioritaire) pour re-dispatcher les fonds sur le second degré. Un contrat avec l’élève c’est bien, mais avec quels moyens, lorsque les recrutements et les remplaçants baissent, et que les départs à la retraite ne sont pas remplacés ?" Plutôt que de miser sur le redoublement pour éviter l’échec scolaire et ce, en dépit des études menées et qui montrent que le redoublement dès le Cours Préparatoire impulse un processus d’échec scolaire jusqu’au Bac, il faut immanquablement plus d’effectif.
La loi Fillon prévoit un programme pluriannuel de 150.000 enseignants pour le 1er et le second degré. Insuffisant pour la FSU qui estime que les établissements fonctionnent déjà en sous régime, avec des bureaux de vie scolaire fermés la majorité du temps. Comme pour les TOS, Dominique Herrbach soutient que l’Académie de La Réunion a besoin d’un plan de rattrapage pour ses effectifs d’enseignants. Avec 415 élèves supplémentaires pour la rentrée prochaine dans le second degré, plus de 600 dans les lycées professionnels, 800 recrutements de professeurs d’EPS pour 1.500 départs à la retraite chaque année... le compte n’est pas bon. Et si la FSU qualifie le projet de loi Fillon de dangereux pour les enseignants, c’est parce qu’il s’attaque aussi à leur statut. En ouvrant la voie à la bivalence, la double spécialisation, déjà demandée aux professeurs des lycées professionnels, va conduire à la déqualification des enseignants, avec une baisse d’attractivité pour la profession. Quelle sera alors la qualité des enseignements dispensés ?
Syndicats, parents d’élèves, conseils de l’éducation, aujourd’hui les lycéens : tous alertent le gouvernement sur le mal fondé de ces propositions pour l’École. Mais ce dernier veut systématiquement aller de l’avant sans discuter. Hier, dans une dépêche de l’AFP, François Fillon déclarait : "C’est une bonne réforme qu’il faut que nous arrivions à proposer à nos citoyens". Le Premier ministre déclarait quant à lui, au lendemain de la mobilisation du 5 février contre les 35 heures, "Ma fenêtre est ouverte, j’entends la rue". Les syndicats préféreraient que ce soit sa porte qui soit ouverte.
Estéfany
Manifestations lycéennes aujourd’hui
Alors que seules les Académies de Paris, de Bordeaux et de La Réunion sont en exercice, Dominique Herrbach, secrétaire départemental de la FSU, estime qu’il ne faut pas repartir en ordre dispersé au risque de commettre les mêmes erreurs qu’en 2003. La FSU, dont les branches se réuniront demain pour élaborer des actions à venir, ne lance donc pas d’appel à la grève mais soutient la mobilisation des lycéens et l’appel du SNES d’aujourd’hui. Parce qu’au profit d’une réduction des coûts, le projet de loi Fillon occulte les avis des personnels et usagers sur sa réforme, parce qu’il remet en cause la valeur nationale du premier grade universitaire qu’est le Baccalauréat, le SNES de La Réunion exige le retrait du texte Fillon. Il exprime une totale convergence de vue avec les lycéens qui refusent ce texte et appelle ses adhérents et l’ensemble des personnels à participer aux manifestations d’aujourd’hui (lycée Bouvet à Saint-Benoît, devant la mairie de Saint-Pierre et au Butor de Saint-Denis), comme aux actions à venir.
Mairie de La Possession
Les lycéens possessionnais contre la réforme du Bac
Nous reproduisons ci-après un communiqué diffusé hier par la
mairie de La Possession :
"Pour manifester leur mécontentement et dénoncer la future réforme du Bac engagée par François Fillon, les élèves du Lycée de La Possession se sont rendus hier matin jusque devant la mairie de la ville. Là, une délégation de lycéens a été reçue par les élus de la Municipalité, desquels ils sont eu le plein soutien. D’ailleurs, à cet effet, une motion du Conseil municipal sera adressée à la Préfecture et aux représentants parlementaires.
Un rendez-vous a ensuite été pris par tous les jeunes gens, pour le lendemain, dans le chef-lieu, en écho à la mobilisation générale qui aura lieu également sur le plan national."
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