
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Propositions pour l’évolution du métier d’enseignant
28 février 2008, par
Manifestation contre le Bac Pro en 3 ans, assemblées générales des professeurs de lycées professionnels, réunion du Comité technique paritaire... aujourd’hui, les enseignants ont rendez-vous avec le Rectorat. Ils ne manqueront pas d’exprimer leur mécontentement face à une politique de l’Education nationale du fait accompli. La suppression des classes-contrat, le report des épreuves du Bac d’une semaine, la réforme du Bac Professionnel en 3 ans en sont autant d’exemples. A quoi cela sert-il de consulter le Comité technique paritaire si les décisions sont déjà prises, les dés pipés d’avance ? interrogeait la semaine dernière le SNES-FSU. Des décisions qui ne sont, selon le syndicat, que la traduction précoce du “Livre vert” sur l’évolution du métier d’enseignant et qui prépare le “Livre blanc” du ministère pour « faire avancer la condition enseignante ».
Le Livre vert ou rapport Pochard, remis le 4 février au ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos ? « Une vraie provocation », répond le SNES-FSU, syndicat enseignant majoritaire. Il estime que le Livre vert n’apporte pas de pistes satisfaisantes pour améliorer et revaloriser la condition enseignante. C’est même tout le contraire. Le rapport propose qu’un contrat soit établi entre l’enseignant et l’établissement pour définir les conditions de travail, que ce soit les missions, les rémunérations, les évolutions de carrière. Une plus grande autonomie des établissements serait la solution à l’échec scolaire, et la maîtrise du socle commun (connaissances de base), le seul objectif du collège. Le SNES-FSU craint une accentuation des inégalités pour l’accès au savoir.
A chaque établissement ses objectifs
Jusqu’à maintenant, l’établissement scolaire définissait un objectif propre à côté de normes nationales d’enseignement. Le rapport Pochard va plus loin, il s’oriente vers « la responsabilité d’un établissement qui s’engage sur des objectifs de réussite éducative négociée avec l’autorité locale, tout en étant largement libre de son organisation interne ». L’autonomie pédagogique peut se concrétiser grâce à des horaires de cours annualisés, « pas intégralement contraints », à affecter en fonction des projets des établissements. Il y aurait ainsi un socle de connaissances à maîtriser, le reste serait complémentaire, donc certaines disciplines sacrifiées en fonction des publics des établissements scolaires. Et les élèves en difficulté ? « La notion même d’éducation prioritaire perdrait toute légitimité dans la logique prônée d’autonomie. En effet, poursuit le SNES-FSU, les problèmes rencontrés par un établissement devront trouver leurs solutions dans une organisation différente des enseignements, voire des horaires, dans le cadre du contrat d’objectifs qui risque bien de pousser à concentrer tous les efforts des établissements difficiles à la seule maîtrise du socle ».
Relation contractuelle entre enseignant et employeur
Dans le système éducatif dessiné par le Livre vert, il revient au chef d’établissement de définir les rémunérations, les conditions d’emploi et de service des enseignants. « Il en serait fini des règles statutaires qui nous permettraient les mêmes conditions d’emploi et de service, une partie d’entre elles seraient négociées, individuellement, avec le chef d’établissement », souligne le syndicat. Le système de concours et d’affectation serait remis en question. Le rapport avance même la possibilité qu’après avoir obtenu leur diplôme, les candidats « chercheraient un emploi d’enseignant, recherche personnelle d’emploi auprès des autorités académiques, des établissements ». Le chef d’établissement serait seul à évaluer les enseignants, à instaurer des primes modulables, à utiliser des heures supplémentaires spécifiques. L’établissement peut par exemple décider d’allonger le temps de présence des enseignants en dehors des cours pour des « activités reconnues indispensables » : coordination, aide aux élèves, relation avec les parents.
La bivalence dans les collèges
Pour satisfaire à la baisse du nombre de postes d’enseignants, le Livre vert propose d’instaurer la bivalence au collège. Les enseignants devront maîtriser deux matières, comme en lycée professionnel. « Au collège (...), l’intervention dans plusieurs champs disciplinaires devrait être largement présente », affirme le Livre vert. Le SNES-FSU y voit une manoeuvre pour imposer la bivalence. Deux solutions sont envisagées : créer des enseignants spécialisés grâce à un concours bivalent ou amener les professeurs de lycée professionnel à rejoindre le collège. Pour le syndicat, « la constitution d’un corps d’enseignant bivalent pose des problèmes redoutables de formation et de qualification, et aucune étude à ce jour n’a établi que la bivalence des enseignants était un levier de réussite des élèves ».
Le Ministre de l’Education, Xavier Darcos, estime que le Livre vert « définit des pistes et esquisse des solutions alternatives » pour une réforme du second degré. Le 4 février, il a déclaré qu’il se donnerait 3 mois pour définir le contenu de cette réforme et qu’il discuterait du calendrier ainsi que de la méthode de travail avec les syndicats.
Edith Poulbassia
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Le Syndicat des énergies renouvelables a appelé les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique.
Au séminaire du 17 mai 2025, consacré au centenaire de la naissance de Paul Vergès, le PCR avait organisé 3 débats : ne soyons pas esclave de (…)
Face à l’urgence climatique et sociale, seize associations citoyennes et environnementales de La Réunion unissent leurs voix pour interpeller les (…)
Tou-lé-zan, dann moi zanvié-févrié, Tikok i sa rod gèp ek son bann kamarad. Zot i tras dann piton, la savann, la ravine… partou, é, souvandéfoi, i (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Messages
29 février 2008, 16:29, par Professeur de philosophie.
Ce n’est ni plus ni moins ce que les collègues de l’enseignement privé sous contrat vivent ... Etonnant que personne ne le dise ... Il faut dire qu’en la matière le dénigrement du public vis à vis de nos homologues va de paire avec notre ignorance des conditions de travail dans le privé sous contrat.
Un Professeur de philosophie et culture générale en CPGE.