Un article de Salim Lamrani paru dans « Études caribéennes »

Le programme d’alphabétisation « Yo, sí puedo » : une proposition cubaine à la problématique de l’illettrisme à travers le monde

8 février 2023, par Salim Lamrani

Voici le résumé et l’introduction d’un article publié par Salim Lamrani, professeur à l’Université de La Réunion, paru dans la revue « Études caribéennes ». Il évoque la question de la lutte contre l’illettrisme avec la méthode cubaine d’alphabétisation, « Yo, sí puedo ».

L’une des grandes réussites cubaines en matière d’éducation et de coopération internationale est le programme d’alphabétisation « Yo, sí puedo ». Créé en 2001 au sein de l’Institut pédagogique latino-américain et caribéen (IPLAC) du Ministère cubain de l’éducation, avec l’objectif d’apporter une réponse à ce problème sur le continent et à travers le monde, cette méthode a été appliquée avec succès dans trente pays d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et d’Europe occidentale et a permis d’alphabétiser plus de 10 millions d’adultes en neuf langues.

A l’avènement de la Révolution en 1959, le gouvernement de Fidel Castro a fait de l’éducation une priorité nationale avec le lancement d’une vaste campagne d’alphabétisation à travers le pays dès 1961, faisant ainsi de Cuba le premier pays du continent latino-américain à éradiquer l’analphabétisme [1]. La Havane a érigé l’éducation en compétence exclusive de l’État en nationalisant toutes les institutions privées et en mettant en place un système universel, public et gratuit pour toutes les phases de l’enseignement, de la maternelle à l’université, avec des résultats remarquables. Selon la Banque mondiale, Cuba est le seul pays d’Amérique latine et de la Caraïbe à disposer d’un système éducatif de « haute qualité [2] ». L’éducation constitue la part la plus importante du budget national avec 12,8 % du PIB [3]. A titre de comparaison, l’éducation représente 6,6 % du PIB de la France [4].

A partir des années 1960, Cuba a également développé une politique de coopération étroite avec les pays du Tiers-monde, principalement dans les domaines de la santé et de l’éducation. Faisant de la solidarité avec les peuples du Sud un pilier de sa politique étrangère, l’île accueille gratuitement sur son territoire des étudiants étrangers et exporte ses médecins et ses enseignants vers les pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie. Cette diplomatie humanitaire a permis à La Havane de devenir une puissance médicale et éducationnelle et d’obtenir une reconnaissance planétaire, notamment au sein des organisations internationales [5].

L’une des grandes réussites cubaines en matière d’éducation et de coopération internationale est le programme d’alphabétisation « Yo, sí puedo ». Il a vu le jour en 2001 au sein de l’Institut pédagogique latino-américain et caribéen (IPLAC) du Ministère cubain de l’éducation, avec l’objectif d’apporter une réponse à la problématique de l’analphabétisme sur le continent et à travers le monde. Basé sur la méthode innovante consistant à associer les lettres de l’alphabet à des numéros, ce programme a été appliqué avec succès dans trente pays d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et d’Europe occidentale et a permis d’alphabétiser plus de 10 millions d’adultes en neuf langues [6].

Article complet : https://journals.openedition.org/etudescaribeennes/24147

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