Au Sénat

Le projet Fillon vivement critiqué

17 mars 2005

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Le Sénat a entamé mardi l’examen du projet de loi d’orientation sur l’avenir de l’école, alors que les lycéens opposés à ce texte demeurent déterminés.
Reconnaissant les "crispations et manifestations" que suscite son texte, le ministre de l’Éducation nationale, François Fillon, a néanmoins exprimé la volonté du gouvernement d’imposer à tout prix sa réforme, en faisant valoir que "dans une démocratie, le pouvoir n’est pas dans la rue".
Le sénateur Yannick Bodin (PS, Seine-et-Marne) a lancé à l’adresse du ministre : "Votre projet, c’est d’abord celui du renoncement. Il n’est pas adapté aux besoins réels de l’école, il manque d’ambition pour sa plus grande partie, quand il n’est pas, par certaines mesures, tout simplement rétrograde ou même dangereux".
Dans le même esprit, la sénatrice Annie David (PCF, Isère) a fustigé un texte qui "s’organise autour d’une conception de l’acte éducatif totalement rétrograde, d’objectifs démagogiques sans moyens pour les atteindre, et d’une volonté d’économies budgétaires entraînant une aggravation considérable des conditions d’enseignement pour les élèves, comme pour les personnels".
En réponse à la sénatrice réunionnaise Gélita Hoarau (Alliance) le ministre a indiqué en substance que le gouvernement a conscience des retards connus dans l’académie de La Réunion et il a annoncé la création à la rentrée prochaine de 143 postes supplémentaires.


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