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La FSU et le calendrier scolaire
18 décembre 2004
La Fédération syndicale unitaire conteste la manière dont a été menée la concertation pour choisir le futur calendrier scolaire. Elle parle d’”opération de communication” pour imposer un calendrier contraire aux intérêts des élèves.
(Page 16)
Le débat sur le calendrier scolaire à La Réunion est un sujet de société fondamental, qui intéresse et engage la population dans son ensemble.
À l’occasion de la programmation du calendrier scolaire pour les trois années à venir, la FSU souhaitait, comme il est naturel, qu’une authentique procédure de concertation soit mise en place par le recteur, et que celle-là intègre les représentants des personnels du service public d’éducation.
Un groupe de travail a bien été constitué, auquel pas une organisation syndicale n’a été conviée. Ce groupe a élaboré trois propositions de calendriers scolaires (A, B et C), dont la bonne ou la mauvaise fortune était confiée aux avis exprimés des différents conseils d’administration des établissements scolaires de l’île.
À propos de la nature de ces propositions, le recteur a déclaré qu’il considérait comme un acquis les résultats de la consultation de 2001, en dépit d’une progression en faveur de l’alternative du calendrier climatique. Or, est-il nécessaire de le rappeler, en 2001, plus d’une école sur deux n’avait pu s’exprimer, le décompte des voix n’avait porté que sur le vote majoritaire, et s’étaient ainsi trouvé exclues du comptage les voix minoritaires.
Addition de type "papayes + mangues = bananes"
Cette fois-ci, parmi ces trois propositions, le recteur annonce que la solution B est sortie majoritaire de la consultation. Pour autant, le comptage établi par le rectorat mérite qu’on s’y arrête ; en effet, ce décompte comprend à la fois des voix d’écoles (une voix = une école du premier degré) et des suffrages de personnes physiques (une voix = un membre de conseil d’administration dans le second degré), de fait, le calendrier B n’est pas majoritaire en nombre d’écoles dans le premier degré (au profit du A), mais devient majoritaire par les voix du second degré de par une addition de voix de type "papayes + mangues = bananes" (ou "école + représentant = majorité" c’est selon) qui ne peut qu’interroger sur la sincérité des résultats.
De plus, alors que la FSU avait appelé à un refus de vote, suite aux conditions d’organisation de la consultation, aucun état comptable n’a été fait de ces refus de vote au niveau académique.
Enfin et surtout, le recteur a proposé à l’approbation des membres du Conseil académique de l’éducation nationale (CAEN), réuni le 14 décembre dernier, non pas le calendrier qui aurait obtenu cette curieuse majorité mais un autre calendrier "amendé" par les services rectoraux !
Ce calendrier B ainsi remanié n’a recueilli en CAEN que sept voix en sa faveur, contre seize voix en sa défaveur et cinq abstentions, soit un sérieux désaveu par la plus haute instance consultative académique.
Un quatrième calendrier imposé !
En résumé, le recteur organise donc une consultation sur trois calendriers non proposés au préalable aux organisations représentatives pour en imposer un quatrième après remaniement contre l’avis du CAEN : une belle leçon de démocratie ! Mais qu’à cela ne tienne, le recteur fait fi de ce vote et maintient son "calendrier-maison" en l’état.
Quant au fond, qu’on en juge ! Le calendrier retenu allonge pour l’essentiel la période des vacances de l’hiver austral sous couvert de permettre aux services administratifs du rectorat de mieux préparer la rentrée scolaire. Sachant que cette période est la plus propice au travail par la clémence de son climat, on remarquera la priorité centrale donnée à l’élève par ce calendrier et on ne manquera pas d’y voir une première application de la loi Fillon qui ne retient plus le principe de l’actuelle loi d’orientation "l’élève est au centre du système éducatif"...
Qu’importe ces considérations éducatives, pour le recteur, grand maître de la communication, l’essentiel n’est pas le vote du CAEN mais bien le message qu’il conviendra de faire passer auprès de l’opinion.
Ainsi ce dernier annonce dans les médias à la sortie du Conseil académique que "son" calendrier tient compte de la situation climatique et allonge les vacances de l’été austral ! Le comptage exact des jours de vacances montrent clairement que sur les trois années à venir, les élèves pourront bénéficier de un à trois jours de plus en janvier en comparaison de cette année, soit une avancée dont chacun pourra mesurer la portée !
De plus, le Recteur s’enferre dans son rejet du calendrier climatique en affirmant haut et fort que celui-ci n’aurait obtenu par cette consultation qu’un pourcentage dérisoire. Faut-il rappeler que ce calendrier ne figurait pas dans les choix possibles soumis au vote (et que les seules voix portées l’ont été par ceux qui l’ont "imposé" au suffrage...) !
Par contre, quand nous interrogeons Monsieur le Recteur sur les vertus, au regard de l’intérêt des élèves, de l’allongement à six semaines de la période de congés en juillet-août et le raccourcissement des vacances de mai à une semaine au lieu de deux qui en a découlé, celui-ci n’avance aucun argument pédagogique ou éducatif.
Provocation
Force est de reconnaître que notre académie bascule inexorablement dans l’opération de communication, au détriment de vrais débats sur le fond et d’une information impartiale. Mais cette carence démocratique doit-elle nous surprendre ? Il semble que le recteur soit à bonne école quand son ministre est mis en minorité au Conseil supérieur de l’Éducation nationale ces jours-ci sur son propre projet de loi et qu’il annonce, "droit dans ses bottes", qu’il maintiendra son projet coûte que coûte.
Ainsi donc, une volonté d’écarter a priori de la concertation les représentants du personnel, des propositions parfaitement arbitraires soumises aux Conseils d’administration et Conseils d’école, une mouture proposée aux membres du CAEN qui n’est pas celle majoritairement votée, et pour finir l’adoption d’un calendrier contre l’avis d’une écrasante majorité des membres du CAEN, voilà qui relève de la provocation.
Cette provocation a une apparence, celle du passage en force. Elle a aussi une réalité, celle du déni démocratique. Le calendrier scolaire, sujet de société fondamental pour La Réunion, méritait mieux que cette mascarade, la FSU ne manquera pas d’œuvrer pour un débat à la hauteur des enjeux éducatifs avant que la précipitation ne soit une fois encore l’excuse de tous les stratagèmes.
Pour la FSU,
le secrétaire départemental,
Dominique Herrbach
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