Circulaire sur les “punitions collectives”

Le SGEN déplore le manque de concertation

2 novembre 2004

Le SGEN-CFDT proteste contre une circulaire du ministère de l’Éducation nationale qui non seulement met l’accent sur la répression, mais qui en plus a été mise en œuvre sans concertation avec les personnes concernées.

Dans un communiqué diffusé dimanche, le SGEN-CFDT s’élève contre une circulaire du ministère de l’Éducation nationale, datée du 19 octobre. Selon les syndicalistes, "écrire par exemple que “dans le cadre de l’autonomie pédagogique du professeur, quand les circonstances l’exigent, celui-ci peut donner un travail supplémentaire à l’ensemble des élèves” est proprement scandaleux".
Le SGEN déplore que ceci remette en cause la circulaire du 11 juillet 2000 "qui déclarait que les punitions “sont individuelles et ne peuvent être, en aucun cas, collectives”".
Mais le syndicat voit une dérive qu’il condamne : "si l’établissement scolaire n’est pas et à juste titre, un lieu de non droit, il se doit de respecter son règlement intérieur et à plus forte raison les règles de droit en vigueur dans notre pays. Depuis quand peut-on être sanctionné sans avoir commis de "délit" ?" , note le SGEN pour qui "considérer le travail comme une punition est pour le moins étonnant".
Le SGEN estime que "cette circulaire va totalement à l’encontre" d’une mission des enseignants : "faire de leurs élèves de futurs citoyens".
"Demander à des enseignants de pratiquer l’injustice vis-à-vis d’élèves qui subiront cette injustice n’a rien d’un acte éducatif", poursuit le SGEN. "Ce n’est certainement pas avec de telles pratiques que l’on instaure l’autorité. L’autorité repose bien souvent sur la nécessaire confiance entre les personnels et les élèves", précise-t-il. "Il est urgent d’annuler une circulaire qui a dû être prise dans un moment d’égarement et une fois de plus... sans la moindre concertation", conclut le communiqué.


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