Le TIB ne remplacera pas le prof. Dans le cadre du salon Cyber 2004, qui se tient actuellement au Parc des Expositions de Saint-Denis, le nouveau “tableau interactif” était présenté hier par le rectorat et les élèves du lycée Roland-Garros du Tampon.
Le tableau interactif (TIB) allie les avantages du tableau classique à ceux du couple ordinateur/vidéo-projecteur. L’heure n’est plus à la craie grinçante, mais bien à la manipulation collective grâce à un support de haute technologie où l’enseignant n’est plus maintenu à l’écart de ses élèves.
Au mur est accroché un tableau blanc, relié à un ordinateur dont l’écran est reproduit par vidéo-projecteur. Le TBI est en réalité une grande tablette graphique qui permet grâce à un stylet, ou du bout des doigts, d’agir directement sur l’ordinateur : ouvrir un fichier, surfer sur le web, utiliser un logiciel, enregistrer ses annotations, etc. Il est possible pour l’enseignant ou l’élève de mener une démonstration debout devant l’écran en se libérant totalement du clavier et de la souris.
Ce dispositif est complété par une tablette graphique qui permet de faire intervenir un élève à distance sur le tableau. Celui-ci facilite l’étude et l’élaboration des travaux pratiques réalisés en classe, le montage de documents, dynamise l’apprentissage et la participation collective et permet en à un élève, en cas d’absence, de recevoir par message électronique les cours enregistrés sur disquette, à condition bien sûr de posséder un ordinateur chez lui.

Déjà 50 établissements dotés

En liaison avec le Conseil général et le Conseil régional, 29 collèges et 21 lycées sont actuellement équipés de TBI. "En Angleterre, il n’y a plus un collège ni un lycée, voire une classe, qui ne soient équipés d’un tableau interactif", souligne Jean-Louis Forestier, responsable du service informatique au rectorat, qui parle d’un fort engagement de l’académie de La Réunion dans ce domaine. "Nous découvrons les premiers aspects de ce nouvel outil dans les établissements tests et envisageons une généralisation probable d’ici janvier 2005".
Un sondage réalisé auprès des élèves du lycée Roland-Garros, dont l’équipe pédagogique utilise déjà le TBI, démontre que 66% d’entre eux estiment que le TBI va éveiller leur curiosité, 47% croient qu’il va favoriser le travail en équipe, 75% estiment qu’il pourra améliorer les relations élèves-professeur et 85% pensent qu’il favorisera de nouvelles activités pédagogiques.
Ce constat positif est soutenu par Hervé Hatsch, professeur de physique appliquée au Tampon, dont "les élèves sont tous fanas des nouvelles technologies", et qui a constaté qu’au bout d’une semaine, 90% de ses élèves étaient intéressés. "Pour nous aussi, c’est un vrai bonus", reconnaît le professeur, qui souligne l’important financement de la Région pour favoriser cette démarche novatrice et révolutionnaire pour l’éducation.

Estéfany