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Un manuel scolaire franco-allemand
11 janvier 2006
À l’occasion du 40ème anniversaire du Traité de l’Élysée en 2003, le président de la République française et le chancelier allemand ont décidé de faire du 22 janvier la Journée franco-allemande. Dans les écoles en France, cette journée est précédée d’une semaine visant en particulier à promouvoir l’apprentissage d’une langue parlée par environ 100 millions d’Européens. Par ailleurs, est actuellement en chantier un manuel d’Histoire commun aux 2 pays. Le CNDP a interrogé sur ce dernier point Jean-Louis Nembrini, conseiller du ministre de l’Éducation nationale et inspecteur général.
Comment est né le projet d’un manuel d’Histoire commun à la France et à l’Allemagne ?
- Jean-Louis Nembrini : Le projet de manuel d’Histoire commun franco-allemand a été présenté par le Parlement des jeunes à Berlin, le 23 janvier 2003, à l’occasion du 40ème anniversaire du Traité de l’Élysée qui a été, d’une certaine manière, l’acte de naissance du “couple franco-allemand”. Cette proposition a reçu un accueil favorable de la part du président de la République française et du chancelier de la République fédérale d’Allemagne. Elle a ensuite été inscrite par le Premier ministre et par le chancelier parmi les thèmes traités au titre de la coopération décentralisée. Le Conseil des ministres franco-allemand - formule créée lors du 40ème anniversaire du Traité de l’Élysée - a donné une impulsion décisive au projet en mai 2004. Le 4ème Conseil des ministres commun, le 26 octobre 2004, a confirmé la décision de proposer un manuel commun d’Histoire franco-allemand et a arrêté le contenu proposé par le Conseil scientifique.
J’ai été chargé, au nom de l’inspection générale de l’Éducation nationale, de co-piloter avec Stephen Krawielicki, haut fonctionnaire du ministère allemand des Affaires étrangères, le Conseil scientifique franco-allemand chargé de ce projet.
Quel est son objectif ?
- Ce manuel a pour but de poser les bases d’une conscience historique commune chez les élèves allemands et français. Il est un signe et un symbole du rapprochement de nos 2 nations et du renforcement de l’identité européenne ; il exprime la volonté de contribuer à la construction de la citoyenneté européenne. De la même manière qu’en France, l’enseignement de l’histoire nationale a contribué à l’installation de la République. Ce manuel commun ne peut qu’aider à renforcer le sentiment d’une unité européenne.
Par ailleurs, ce manuel participe de l’utile travail d’approfondissement des relations entre nos 2 pays, au moment où l’Europe doit résoudre les problèmes de son organisation politique, de son élargissement et de ses limites.
Il permettra également d’enrichir la réflexion historique sur de nombreux sujets : les élèves bénéficieront du croisement des points de vue sur certaines questions et d’une documentation jusque-là absente des manuels d’Histoire.
Ce manuel représente une révolution dans l’enseignement de l’Histoire dans les lycées, car l’enseignement de l’Histoire, comme d’ailleurs l’enseignement de la Littérature, est essentiellement de tradition nationale. C’est aussi une grande première pour le ministère de l’Éducation nationale qui ne s’était jamais aventuré auparavant sur un terrain de cette nature.
À quoi ressemblera ce manuel ?
- Il abordera, en 18 chapitres, l’Histoire, de l’Antiquité à nos jours, y compris évidemment les 2 Guerres mondiales. En réalité, il y aura 6 ouvrages, puisque les classes de Seconde, de Première et de Terminale en France et les classes correspondantes en Allemagne seront concernées.
L’histoire européenne sera prioritairement traitée, mais les thèmes les plus importants de l’histoire mondiale ne seront évidemment pas absents ; cette approche est d’ailleurs celle des actuels programmes français d’Histoire. Les différentes questions seront abordées du point de vue de la France et de l’Allemagne dans les traditions respectives de l’enseignement de l’Histoire. Ce ne sera donc pas un livre traitant des relations franco-allemandes : naturellement, ces dernières seront abordées dès lors qu’elles seront centrales ou essentielles à l’intelligence du propos.
De chaque côté du Rhin, les grandes lignes du programme sont relativement similaires, malgré des traditions différentes : en France les programmes sont nationaux, en Allemagne les Länder ont leur autonomie. Au total, pour chaque niveau, l’essentiel du programme français sera traité. Les documents choisis afin d’accompagner les textes d’auteur seront les mêmes, quitte, pour certaines pièces particulièrement emblématiques, comme la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, à les présenter d’abord dans leur langue d’origine.
Cela représente-t-il beaucoup de travail ?
- Le gros travail, un travail d’écriture et de choix de documents, est à venir. À ce jour, le Conseil scientifique a rapproché les programmes en vigueur dans les 2 pays, détaillé le contenu des ouvrages et rédigé les problématiques des 18 chapitres, à charge pour les éditeurs et les auteurs - nécessairement bilingues - qu’ils auront choisis, de suivre ce guide précis. Bien entendu, le Conseil scientifique accompagnera en tant que de besoin la réalisation de ces ouvrages.
Comment traiter les chapitres douloureux de l’histoire commune aux 2 pays, par exemple les 2 Guerres mondiales ?
- L’essentiel n’est pas de chercher à tout prix un consensus historique : cela n’aurait aucun sens et ce n’est absolument pas le projet de ce manuel. L’histoire qui sera proposée aux élèves ne sera en aucun cas le résultat d’un plus petit dénominateur commun. Il est néanmoins vrai que les mémoires comme l’historiographie sont parfois différentes de part et d’autre du Rhin ; par exemple, les traités qui achèvent la 1ère Guerre mondiale font l’objet de lectures différentes. Il faudra donc, répétons-le, croiser les points de vue et opérer des mises en parallèle pour donner à la compréhension des choses une dimension supérieure.
Concrètement, comment va se présenter le manuel ?
- Il comportera 3 volumes au contenu identique, qui seront publiés simultanément dans les 2 pays. Ces ouvrages ne se différencieront pas des autres manuels d’Histoire avec leurs dimensions documentaires et méthodologiques. La publication aura lieu au printemps 2006, par un ou plusieurs tandem(s) d’éditeurs français et allemand(s) qui auront manifesté leur intérêt pour ce projet. Les ouvrages seront alors proposés au choix des établissements, au même titre que les autres manuels disponibles, pour les classes du second cycle des lycées, tant en France qu’en Allemagne, à partir de la rentrée 2006.
Pourra-t-on imaginer d’autres manuels de la même veine ?
- Avez-vous en perspective l’idéal d’un ouvrage commun aux Vingt-Cinq pays qui composent désormais l’Union européenne ? Mais la lourdeur de l’entreprise aurait de quoi décourager les tentatives ! Si, dès 2006, ce manuel franco-allemand d’Histoire figure en bonne place dans les établissements des 2 pays, si les professeurs, comme je le pense, le choisissent comme auxiliaire principal de leur enseignement, ce sera un beau résultat. Cela voudra dire qu’à terme, nous pourrions envisager des programmes communs d’Histoire, bi-nationaux ou plurinationaux.
Fédération syndicale unitaire
Loi du 23 février 2005 : il faut abroger l’article 4 !
Dans un communiqué daté du 5 janvier dernier, la Fédération syndicale unitaire donne son point de vue au sujet de la loi reconnaissant le rôle “positif” de la colonisation.
Le président de la République, dans ses vœux à la presse, est revenu sur les conséquences de l’article 4 de la loi du 23 février 2005, qui, visiblement, embarrasse de plus en plus le gouvernement.
Mais ce n’est pas en multipliant les commissions et les réécritures que le problème sera réglé. Ce n’est effectivement pas à la loi d’écrire l’Histoire, il faut tirer les conséquences de ce principe fondamental.
Aucune réécriture, quelle qu’elle soit, ne pourra être satisfaisante.
Elle ne fera au contraire que donner prétexte à de nouvelles polémiques. La seule solution possible pour "mettre fin à la division des Français", puisque tel est le vœu du président, est l’abrogation de cet article, et l’arrêt de toutes les tentatives législatives de dicter aux enseignants et aux historiens ce qu’ils doivent dire ou penser du passé de notre pays.
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