Les égarements d’une “élite”

28 novembre 2005

Le 18 novembre dernier, Alain Finkielkraut faisait de telles déclarations au supplément hebdomadaire du quotidien israélien “Haaretz” que les journalistes s’étonnaient de leur violence. À la suite de ces déclarations, le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) décidait de porter plainte pour incitation et provocation à la haine raciale. Le philosophe a présenté ses excuses, mais celles-ci n’ont pas apaisé la controverse. Que dit-il ?
Que les émeutes des banlieues en France sont de caractère "ethnico-religieux", qu’il "s’agit de l’étape d’un pogrom anti-républicain", qu’"aujourd’hui la haine des noirs est encore plus forte que celle des arabes", que "l’anti-racisme sera au 21ème siècle ce qu’a été le communisme au 20ème", que "personne ne les retient de force ici" et "si cela ne leur plaît pas, qu’ils rentrent chez eux !".
Ces paroles indignes témoignent de la crise profonde d’une “élite” française qui ne veut rien savoir des transformations de la France et qui laisse voir son racisme en accusant les autres de l’être. Après le "musulman fondamentaliste", “l’élite” s’invente le "Noir polygame" ; dans les deux cas, c’est le refus de comprendre que les citoyens français ne sont pas tous des hommes blancs éduqués dans le même moule.
On entend des déclarations semblables à La Réunion, notamment de politiciens. Leur incitation et provocation à la haine raciale doit être dénoncée avec force.

Ginette Payet


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