Université de La Réunion : configuration et défis

Les étudiants et la mobilité

17 juin 2005

Le “Université de La Réunion configuration et défis” s’est ouvert mercredi au Campus du Moufia sur le thème : “La mobilité : quels enjeux pour l’université ?”. Une étude sur l’enseignement supérieur dans les DOM a ouvert cette rencontre.

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Michel Vernières, Karin Radojcic et Françoise Rivière ont présenté les résultats de leur recherche sur “l’enseignement supérieur dans les DOM : bilan, spécificité et devenir.” Un travail qui se situe dans le cadre général Éducation et formation : disparités territoriales et régionales. L’étude s’intéresse au développement et à l’évolution de l’enseignement supérieur dans les DOM, à la mobilité des étudiants et à la carte des formations universitaires.

Une jeune université dynamique

Elle a constaté la forte croissance des effectifs jusqu’au début de la décennie 2000 et retient que "l’Université de la Réunion a connu depuis sa création un développement considérable en termes de croissance et de démocratisation. Elle fait aujourd’hui partie des universités de taille moyenne, pluridisciplinaires, et toujours en pleine croissance. Entre 1990 et 2001, la population étudiante de l’Université de La Réunion a été multipliée par 2,5. Deux facteurs essentiels expliquent cette forte croissance, tant aux Antilles-Guyane qu’à La Réunion : l’amélioration d’ensemble du système éducatif expliquant l’augmentation du nombre de bacheliers et le choix pour la plus grande partie des bacheliers d’effectuer sur place leurs études universitaires. Cette croissance des effectifs s’est accompagnée d’un élargissement de l’offre de formation. Ceci a permis à un plus grand nombre d’étudiants, notamment issues de familles modestes d’avoir accès aux études supérieures.

Une volonté de retour évidente

L’étude a permis de voir que les Réunionnais poursuivaient leurs études dans des filières et des types d’établissements n’existant pas localement, mais également, pour une large part, dans des filières disponibles à l’université.
Les étudiants ont été interrogés sur leurs motivations et la perception de leur avenir professionnel : l’absence de la filière souhaitée ne pousse pas nécessairement à la mobilité ni à l’abandon des études.
Presque la moitié des étudiants interrogés à l’Université de La Réunion, souhaite en priorité acquérir à l’extérieur une expérience qui pourra être valorisée au retour. Un peu plus d’un tiers des étudiants souhaiterait revenir immédiatement après la fin de leurs études, soit après avoir acquis une expérience professionnelle.
Le désir de retour semble encore plus accentué deux ans après leur départ. 79% des étudiants sortant de DEUG II et 64% des licences souhaitent travailler à La Réunion à court terme,. Seuls 15% des Réunionnais interrogés deux ans après avoir quitté l’université au niveau du DEUG souhaitent travailler hors du département d’origine."
Suite à la présentation de cette étude, plusieurs acteurs politiques et institutionnels ont pris la parole, avant que ne s’instaure un débat dont nous reparlerons dans une prochaine édition.

Eiffel


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