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Plusieurs études officielles confirment la gravité de ce problème
7 septembre 2013
Le Centre d’Observation de la Société a publié récemment une analyse de plusieurs études concernant le système scolaire à La Réunion et dans les autres pays de ’l’Outre-mer’. Ces études confirment malheureusement l’analyse du PCR et d’autres organisations démocratiques réunionnaises sur les carences du système éducatif dans notre pays. Nous publions les informations essentielles de ce document ci-après, avec des intertitres de ’Témoignages’.
Selon une étude du Ministère de l’Éducation réalisée lors de la journée "défense citoyenneté", la part de jeunes de 18 ans en difficulté de lecture atteint 10% en moyenne pour l’ensemble de la République française (données 2012), mais entre 30 et 75% dans les DOM (Départements d’Outre-mer). La moyenne républicaine masque en effet les écarts qui existent entre les territoires.
En France, le taux s’étend de 5% de jeunes en difficulté en Haute-Savoie à 16% dans l’Aisne. On en est très loin dans les DOM : le taux atteint 27,6% à La Réunion, 30,4% en Martinique, 33% en Guadeloupe, mais aussi 48,4% en Guyane et 74,9% à Mayotte.
Parmi les 10% de jeunes en difficulté, le ministère estime que 4,1% sont en situation d’illettrisme (données 2011) pour l’ensemble de la République. Mais le chiffre atteindrait 15,5% à La Réunion, 17% en Martinique, 20% en Guadeloupe et 28% en Guyane. À Mayotte, pas moins de 44% des jeunes de 18 ans seraient illettrés.
En France, cette situation touche une fraction très minoritaire de jeunes qui accumulent les difficultés (sociales, relationnelles, de santé, etc.), mais dans les DOM, l’illettrisme touche une fraction entière de la jeunesse.
Une scolarisation inférieure à celle de France
Au-delà de l’illettrisme proprement dit, la scolarisation des jeunes des DOM reste très en deçà des pratiques de la France, et entre les DOM eux-mêmes, les écarts sont conséquents. Un quart des jeunes martiniquais, guadeloupéens et réunionnais de 20 à 24 ans ayant quitté le système scolaire n’ont que le niveau du primaire, contre 14% en France (données 2009 du recensement).
Le chiffre atteint 53% en Guyane. À Mayotte, la non-scolarisation reste massive : selon les données du recensement 2007, 40% des jeunes de 18 à 24 ans n’ont jamais été scolarisés, 60% ont au plus le niveau primaire.
Jusqu’à présent, les données officielles faisaient apparaître une amélioration constante du niveau scolaire. Une étude réalisée en 2006-2007 par l’INSEE en Martinique soulignait déjà les difficultés spécifiques des jeunes, et mettait en avant l’impact des mauvaises conditions de vie et du diplôme des parents dans la formation des jeunes.
« Le retard éducatif se comble » , indiquait cependant encore à l’époque l’INSEE Martinique. De même, l’INSEE Réunion soulignait la hausse du niveau selon les générations : 12% des 18-29 ans étaient signalés en difficulté face à l’écrit en 2007, contre plus de la moitié des 60 à 69 ans.
Des territoires très inégalitaires
Pourtant, il n’est pas certain que le processus se poursuive aujourd’hui au même rythme. C’est en tous cas clairement le cas de la Guyane, où la part de non-diplômés par âge est équivalente chez les 20-24 ans et les 45-49 ans. Les comparaisons régionales de l’INSEE sur la période 1999-2009 sur les peu diplômés (jusqu’au Bac) font aussi apparaître cette stagnation.
La dégradation de la situation économique des familles dans des territoires très inégalitaires et l’ampleur du chômage des jeunes (jusque 70%) sont des facteurs très défavorables. Une chose est sûre : de tels chiffres appliqués à des départements de France auraient suscité une mobilisation plus importante des moyens publics.
Les résultats mettent en évidence des situations contrastées suivant les régions. En France, six régions présentent un pourcentage de jeunes en difficulté inférieur à 8%. Dix régions ont un taux compris entre 8% et 10%. Pour sept d’entre elles, le taux est supérieur à 10%. Ces pourcentages sont nettement plus élevés en "Outre-mer".
L’impact du retard de la mise en place du système éducatif Au lendemain de la départementalisation, on constate l’héritage du retard de la mise en place du système éducatif. Du fait d’un nombre de classes insuffisant et de classes surchargées, l’administration scolaire est dans l’incapacité d’accueillir la totalité des jeunes Réunionnais potentiellement scolarisables. Ce n’est qu’à la fin des années soixante, grâce au développement de l’enseignement primaire, que l’on peut enregistrer, pour les enfants de six à dix ans, un taux de scolarisation de 100%. C’est ce qu’a vécu la génération des quinquagénaires d’aujourd’hui. De même, la massification de l’enseignement secondaire intervient plus tardivement à La Réunion que sur l’ensemble du territoire républicain. De façon attendue, les performances des adultes dépendent du niveau scolaire atteint et du diplôme obtenu. Le pourcentage d’adultes en grandes difficultés face à l’écrit est de 66% pour ceux qui n’ont pas dépassé les classes primaires, de 25% pour ceux qui n’ont atteint que le niveau suivant : le collège. Ces deux cas représentent 35% des 16-65 ans. Les plus jeunes sont moins souvent en difficulté face à l’écrit que leurs aînés : 12% pour les jeunes adultes de 16 à 29 ans, contre 51% pour les seniors de 60 à 65 ans. L’influence de l’âge se fait beaucoup plus sentir à La Réunion que dans les autres régions françaises. |
100.000 adultes illettrés Toutes les personnes en difficulté face à l’écrit ne sont pas en situation d’illettrisme. Selon la définition donnée par l’Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme (ANLCI), ce terme est réservé pour qualifier la situation des personnes qui ont été scolarisées dans le cadre de l’école française, qui en sont sorties et qui ne maîtrisent pas la lecture, l’écriture, le calcul, les compétences de base pour être autonomes dans des situations simples de la vie quotidienne. Environ 100.000 adultes sont dans ce cas à La Réunion, soit 21% des personnes âgées de 16 à 65 ans ayant été scolarisées. Le taux d’illettrisme sur le département est plus du double de celui de France, où il s’élève à 9%. Il faut noter cependant qu’à La Réunion, une grande partie d’illettrés (presque 45%) n’ont fréquenté l’école que pendant une durée inférieure à dix ans, voire cinq ans, c’est-à-dire moins longtemps que le minimum légal obligatoire. Les deux autres types d’adultes en difficulté sont nettement moins importants à La Réunion. On compte d’abord 7.000 analphabètes, qualifiés ainsi parce que n’ayant jamais été scolarisés. Ils sont enfin 4.000 à se retrouver en difficulté après une scolarisation, certes, mais effectuée à l’étranger. Les difficultés des adultes à l’écrit, à l’oral ou en calcul proviennent de parcours de vie divers que l’on scinde en trois groupes de façon à apporter des solutions appropriées : l’illettrisme, l’analphabétisme, l’apprentissage du français comme langue étrangère. |
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