Manifestation contre la loi Fillon

Les syndicats enseignants solidaires des lycéens

23 février 2005

(Page 6)

o SGPEN-CGTR
Le SGPEN-CGTR apporte son soutien aux étudiants qui s’inquiètent pour leur avenir en manifestant contre le projet de loi Fillon.
Le SGPEN-CGTR ne peut que soutenir les revendications lycéennes qui s’opposent à un projet qui, encore une fois, n’aura pour effet que d’aggraver la discrimination sociale au sein d’une jeunesse déjà sacrifiée.
De même, le SGPEN-CGTR condamne sans réserve la charge policière dont ils furent victimes hier et appelle à la création des conditions nécessaires au retour d’une vraie démocratie respectueuse du dialogue social et du citoyen : "La violence est dans le camp du pouvoir et non dans celui de la jeunesse".

o SE-UNSA
Suite aux incidents de la manifestation des lycéens d’hier devant la préfecture, le SE-UNSA condamne avec la plus grande fermeté les violences et soutient les revendications des lycéens et leur refus de la réforme Fillon.
Le SE-UNSA condamne la sourdingue attitude du gouvernement Raffarin qui peut confiner au mépris. Le Premier ministre gagnerait à s’interroger sur les raisons pour lesquelles le projet de loi d’orientation ne déclenche que scepticisme ou rejet dans la communauté éducative.

o UNSA
Hier, les lycéens ont choisi de manifester contre la loi Fillon.
L’UNSA a soutenu dès le début les demandes des lycéens pour que la réforme de l’École puisse apporter à chacun de nos jeunes la formation qu’il est en droit d’attendre d’un État moderne. Cependant, l’UNSA qui défend le droit de manifester, ne peut s’associer aux débordements qui ont eu lieu. Elle apporte ainsi son entier soutien au caméraman de RFO blessé lors de cette manifestation.

o SUD éducation Réunion
François Fillon a décrété l’urgence pour faire adopter son projet de loi d’orientation pour l’école. Les députés ont néanmoins eu le temps d’ajouter deux mesures, qu’on pourrait qualifier d’innovantes si elles n’étaient pas un peu rancies.
Le premier amendement, du député UMP Jérôme Rivière, rend l’apprentissage de la Marseillaise obligatoire à l’école primaire. Il s’agit de favoriser "l’assimilation des populations extérieures" en leur transmettant "l’histoire d’un peuple uni autour des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité". Que le père de l’élève, s’il a la chance d’avoir un emploi, soit jeté à l’ANPE par son patron : c’est la liberté d’entreprise. Que son grand frère subisse les insultes racistes ou prenne une balle perdue dans un commissariat : c’est l’égalité des chances devant les bavures. Qu’en rentrant de l’école, il regagne le taudis délabré qui tient lieu de logis à sa famille : merci la fraternité républicaine et la cohésion sociale. Mais le jeune pourra avoir la tête haute : il saura chanter la Marseillaise !
Une seconde proposition, pourtant à contre-courant de l’air du temps (suppression des enseignements superflus : EPS, sciences économiques et sociales), a été adoptée à l’initiative du député PCF Jean-Pierre Brard. Cet amendement instaure l’enseignement du "fait religieux", paraît-il pour pallier "l’analphabétisme religieux des jeunes". On croit rêver : l’opposition parlementaire n’a-t-elle rien d’autre à faire, alors qu’on célèbre, en 2005, le centenaire de la loi de séparation de l’Église et de l’État ?
Le projet de loi Fillon faisait déjà de nos enfants de petits soldats de la guerre économique. On en fait maintenant des petits hussards de la République, qui sauront tendre la joue gauche après avoir reçu une baffe sur la joue droite. C’est bon pour la paix sociale.
François Fillon a déclaré, en préambule du débat parlementaire ouvert le 15 février que "tout projet sur l’école porte en lui un projet de société". C’est exact, et cette société "travail famille patrie", nous n’en voulons pas. Jusqu’à quel point serons-nous des moutons ?

o SNES
Le SNES ne peut que déplorer les évènements qui se sont produits hier à Saint-Denis lors de la manifestation des lycéens.
Le gouvernement porte toute la responsabilité de cette situation par son autisme devant les demandes des manifestants et par son arrogance à utiliser de façon méprisante la procédure d’urgence parlementaire.
Le gouvernement doit renoncer au projet de loi Fillon et ouvrir de vraies négociations : en démocratie, la seule réponse gouvernementale à la jeunesse ne peut en aucun cas être la “lacrymogène attitude”.

o FSU Réunion
La FSU Réunion, indignée par la violente charge policière contre les lycéens venus manifester pacifiquement leur opposition au Projet de loi d’Orientation sur l’école, condamne l’obstination du gouvernement à ne pas entendre les inquiétudes et les mécontentements exprimés par la jeunesse.
La FSU Réunion dénonce le choix des méthodes répressives résolument employées par la Préfecture à l’encontre de la jeunesse réunionnaise, et objecte sérieusement que de telles méthodes eussent pu être employées dans les mêmes circonstances en métropole.
La FSU Réunion exprime sa totale solidarité avec les victimes de cette violence policière, avec les lycéens dont l’objectif demeure de manifester leur souci de l’avenir de l’école, en particulier à La Réunion.
La FSU appelle l’ensemble des organisations syndicales de l’éducation, les associations de parents d’élèves, les collectifs lycéens à organiser la riposte pour obtenir le retrait immédiat de la Loi Fillon.


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