La chronique du CRDP

Les tables de multiplication : un jeu d’enfant, sur cédérom

9 février 2005

La connaissance des tables de multiplication est nécessaire à chaque citoyen mais son apprentissage est particulièrement difficile. Un produit existe au Centre régional de documentation pédagogique (CRDP), qui peut résoudre ce problème en rendant l’apprentissage ludique et intelligent. Connaître ses tables, ce n’est pas les réciter bêtement par cœur, c’est être capable de trouver la réponse le plus rapidement possible.

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Connaître ses tables de multiplication est une obligation scolaire dès le cycle 3 de l’école primaire. Leur maîtrise permet de développer ses compétences en calcul mental et s’avère nécessaire pour réussir dans la suite de la scolarité.
C’est aussi un besoin social car, même si les calculatrices existent, il est fréquent que l’on ait besoin des tables de multiplication dans la vie courante : pour vérifier la pertinence d’un résultat, mieux maîtriser ses dépenses et constater par exemple qu’un produit vendu par quatre ou huit revient plus cher à l’unité qu’un autre.

Mémoriser en jouant et dans le désordre

Dans toute l’histoire de l’école, les tables de multiplication sont toujours apparues comme un exercice délicat à maîtriser, fastidieux à apprendre pour l’élève, et difficile à enseigner pour le maître ou les parents qui veulent aider leur enfant. Le cédérom qui vous est présenté aujourd’hui par le CRDP a pour but d’aider l’enfant à mémoriser les résultats des tables de multiplication en jouant et dans le désordre.
Pourquoi en jouant ? Parce que c’est la seule façon d’éviter le côté fastidieux, laborieux et souvent décourageant de l’apprentissage, surtout pour les élèves en difficulté.
Pourquoi dans le désordre ? Parce que ce qui compte en calcul mental, c’est la rapidité. Il faut alors éviter que l’enfant ait besoin de réciter toute la table des multiples de 8 ou de 7 pour trouver le résultat de 7x8. Il y perd en vitesse et accroît les risques d’erreur. Ce qu’il faut c’est que le résultat lui vienne instantanément, aussi facilement que le mot “lune” après l’évocation des mots “au clair de la ...”.

Créer l’émulation

Avec ce cédérom, pas besoin d’apprentissage par cœur des tables. Le principe du jeu consiste à remplir des damiers (comme des cartes de loto), sur lesquels figurent huit multiplications (2x8, 3x9, 9x8 etc.), en choisissant les réponses dans une liste de nombres allant de 4 à 81 et correspondant à l’ensemble des résultats des tables. Ce qui motive l’enfant, c’est que c’est un jeu où on lui demande de trouver les résultats dans le temps le plus court possible.
Il y a donc compétition vis-à-vis de lui-même et, comme dans la plupart des jeux électroniques auxquels il est habitué, son désir est d’atteindre la fin de la partie le plus vite possible. De plus, il n’est jamais en échec car, s’il ne connaît pas un résultat, il peut à tout moment consulter la table de multiplication ; mais cela lui prendra du temps qui s’ajoutera au temps de réponse.
Une fois qu’il a terminé, s’il reste des erreurs, elles lui sont signalées et le chronomètre continue de tourner jusqu’à ce que tout soit juste. À l’issue de la partie, l’enfant prend connaissance du temps réalisé et, si c’est le cas, celui du record qu’il a battu pour l’épreuve. Plusieurs niveaux de difficulté sont proposés, puisque l’enfant peut choisir de remplir un, deux, trois ou quatre damiers simultanément, ce qui bien entendu corse le jeu.

Mieux compter mais aussi mieux lire

Ce qu’il est important de retenir, c’est que l’apprentissage des résultats se fait de manière naturelle, sans douleur. L’enfant les mémorise au fur et à mesure, à chaque consultation de la table, et il s’aperçoit rapidement que son temps s’améliore sensiblement s’il les connaît par cœur. De plus, nous avons pu constater qu’une fois tous les résultats mémorisés, c’est-à-dire une fois que l’enfant maîtrise parfaitement les tables de multiplication, il continue à vouloir améliorer son temps et cherche à grignoter des dixièmes de seconde supplémentaires.
Outre la consolidation des résultats et une meilleure dextérité à utiliser la souris de l’ordinateur, cette étape va ouvrir un nouvel objectif, celui d’une lecture anticipée. Pour aller plus vite, il lui faudra lire la question avant même d’avoir répondu à la précédente et repérer la place du résultat avant d’aller le chercher, comme le musicien lit la partition non pas de ce qu’il est en train de jouer mais de ce qui va venir ensuite.
Ce produit est utilisable par les enfants chez eux, s’ils disposent d’un ordinateur PC lisant des cédéroms, ou par la classe. L’enseignant dispose alors d’un menu spécial qui permet notamment de déterminer les élèves autorisés à jouer, de choisir le niveau de difficulté et de visualiser les résultats de chacun.


Congrès extraordinaire du S.N.E.P. demain

Le monde de l’Éducation physique et sportive se mobilise : dans le cadre de la campagne “Une éducation sans EPS n’est pas une éducation”, le SNEP - Réunion (Syndicat national de l’éducation physique) se réunit en Congrès extraordinaire le jeudi 10 février à l’UFR STAPS du Tampon de 9 heures 30 à 16 heures.
L’ensemble des collègues, la presse et tous les sympathisants sont invités à venir s’y retrouver pour s’informer et pour décider ensemble des actions qui précéderont le débat à l’Assemblée nationale sur la loi d’orientation pour l’Éducation (Loi Fillon) le 15 février.
Contact : Olivier Serrie, secrétaire académique : 0692.70.08.11


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