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Une intersyndicale rencontre le recteur Bernard Boëne
25 juin 2005
Depuis sa nomination par le Conseil des ministres de la ’Raffarinade’ au poste de Recteur de l’Académie de La Réunion, Bernard Boëne annonce son projet académique, consultable sur le site du rectorat. Un projet qui inquiète grandement la communauté éducative réunionnaise.
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Au sortir de la rencontre rectorale, les syndicalistes de l’éducation sont sceptiques, peu rassurés par le champ d’action de l’Académie, pour combler par exemple la pénurie en personnels éducatifs et encadrants, personnels médicaux et sociaux compris. "À quand une assistante sociale par établissement ?", demande Hervé Lauret, président de la FCPE, organisation de parents d’élèves, qui note une pénurie exemplaire en termes de personnels. Marie-Claire Hoarau (UNSA Education) précise qu’il "est difficile de mettre en place une politique éducative sans les hommes derrière". À l’heure où le rectorat présente allègrement son projet académique, les syndicats appellent communément à la plus grande vigilance. Le contexte de restriction budgétaire imposé par le gouvernement actuel oblige une question : comment compte-t-il mette en application sa politique académique ? L’intersyndicale constate la régression de l’école publique, la baisse des moyens humains et financiers. L’éducation se brade, en solde.
Politique éducative du désengagement
L’État se désengage sur le privé - la campagne Danone est éloquente - et sur les collectivités locales, avec son projet de transfert des TOS vers la Région et le Département. D’autres problèmes sont révélateurs des carences du système réunionnais et témoignent honteusement du retard de l’Éducation sur notre île. L’état du bâti scolaire devient dangereux dans certaines écoles primaires et secondaires. L’Intersyndicale s’insurge aussi contre l’ingérence des municipalités dans les écoles, les élus allant jusqu’à proposer les projets pédagogiques, responsabilité qui relève de l’équipe enseignante. "Le recteur n’a fait que confirmer les craintes que nous avions déjà", note quant à elle Françoise Dunogué (SAIPER), dès le 1er juillet prochain, lorsque le Conseil supérieur de l’Éducation nationale examinera le projet de loi d’orientation de l’ex-ministre Fillon, loi pour l’instant gelée. Oui, le ministre est parti, mais son successeur Gilles de Robien compte poursuivre sur la même lignée, en menant coûte que coûte le plan Fillon. C’est-à-dire, et c’est bien le maître mot, "faire des économies", rappelle Jean-Louis Belhôte (SGEN-CFDT), qui insiste : "c’est la politique générale du gouvernement, elle est basée sur les économies à tout prix".
Le recteur Boëne, nommé à Matignon, ne s’empêchera pas de bien suivre à la lettre les directives gouvernementales. Faire des économies, comment ? Les syndicalistes déplorent les actions menées en matière de nutrition. Danone se voit confier un juteux marché, et par la même une belle campagne publicitaire auprès de 360 écoles maternelles réunionnaises. Mallette pédagogique pour apprendre à bien manger, les yaourts par exemple. Rien n’est mieux que de saisir le problème à la base. Les Réunionnais sont donc aussi piètres consommateurs de yaourts que ça ! L’intersyndicale devrait se réunir mercredi prochain pour se concerter sur cette affaire ; Affaire qui prouve par ailleurs comment une instance publique peut s’appuyer sur le privé, pour combler son manque de moyens. "Une politique éducative nationale doit être financée par l’État, qui lui fait financer une action publique par des fonds privés", note Éric Sorret (FSU).
Déclaration de guerre
Bref ! Les éléments présentés par l’Intersyndicale se justifient au plus haut point, et on ne peut que comprendre ses revendications. Elle souhaite une école publique de qualité. "La seule richesse de La Réunion, ce sont les enfants, et cette richesse passe par l’éducation", précise Marie-Claire Hoarau. La parution des décrets d’application de la loi d’orientation de Fillon, prévue dans un mois, est considérée comme une déclaration de guerre. "C’est un casus belli pour nous", indique la représentante de l’UNSA Éducation. D’autant que cette réforme ne tient pas compte d’une donne, les emplois précaires de l’éducation nationale. "Si 40 contrats emploi consolidés (CEC) sont renouvelés, c’est sans parler de la centaine supprimée", note Christian Picard (UNATOS).
À cela s’ajoute la situation incertaine pour les plus de 1.200 CES. Les futurs chômeurs espèrent beaucoup dans les 75.000 contrats d’avenir, mais ne peuvent postuler, parce que non-titulaires des ASS, RMI ou API. Pour l’heure, le bilan du plan Borloo est négatif, alors que les premiers contrats devaient déjà être signés début 2005. Alors que le nouveau Premier ministre entend mener une bataille contre l’emploi en 100 jours, faisant référence à une grande victoire historique, une victoire contre le temps, la communauté éducative attend toujours. L’intégration de ces personnels précaires serait une belle preuve de la volonté ministérielle de servir l’emploi des Réunionnais. Le problème des TOS reste entier quant à lui, quand bien même les conséquences sur le système éducatif réunionnais serait catastrophique, et continuerait d’élargir le fossé de l’inégalité des chances. Par ailleurs, pour résoudre le problème du remplacement du professeur absent, la solution indiquée reste l’embauche, ou l’intégration des professeurs contractuels, oui ses précaires du savoir. Mais, peut-on rêver ? Nous savons déjà que la rentrée 2005-2006 sera chaude, peut-être explosive. Nous aurons l’occasion de le constater.
Bbj
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