Mobilisation des parents contre la violence au collège de Terre Sainte

6 octobre 2006

Suite aux nombreux actes de violence aux abords et à l’intérieur du collège de Terre Sainte à Saint-Pierre, les représentants des associations PEEP et FCPE ont tenu à manifester leur mécontentement et réclament que des mesures soient prises pour que leurs enfants puissent être en sécurité pour étudier dans de meilleures conditions.

Depuis la rentrée, pas moins de 34 exclusions et 19 avertissements ont été prononcés par le Conseil de discipline de l’établissement. Plusieurs plaintes ont également été déposées auprès de la gendarmerie. "C’est la première année que l’on connaît de tels phénomènes de violence dans cet établissement", nous confie Marine, maman d’un collégien qui a été agressé par erreur. En effet, elle nous raconte que vendredi dernier, alors qu’elle venait récupérer son fils à la fin de la journée, celui-ci a reçu un coup de poing par erreur alors qu’il passait à proximité d’un groupe qui se battait. D’autres parents affirment que beaucoup d’élèves circulent dans l’établissement en possession de zamal, de drogue dure, d’armes blanches, ces derniers pour les protéger, disent-ils.
Les parents réclament davantage de sécurité, plus de personnels d’encadrement, des tournées de gendarmes puisque ce sont eux qui ont la compétence d’intervenir à l’extérieur du collège, notamment à la sortie des classes en fin de journée, moment le plus propice aux bagarres.
Du côté de l’administration du collège, Reynald Pressé, Principal adjoint, affirme que "il n’y a pas plus d’actes de violence que d’ordinaire, de plus, nous disposons d’un gendarme référent en cas de problème et nous faisons appel à lui dès que cela est nécessaire".

Un climat de tension qui n’est pas propice à la réussite des élèves

Les parents soulèvent également un autre problème, un problème de communication. En effet, un climat de tension règnerait au sein de l’établissement entre la Direction et le corps enseignant, affirmation démentie par la Direction.
Selon les parents mécontents, face à cette montée de violence, les enseignants ont débrayé vendredi dernier, ils reprocheraient à la Direction de ne pas réagir assez vite face à ce problème. Lors de cette journée, les enfants étaient donc livrés à eux-mêmes puisque les professeurs débrayaient. Doris Doressamy, représentante de la FCPE, témoigne : "Nous étions au collège pour préparer les bulletins de vote pour les élections de parents d’élèves. Heureusement que nous étions présents car il n’y avait aucun surveillant. Nous avons donc essayé, du mieux qu’on pouvait, de les encadrer, poursuit-elle. J’ai été outrée d’entendre la Direction proposée de relâcher les élèves, c’est inadmissible. Nous avons été obligés de demander aux profs de bien vouloir reprendre les cours".
La principale, face à cette révolte des enseignants, leur a rappelé, au travers d’une note de service, qu’il existait une procédure à suivre et une graduation dans l’attribution de sanctions.
Mais les enseignants ont, semble-il, baissé les bras et ne savent plus comment réagir face à ce phénomène de violence.
Patrick Picardo, Président de la PEEP de Saint-Pierre, demande la mise en place d’un médiateur au sein de l’établissement, comme cela se fait déjà ailleurs, pour apaiser les tensions et permettre à chacun de s’exprimer, notamment les élèves. Il ne faut pas oublier, selon lui, que le respect est un aspect essentiel pour le bon fonctionnement de la vie en communauté. "Les élèves doivent respecter les enseignants et tous les autres personnels, mais cela doit être réciproque, cela marche dans les 2 sens".

Une réunion s’est tenue dans la matinée avec une représentante du Rectorat, et il semblerait que des solutions aient été trouvées pour certains problèmes qui pouvaient être réglés de suite. Mais pour les autres, les parents sont dans l’attente. En tout cas, une chose est sûre, les revendications sont remontées au niveau du Rectorat.

Sophie Périabe


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Messages

  • Moi élève du collège de terre sainte trouve inadmissible que le collège ne présente pas plus de securité suite au agrétion survenu dernièrement SE NE SONT PAS DES CONDITION POUR TRAVAILLIER


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