Le Premier ministre confirme au Président de la Région Réunion le rétablissement des crédits 2008

Mobilité : Un premier résultat de la mobilisation des Réunionnais

20 mars 2008

Dans un communiqué, la Région Réunion annonce une nouvelle victoire de la mobilisation des Réunionnais. Dans un courrier daté du 18 mars, François Fillon confirme à Paul Vergès le rétablissement des crédits pour la mobilité formation au niveau où ils étaient l’an passé. On lira ci-après ce communiqué.

L’annonce de la baisse de 70% des crédits destinés à la mobilité a suscité un fort émoi à La Réunion. En effet, la diminution drastique de la contribution de l’Etat aurait eu des conséquences dramatiques immédiates pour les jeunes Réunionnais candidats à la mobilité, qui voyaient ainsi s’effondrer tous leurs espoirs, ou pour ceux vivant déjà l’expérience de la mobilité, qui craignaient la remise en cause de leur plan de formation. Les conséquences auraient aussi été catastrophiques, à terme, pour le développement économique de La Réunion, fondé sur l’ouverture sur l’extérieur, la formation.

Cette menace a entraîné la mobilisation de tous les Réunionnais, candidats au départ, jeunes déjà en formation à l’extérieur, parents, élus. Cette mobilisation a souligné d’une part, la persistance d’une réelle solidarité réunionnaise autour de cette question cruciale, d’autre part, l’importance considérable que revêt la mobilité auprès des Réunionnais, qui voient en elle une opportunité unique de se former ou d’occuper un emploi.

Rester vigilant

Pour sa part, la Région a saisi par courriers aussi bien le Président de la République que le Premier Ministre. Dans une lettre adressée le 18 mars, le Premier ministre répond au Président de la Région que « l’Etat apportera en 2008 les crédits nécessaires à la mise en place de mesures nouvelles en nombre sensiblement équivalent à celui qui a pu être financé en 2007 ». Cette décision gouvernementale de maintenir les crédits à la hauteur de ceux qui étaient appliqués l’an passé est incontestablement le résultat de la mobilisation des Réunionnais. La Région se réjouit de cet aboutissement favorable qui permettra aux centaines de jeunes Réunionnais concernés de mettre en œuvre en 2008 leurs différents projets individuels de formation en mobilité.

Cependant, elle reste vigilante pour l’avenir car la réponse du Premier ministre au courrier du Président Vergès évoque par ailleurs la nécessité de « redéfinir une politique de la mobilité à la fois efficace et soutenable pour les finances de l’Etat comme pour celles des collectivités territoriales partenaires ». Elle affirme en outre que « le statu quo est impossible ». Ceci laisse entendre que pour les exercices à venir, les dotations à la mobilité ne seront pas acquises au niveau actuel.

Un résultat efficace

Seule une évaluation approfondie des dispositifs de mobilité pourrait apporter des éléments précis sur l’efficacité de la politique de mobilité engagée à La Réunion par les différents partenaires. Ce qui est clair, c’est que l’engagement de la Région à soutenir les actions de mobilité et même à augmenter le budget dédié à ce secteur en 2008 est guidé par le seul fait que des milliers de jeunes Réunionnais ont eu jusqu’à présent la possibilité de se former à l’extérieur de l’île et ainsi réussir à s’insérer durablement dans la vie professionnelle. Pour la Région, ce résultat est déjà la démonstration de l’efficacité des actions engagées.

Tout risque n’est donc pas écarté pour l’avenir, et plus que jamais, La Réunion doit rester mobilisée.

Les atouts de La Réunion

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Messages

  • Il est évident que l’ensemble des Réunionnais doivent maintenir une grande vigilance sur le contenu des déclarations de Mr Fillon qui selon une première analyse, fait apparaître une forte remise en question du devenir de la mobilité de mes jeunes compatriotes Réunionnais enclins par le biais de toutes formations à des aspirations évolutives du savoir au profit de notre économie.
    Cette reconsidération et proposition de Mr Fillon, ne prendra en compte que l’aspect financier de l’état afin de définir une politique personnelle sur le devenir de la mobilité.
    En toute évidence, l’étude et l’analyse d’un besoin réel est totalement occultée dans cette proposition.
    Bien évidement face à cette vindicte nous nous mobiliserons.
    Ladilafé


Témoignages - 80e année


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