Mon point de vue

11 mai 2006

J’ai relevé ces derniers jours quelques faits marquants qui ont occupé les médias, les esprits, animé les conversations ici et là dans le domaine sportif et plus particulièrement sur le plan footballistique. Ils seront développés dans ce point de vue et peut-être m’écarterai-je du sujet sportif au fil des lignes, au fil des mots...

Paris Saint-Germain - Olympique de Marseille
La finale de la Coupe de France 2006. Une affiche explosive. Une finale rêvée. Une finale Nord-Sud. Une finale fantasmée. Une finale à risques.
Au final, une rencontre sans guerre. Un match respectueux des règles. Un résultat sans contestation. Une victoire parisienne logique. Une belle finale, tout en couleurs. Le Stade de France, pour une bonne partie en bleu roi et rouge vif pour les Parisiens et pour l’autre partie, des milliers de Marseillais, en bleu ciel d’azur et blanc de la Méditerranée.
Très peu de débordements avant et après match. Les supporters des deux camps se sont bien tenus. C’est tout à leur honneur. Et le football en est sorti grandi. De cela, il en sort toujours grandi. Le déploiement très important des forces de police a sûrement dissuadé les ultras. Mais les dirigeants des deux clubs ont donné l’exemple : Pape Diouf, le boss marseillais qui a serré la main du président parisien Blayau qui finit en beauté en cédant son poste à un fidèle du PSG, M. Cayzac, représentant les nouveaux repreneurs “américains”. Des solides sociétés censées apporter un plus, pour un nouveau projet national et européen. Canal + s’en va. Une nouvelle page se tourne. Action !
Bravo à Kalou Bonaventure (quel nom prédestiné !), qui remporte pour la deuxième fois consécutive la Coupe de France dans deux clubs différents. Un record ! Quel but de Dhorassoo, le Mauricien d’origine, joueur atypique du foot professionnel qui porte haut l’océan Indien avec notre équipe nationale tricolore, la France “Blanc-Black-Beur”.
L’OM qui peut-être psychologiquement a trop gambergé dans cette finale, en jouant la ville de Marseille contre Paris, en portant le poids de la rivalité ancestrale. Alors que le PSG a réussi à créer un climat de tension positif(ve), en se mettant au vert où l’ambiance décontractée, conviviale, (anniversaire de Pauletta), filmée par Canal + et un joueur, Michel Pancrate, surnommé Lelouch. Pour eux, ce n’était pas Bertrand Delanoë contre Gaudin. C’était une finale de Coupe de France !
Les Marseillais ont bien réagi à Auxerre en championnat, aidés par les Parisiens qui arrachent un match nul à Rennes, enlevant du coup aux Bretons une chance pour la Ligue des Champions d’Europe.
Et l’avant dernière journée, avec des résultats qui soulèvent des polémiques : Lille 4 - Lyon 0 (avec sept à huit titulaires restés dans la capitale des Gaules), Marseille qui fait match nul contre Strasbourg (2 - 2) au stade Vélodrome et enfin Rennes 0 - 0 à Saint-Étienne. Voilà des résultats qui font couler beaucoup d’encre, qui font jaser et polémiquer... et qui réduisent les chances des Olympiens et Bretons de disputer la Coupe d’Europe.

Zinedine Zidane
Fin du football professionnel pour notre Zizou national, un des seuls arabes que tous les Français de “souche”, Front national compris, auraient aimé avoir au moins comme gendre, a décidé d’arrêter le métier de footballeur professionnel après la Coupe du Monde, cet été en Allemagne.
Ne pas faire la saison de trop. Résilier un contrat qui courait encore une année avec le Real Madrid, la dream-team centenaire mythique qui prend parfois une allure de cauchemar-team. L’argent, les vedettes, les meilleurs joueurs et les plus chers ne font pas tout.
Une équipe de football, à quelque niveau que ce soit, doit être un groupe, un bloc équilibré, complémentaire.
À chaque poste, un joueur avec une fonction précise, qui n’est pas celle du coéquipier mais qui la complète. L’assemblage de toutes ces composantes, de toutes ces pièces, doit former le puzzle parfait.
Souvent, Zidane souffrait dans cette équipe et dans le dernier match au stade Bernabeu, face à Villeréal, il donna tout pour arracher un match nul signifiant une deuxième place derrière un FC Barcelone impérial en route pour le doublé au Stade de France !
Zidane, le joueur "exact", comme a dit une femme taxiteuse madrilène, un maître "des fondamentaux", comme l’a qualifié Michel Platini, un créateur, un artiste, un facilitateur de jeu. Quel joueur exceptionnel !
En plus du sportif de grand talent, un homme bien. Après le mondial, il va se consacrer entièrement à sa famille et aux œuvres humanitaires et caritatives qui lui tiennent à cœur. Nous reviendrons sur cet homme exceptionnel.
Et si Zinedine Zidane était le messie des temps modernes ? Un futur prix Nobel de la paix, sûrement dans quelques années, j’ai fort envie de prendre le pari !

Goulam Gangate


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