Elections à l’Université : position du MIEA

Non à l’illégalité électorale

10 avril 2008

Le MIEA, Mouvement Interfacultés des Etudiants Actifs, interpelle les étudiants réunionnais, mais aussi La Réunion entière, sur les conditions des prochaines élections des représentants étudiants au Conseil d’administration de l’Université de La Réunion. Fatigués de la situation délétère dans leur Université, les étudiants du MIEA proposent une liste à cette élection, fortement contrainte par un calendrier électoral qui tient de l’illégalité.

Des étudiants de l’Université se regroupent au sein d’un mouvement de situation, le Mouvement Interfacultés des Etudiants Actifs (MIEA), pour redonner du pouvoir à la voix étudiante.

Enfin, des étudiants réagissent, et osent parler fort pour récuser le contexte délétère qui règne à l’Université de La Réunion. Ils se regroupent au sein d’un mouvement de situation, le Mouvement Interfacultés des Etudiants Actifs (MIEA), pour redonner du pouvoir à la voix étudiante.
L’Université de La Réunion s’illustre médiatiquement par son climat tendu. Le président Serge Svizzero est le principal acteur de cela, il est dépourvu de majorité au sein des différents Conseils, sa présidence est contestée, alors qu’il aura fallu pas moins de 7 tours pour aboutir à son élection.
Aujourd’hui, il joue la politique de l’autruche, la tête loin des préoccupations des étudiants du MIEA. Les membres du MIEA déplorent que le président soit, en dehors de l’Université, injoignable. Ils ont programmé un rassemblement devant son bureau lundi prochain à 10 heures pour enfin le rencontrer, devant la presse. S’il est là ! On savait que l’Université était placée sous tutelle, que sa gestion était entachée d’incohérences, en tout cas ne faisait montre d’aucune transparence.
Voilà maintenant que l’on parle d’atteinte à la bonne tenue d’un vote. « Les élections des représentants étudiants au Conseil d’administration ont lieu le 17 avril. Suivant le déroulement habituel des processus électoraux démocratiques, le dépouillement des urnes devrait avoir lieu le soir même. Or, dans notre université, les choses ne se dérouleront pas ainsi. Ce dépouillement aura lieu le 5 juin », regrette le MIEA, qui exige la sécurisation des urnes, en présence d’un huissier de justice. Comment les urnes seront protégées de tout bourrage ? D’ailleurs, pourquoi le dépouillement ne se tient pas le soir même ? « Nous subissons là un régime plus proche de la république bananière que de la démocratie effective attendue dans un lieu d’ouverture et de savoir », déclare le MIEA.

Pour un dépouillement immédiat

La présidence qui organise ces élections prévoit un dépouillement des élections concernant les étudiants le jour de l’élection des représentants des professeurs et des IATOSS au conseil d’administration.
Ces derniers profiteront d’un dépouillement immédiat, alors que les étudiants sont soumis à une attente de plus deux semaines pour connaître leurs résultats.
Quand l’autorité de tutelle sommera-t-elle le président à un retour à la règle ? Le MIEA propose la mise sous scellée et le stockage des urnes par un huissier de justice, ou, au mieux, le dépouillement immédiat.
Peut-être que cela servira à redorer le blason de l’université, dont l’image est continuellement en déficit. Les étudiants prendront-ils leur rôle à cœur ? Le MIEA prône la réussite des étudiants, mais aussi celle de l’Université elle-même, qui mérite d’être un pôle d’excellence.
Pour l’heure, le constat est déplorable. Bon nombre d’étudiants privilégient les filières BTS, ou choisissent d’étudier à l’étranger. Cette fuite des cerveaux peut s’expliquer par le climat insoutenable qui règne à l’Université de La Réunion. Faire de l’Université de La Réunion un outil d’excellence ? Oui, mais les étudiants du MIEA veulent défendre les valeurs de la démocratisation.
L’excellence, oui, la sélection et l’élitisme, non. L’Université de La Réunion est la seule Université française de l’Océan Indien. Elle doit être ouverte à tous. Passez tout de même votre Baccalauréat !

Willy Técher


Les autorités informées

Une lettre a été envoyée à la Préfecture, ainsi qu’au Recteur de La Réunion. Elle explique que « la mise en application de la loi sur la réforme des universités implique la mise en place, à l’Université de La Réunion comme partout sur le territoire, d’un calendrier électoral visant à renouveler les élus dans les nouveaux Conseils ». Préfet et Recteur de La Réunion ont été avertis de la situation à l’Université de La Réunion, qui frôle l’illégalité en matière électorale.
Le MIEA a également interpellé la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, ainsi que les parlementaires réunionnais, et bien évidemment le Président de l’Université Serge Svizzero, qui fait encore la sourde oreille.
Le scrutin visant à renouveler les représentants des étudiants au Conseil d’administration connaît le double problème de la scellée et de la conservation des urnes. Une lettre a été envoyée à la Préfecture, ainsi qu’au Recteur de La Réunion. Elle explique que « la mise en application de la loi sur la réforme des universités implique la mise en place, à l’Université de La Réunion comme partout sur le territoire, d’un calendrier électoral visant à renouveler les élus dans les nouveaux Conseils ». Préfet et Recteur de La Réunion ont été avertis de la situation à l’Université de La Réunion, qui frôle l’illégalité en matière électorale.
Le MIEA a également interpellé la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, ainsi que les parlementaires réunionnais, et bien évidemment le Président de l’Université Serge Svizzero, qui fait encore la sourde oreille.
Le scrutin visant à renouveler les représentants des étudiants au Conseil d’administration connaît le double problème de la scellée et de la conservation des urnes.


MIEA lance un appel

L’E-Fac, festival universitaire, se déroule sans encombre, à l’approche de la période de révision, et des élections. Les étudiants s’amusent, découvrent la culture, révisent, étudient. Votent-ils ? 15% de participation, c’est consternant. L’Université est-elle maison du savoir, de la réflexion, pour autant ne pas générer la concertation, le débat, fussent-ils politiques ?
On regrette l’absence de Vladimir Canter, cet étudiant engagé, disparu malheureusement, qui créa un vrai festival pour l’Université de La Réunion, avec les étudiants de tout l’Océan Indien, et réussit à passer un défi : fédérer les mouvements étudiants, pour faire valoir la parole estudiantine.
Espérons que le MIEA saura redonner cet élan qui manque profondément à l’Université, que l’on dit endormie.
Les syndicats étudiants sont, soit soumis à la cause de la présidence actuelle, soit hautement politisés. D’autres sont altruistes, mais indignement utopistes. Certains sont même narcissiques, à la cause d’un projet personnel. Il y a encore des ouailles qui nous font rire.
Espérons que le MIEA saura enfin donner la parole à l’étudiant conscient, qui sait qu’il incarne l’avenir, et pressé de travailler pour changer demain. Le MIEA présentera sa liste de représentants pour la prochaine élection étudiante au Conseil d’administration de l’Université de La Réunion.
Ce nouveau mouvement regroupe des étudiants des trois facultés de l’Université de La Réunion.
Et le MIEA appelle tous les étudiants qui veulent du changement à l’Université de se regrouper avec eux. Un mouvement apolitique, neuf, mais désireux de faire entendre la parole d’une partie de la société civile et pas la moindre. Les étudiants vont-ils se réveiller ? « Nous lançons un appel large, en direction de tous les étudiants mais aussi vers l’ensemble du personnel de l’université, afin que tout le monde se manifeste contre ce processus électoral invraisemblable, que nous obtenions des garanties de l’égalité, de conformité des modalités d’élections, dans le respect des valeurs citoyennes et démocratiques », déclare le MIEA.


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