
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Se former tout au long de la vie : qu’est-ce que ça veut dire ?
12 juillet 2007
Dans les projets de la Ville du Port, il en est un qui a pour objectif de « promouvoir la Faculté des Autodidactes et des Cadres ». Il est porté par une association, du même nom (AP/FAC), qui tiendra son premier chantier du 16 au 20 juillet.
Serge Payet, retraité de la Formation professionnelle et animateur bénévole de cette initiative lancée depuis plusieurs années par Alain Séraphine, Directeur de l’ILOI (Institut de l’Image de l’Océan Indien), expose ici quelques concepts éclairant le programme d’action, la démarche et la mission de cette FAC pas comme les autres.
Le projet de FAC a beaucoup progressé en souterrain jusqu’à aujourd’hui, à cette réserve près que la Ville du Port lui a réservé une Assise. La semaine prochaine, vous proposez une conférence publique avec Yvon Minvielle et vous tiendrez une conférence de presse. N’est-il pas temps d’éclairer le sens de ce qui se prépare ?
- S. Payet : Commençons par un fait tout simple. J’étais récemment à “Ville et Port” avec les acteurs municipaux, pour étudier le projet du point de vue de la physique du lieu, du bâtiment destiné à accueillir la FAC. Et j’en suis arrivé à me poser la question suivante : comment passer d’une “collection” de personnes morales - les partenaires du projet - à un “collectif” ? Cette question est au cœur de notre démarche. Certains enseignent, d’autres forment en faisant passer des ressources... Mais comment accentuer ces processus en allant vers la “professionnalisation” ? “Professionnaliser”, c’est se demander comment sont mobilisées les ressources dans des gestes, dans de bonnes interventions (agir comme il faut quand il faut)...
Je me souviens d’un docteur en droit qui n’arrivait pas à mobiliser ses connaissances par rapport au problème qu’on lui demandait de résoudre.
Mobiliser un grand nombre de ressources, c’est ce que nous faisons tous. C’est ce que vous faites dans les journaux : mobiliser tous les jours une quantité de connaissances pour sortir un produit.
Dans ce projet, il s’agit d’enrichir ceux qui enseignent et ceux qui forment en les faisant produire ensemble une plate-forme au service de ceux qui en ont besoin.
Vous venez de décrire la démarche vue par “l’offre de formation”. A l’autre bout, comment les choses se passent-elles ?
- Du côté de la demande, la démarche prend en compte les besoins de la population. Dans un monde en changement, nous sommes tous des autodidactes : ouvriers, pêcheurs, viticulteurs, cadres, agents administratifs... Qu’est-ce qui compte ? C’est de savoir comment cette personne - quelles que soient ses compétences - a mis en œuvre les moyens de se documenter, de “faire bouger” ses connaissances anciennes, dans ce qu’on appelle un apprentissage “en double boucle”. Du côté de la demande, il ne peut y avoir “offre” de formation que si elle est acceptée. Et dans ce rapport offre/demande, se détermine un parcours : il faut donc un accompagnement pour déterminer le projet de formation et un accompagnement, tout au long du parcours, pour réussir. Beaucoup d’autodidactes que nous connaissons autour de nous sont des “sujets apprenants”, c’est-à-dire des consommateurs de connaissances. L’accompagnement est fait pour transformer des sujets apprenants en sujets auto-apprenants.
C’est pour développer ces approches que nous avons invité Yvon Minvielle, sociologue, professeur associé à l’Université de Paris VI, conseiller d’entreprise et créateur de Club Stratégies qu’il continue de diriger.
Yvon Minvielle est connu pour ses travaux sur la professionnalisation. Mais dans notre société de marché, la professionnalisation renvoie en fait à la marchandisation des connaissances. Quel sens lui donnez-vous, dans une approche de l’autodidactie ?
- L’autodidactie, dans un monde changeant, est une démarche constructive de l’apprentissage. Le “professionnel” est celui qui, à l’occasion d’un travail, détruit les savoirs d’hier pour créer ceux de demain, et le processus qui le lui permet est celui d’un questionnement de l’activité et de prise de distance par rapport à cette activité. Que je sois maçon ou tennisman (pensez au “revers” de Björn Borg !), j’ai des choses à exprimer : la FAC sera utile pour dire ce que je trouve, pour conceptualiser et réviser les théories, puis en élaborer d’autres, à partir de mon expérience. La formation tout au long de la vie est dans ce processus. C’est ce mouvement qu’il faut mettre en œuvre dans le projet de FAC... et croyez-moi, ce n’est pas gagné !
Pourtant, si vous prenez Jean Piaget et ses travaux fondateurs du constructivisme, c’était déjà cela.
Un autre aspect de la professionnalisation est celui de la durabilité : parce que pour produire durablement, on ne peut pas faire n’importe quoi n’importe comment. La professionnalisation, c’est : au-delà de ce qui est prescrit, comment est-ce que je résous les problèmes qui se posent à moi ? La description première d’une activité ne prend jamais en compte les questions qui se posent en cours de réalisation. La professionnalisation est là pour les prendre en compte et conscientiser le processus d’apprentissage, avec des adultes auto-apprenants, c’est-à-dire conscients de ses méthodes d’apprentissage et ayant un projet.
Faisons-nous un instant “l’avocat du diable” : la démarche est passionnante et tend à former des gens qui, lorsqu’ils auront intégré le processus d’apprentissage, seront capables de l’appliquer à toutes les situations. De sorte que cela tend à faire des “polyvalents”... qui, dans les règles actuelles du marché, seront surexploités et payés... des cacahuètes. Etes-vous conscient de ce risque ?
- Si on veut échapper à cette condition, sur un plan individuel pour commencer, il faut avoir un pouvoir de négociation, à la fois dans l’individu et dans le collectif. C’est en train de se faire. Mais à mon avis, les organismes de formation n’ont pas suffisamment pris en compte cet aspect, et les syndicats non plus. Pendant les 12 ans où j’ai été à la formation professionnelle, un seul syndicat a pris en compte ce que j’offrais à tous, pour mettre ce questionnement sur la formation au cœur d’une démarche collective. Nous le ferons, au sein du “Club Stratégies” dont Yvon Minvielle nous a accordé la concession pour l’Océan Indien, avec l’objectif d’intégrer les productions - théoriques et pratiques - en provenances des pays du Sud.
Propos recueillis par P. David
Pour la Promotion de la Faculté des Autodidactes et des Cadres
Conférence publique :
La professionnalisation
Dans le cadre du séminaire organisé du 16 au 20 juillet pour mettre en œuvre, au sein de la Faculté des Autodidactes et des Cadres (FAC), une stratégie de formation d’un genre différent, l’association de la FAC a invité le sociologue, universitaire associé et conseiller en ingénierie Yvon Minvielle.
Yvon Minvielle donnera le mercredi 18, à partir de 17h, une conférence publique sur le thème de la professionnalisation, à l’école des Beaux-Arts (face à la médiathèque) au Port.
Le lundi 16 sera occupé, le matin, par un séminaire pour les membres du Conseil d’administration ; puis l’après-midi, après la réunion du CA, par le lancement du programme d’actions de la FAC.
Le mardi : atelier de recherche et de mise en œuvre d’une plateforme numérique autour des questions de la professionnalisation (animé par Yvon Minvielle). Le jeudi matin : séminaire sur l’ingénierie de la professionnalisation.
La semaine finira sur un acte public, le 20 juillet en fin de matinée, à la Mairie du Port : la signature avec le Club Stratégies, d’un protocole d’accord pour la mise en place d’un club numérique et de publications en ligne autour des questions de professionnalisation.
Pour connaître le Club Stratégies : www.leclub.org
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