
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
12 juin 2006
Aujourd’hui, c’est le bac. Quelques milliers de candidats à La Réunion planchent sur leur première épreuve : la philosophie. Pendant quelques heures, ces lycéens en quête de lauriers vont... philosopher.
Et si (on est en droit de l’espérer) cela pouvait continuer. Si tous ces jeunes, une fois l’épreuve passée, n’abandonnaient pas la philosophie, et continuaient à méditer et à raisonner. À scruter le monde et les êtres qui les entourent avec l’esprit critique du philosophe. Simplement. Pour voir la vie autrement. Pour la penser autrement.
On a besoin de philosophes dans notre monde, et aussi à La Réunion. On a tous besoin d’être (un peu) philosophes, pour que les choses changent.
Michael Smadja, professeur certifié de philosophie, a planché, lui, sur son métier d’enseignant. Voici des extraits du "point de vue" publié vendredi dernier dans “Le Monde” sous le titre "Prof de philo, quelle est ta quête ?". Les intertitres sont de “Témoignages”.
"(...) Il n’est pas réellement possible d’enseigner la philosophie dans l’immense majorité des classes en France. Ce que nous faisons, chacun à notre manière, est un exercice épuisant qui consiste à maintenir un niveau d’exigence élevé dont nos élèves ne comprennent pas à quel continent de culture il renvoie.
Nous devons non seulement professer la philosophie, mais aussi défendre la culture en général, les livres, l’histoire, le sens lui-même. Les défendre contre le monde comme il va, l’idéologie individualiste et matérialiste, la séduction incontestable des produits de divertissement, tous les moyens de communiquer du néant à la vitesse de la lumière.
Des tâches vides de sens
Il faut écarter l’idée qu’il en a toujours été ainsi. Les difficultés en question ne sont plus seulement celles d’une opinion irréfléchie qu’il faut combattre par l’exercice de la pensée. S’il faut comparer notre époque à une autre, que ce soit au Moyen Age. Car, tout comme alors, il reste des lieux réservés à une élite (...).
Comme au Moyen Age également, il paraît naturel de réserver à une élite non réellement productive l’exercice de la pensée. Il y a bien longtemps que l’école ne veut plus former des citoyens éclairés par l’apprentissage de l’inutile. Elle fabrique des ingénieurs efficaces et des cadres soumis, et pour le reste, des serfs plus ou moins enthousiastes à l’idée de remplir des tâches vides de sens.
Le sens est en fuite
Derrière le bureau du professeur de philosophie, on observe avec angoisse une catastrophe lente.
Le sens est en fuite de notre monde, et nous, professeurs de philosophie, ramons de toutes nos forces en sens contraire.
Nous improvisons un spectacle permanent pour séduire nos élèves et les amener vers ce qui n’est pas séduisant.
Nous provoquons de force un étonnement qui n’a plus rien de naturel.
Nous nous efforçons de démontrer les contradictions de ce monde devant des esprits élevés au nihilisme qu’aucune contradiction ne déstabilise plus.
Un effort de l’esprit
La raison, qui consiste en une sorte de sortie de soi-même pour observer le monde, se décline au moins sur trois registres :
- elle est scientifique et métaphysique lorsqu’elle se tourne vers l’étant ;
- elle est politique lorsqu’elle se tourne vers la question du bien commun ;
- elle est morale lorsqu’elle se tourne vers la question de l’universalité.
Autrement dit, elle est un effort de l’esprit pour emprunter un chemin qui n’est pas la pente naturelle de l’individu, et qui le contraint à s’élever plus haut que lui-même.
Épuisés
Devenir un citoyen, c’est cesser de n’être qu’un individu en lutte pour lui-même. Devenir un être moral, c’est cesser de n’agir que pour son intérêt. Devenir un être humain, c’est s’élever au-dessus de l’immédiateté et de la satisfaction facile de toute pulsion.
Voilà qui n’est pas très libéral, mais qui, en revanche, est l’essence de l’enseignement de la philosophie. Eh bien c’est cette possibilité de devenir autre chose que ce que l’on est, d’être autre chose qu’un produit, qui est en péril aujourd’hui.
Et nous autres, jeunes enseignants de philosophie, sommes chaque jour plus épuisés de maintenir ce cap que personne ne nous demande de maintenir".
Une importante mobilisation
- Un an de préparation
- 640 000 candidats aux épreuves terminales (15 000 en 1930), dont 9068 à La Réunion et un million au total avec les élèves de première qui présentent les épreuves anticipées.
- 4 000 sujets (dont 40% de sujets de secours)
- Environ 4 millions de copies à corriger
- Plus d’un million d’épreuves orales
- Près de 140 000 correcteurs et examinateurs
- 4 052 lycées centres d’examen
- Coût annuel total : près de 40 millions d’euros
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Messages
5 avril 2007, 01:35
Si démontrer un idéal philosophique est épuisant, peut-être votre subconscient y est en conflit ? Ou peut-être il y a une tentation de démontrer trop l’histoire et non pas le but a atteindre. Après tout, on peut donner le pinceau, la planche a peinturer et le tableau au gens.... mais on ne peux peinturer pour eux. Toutefois le contexte scolaire, sans oublié qui est gérer par les adultes, est trop ’’rigide’’ pour de la philosophie.