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Remarques sur la lettre ouverte à Monsieur Xavier Darcos
20 juillet 2007
La lettre ouverte à M. Xavier Darcos, Ministre de l’Éducation nationale, que “Le Quotidien” a récemment publiée amène le premier responsable de l’Office de la Langue Créole de La Réunion que je suis à faire un certain nombre de remarques, un certain nombre de rappels.
L’enseignement de toutes les langues régionales est supprimé du Primaire. Il suffit pour s’en rendre compte de lire les nouveaux programmes et les horaires dévolus à chaque matière (JO du 7-4-2007) : la mention “Langue vivante étrangère ou régionale” (programme de 2002) a été remplacée par “Langue étrangère”. Qui a décidé, tranché ? Une équipe de jacobins de l’ancien ministère. Ainsi, à moins que nous ne réussissions à renverser le cours des choses, le créole ne pourra plus être enseigné en primaire à ceux qui le désirent.
Dans ces nouveaux programmes, il n’y a qu’un semblant de possibilité de prise en compte du créole en maternelle. Là dessus, les programmes sont, hélas, très clairs, qui, sous le titre « Cas des élèves dont le français n’est pas la langue maternelle », affirment sans complexe : « Avec les tout-petits, il n’est pas nécessaire de mettre en place un enseignement de type français langue seconde. Les situations de communication liées à la vie quotidienne de la classe sont souvent très efficaces... ». Et rien n’est dit, dans ce domaine, pour les plus grands. À quoi peuvent donc servir tous ces travaux faits sur « L’apprentissage du français en milieu créolophone » ? Sur la différenciation des deux langues chez les enfants, pour qu’ils ne mélangent plus comme ils font en permanence le français et le créole ?
4 écritures possibles
À propos de l’écriture du créole et de l’enseignement : au CAPES de créole, le créole réunionnais peut s’écrire de quatre façons, dont celle qui s’inspire de l’orthographe française. La seule exigence est que cette écriture soit cohérente, qu’elle ne se contredise pas elle-même.
Au primaire, pour le peu de créole qui (toujours avec l’accord des parents) était possible, l’enseignant était libre (après franchissement d’une foule d’obstacles) de choisir, pour écrire au tableau, l’écriture qu’il voulait, mais celle des auteurs, par contre, devait être totalement respectée. C’est la même chose, qui se poursuit encore au collège, au lycée, à l’université : Albany s’écrit toujours en Albany, Claire Bosse en Claire Bosse, et Daniel Honoré dans l’écriture qu’il a prise pour telle ou telle de ses œuvres. Que peut-on faire de plus tolérant, aujourd’hui ?
Les études nécessaires pour une écriture commune
Au niveau de l’écriture, il y a des problèmes : c’est parfaitement vrai. La seule chose qui, dans ce domaine, soit indiscutable est qu’aucune écriture aujourd’hui proposée n’est vraiment fonctionnelle, et que toutes ont plus ou moins de qualités : l’une est plus facile à lire, l’autre est plus facile à écrire. Chacune semble plus belle... aux yeux de personnes différentes.
Pour faire avancer la possibilité de solution, l’Office de la Langue Créole de La Réunion effectue et fait effectuer toute une série de travaux sur l’acceptabilité des différentes écritures (y compris celle qui s’inspire de l’orthographe du français), sur la lisibilité de ces graphies, sur leur reproductibilité. IPSOS, le Laboratoire des études Créolophones et Francophones du CNRS, le Laboratoire CHArt (Cognitions Humaine & Artificielle) de l’Université de Paris 8, le laboratoire GIPSA-lab de l’Université Stendhal de Grenoble, sont nos partenaires dans ces études dont les résultats seront intégralement transmis à un Conseil de la Langue Créole dont nous appelons la création de tous nos vœux.
Alors, que tous ceux qui sont sincèrement pour la réussite des enfants réunionnais - en particulier de ceux qui, parmi ces derniers, n’ont pas la maîtrise du français -, que tous ceux qui sont pour le respect de la langue créole réunionnaise, se retrouvent et s’unissent. Qu’ils se battent (c’est malheureusement le mot qui s’impose) pour que tous les parents qui le souhaitent puisse faire bénéficier à leurs enfants d’un enseignement de créole ! Et que l’on accède lentement, prudemment, à ce bilinguisme serein que toute personne sensée ne peut qu’appeler de ses vœux. Et que ce bilinguisme créole-français soit complété par l’apprentissage d’une langue étrangère obligatoire, c’est une excellente chose ! Quant à l’écriture du créole réunionnais, aux programmes de langue et culture régionales, discutons-en !
Axel Gauvin
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Messages
20 juillet 2007, 11:12, par agir
J’ai bien peur que l’anglais joue le rôle de rouleau compresseur qui empêche d’apprendre les autres langues. Cette année, presque tous les CE1 vont faire de l’anglais. Autant de temps pris sur d’autres activités.
Le 3 septembre, une manif est prévue à Paris, mais il serait bien qu’elle ait lieu dans plusieurs villes :
http://agirpourlanglais.blogspot.com/
Voir en ligne : Plus d’anglais
18 août 2007, 09:52, par Guy Pignolet, éleveur de letchi
Oui au créole, au français, à l’anglais et au chinois...
Avec toutes mes amitiés à l’ami Axel Gauvin
Voir en ligne : Oui au créole, au français, à l’anglais
20 août 2007, 20:10, par nicolas de louest
hélas, axel gauvin ne donne pas ici la recette qui lui fut appliqué quand il était petit, et qui lui a permis la réussite scolaire qu’on lui connaît. a t il bénéficié d’un instituteur créole, zoreil ? ce dernier prit il en son temps, une marge de manoeuvre avec les directives qui ne devaient, en ces temps pas si lointains, n’être pas différentes de celles que l’on) veut nous appliquer aujourd’hui ...
le créole doit être un outil, bien évidemment de la compréhension pour les créolophones de la langue française. sinon, un petit enfant zoreil devra subir la "créolisation" de l’enseignant...au détriment de sa propre culture familiale. devra t on alors avoir des classes créolophones, des classes non créolophones ? par contre, positionner des enseignants uniquement créoles à la Réunion (et donc aptes à passer du créole au français sans difficultés) qui ne se prennent pas la tête (vous me pardonnerez l’expression) avec l’une ou l’autres des façons possibles d’écrire (et donc de potentiellement perturber la compréhension de l’orthographe du français) le créole, semble être une solution de bon sens. faire un travail de fonds également sur les familles dont la situation sociale ne permet pas l’épanouissement intellectuel de leurs enfants, favoriser l’enseignement également à destination des parents permettra sans nul doute, de meilleurs résultats que ceux consistant à ne traiter le problème de l’échec scolaire uniquement qu’au niveau des enfants et de l’enseignement du créole.
mais de cela, on en entend pas parler ...