Le secrétaire général du SNEP en visite dans l’île

Pas d’éducation sans EPS

18 avril 2005

’Apprécier l’état de la situation des professeurs d’éducation physique’, c’était l’ordre de mission de Jean Lafontan, secrétaire général du SNEP, en visite dans l’île. Selon lui, l’Académie de La Réunion doit encore fournir de gros efforts, notamment sur la question des conditions de travail des profs d’EPS réunionnais.

(Page 8)

Après une visite riche en rencontres avec les principaux responsables, Jean Lafontan ouvre un débat connu : le manque de personnel. C’est en partie réglé, diront certains ironiquement, puisque 135 professeurs arrivent pour travailler à La Réunion. "La Réunion n’est pas surdotée en moyens", assure le secrétaire général du SNEP. Cela correspond à un besoin réel. Les remplacements sont par exemple assimilés à des heures supplémentaires. Au niveau national, quelque 1.500 postes sont dissimulés en heures supplémentaires. Selon Jean Lafontan, "il faudrait doubler le CAPES 2005 pour résoudre cette situation", mais note-t-il, "le recteur préfère gérer des heures supplémentaires que des postes".
Autre lacune de notre académie : une politique d’installation sportive passive. Ce problème serait moins visible pour les lycées que les collèges. "30% de l’horaire est perdu à cause du déplacement", déplore-t-il. Il importe d’avoir une politique de construction conséquente, même si le marché foncier réunionnais rend cette politique difficile à mettre en place. "Je suis pour une négociation locale", indique Jean Lafontan.
Pour Olivier Serrier, secrétaire académique du SNEP, "cela est une question de qualité de travail". Sur les 4 heures d’EPS imposées par le programme, il faut tenir compte du temps de trajet pour se rendre aux complexes sportifs. L’horaire réel d’enseignement serait de 2 heures 45. Le transport reste une problématique redondante. Pour l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) qui compte 15.000 licenciés à La Réunion, le problème du transport des élèves reste une première contrainte, alors qu’elle est classée au rang de première fédération sportive masculine et féminine.

"La loi doit être transformée"

La messe semble avoir été dite. La loi Fillon va trouver son application. Le SNEP souhaite être au cœur du débat. "On va discuter de la mise en application de la loi. On veut négocier le décret d’application, qui comporte presque 80 articles", annonce Jean Lafontan, qui déclare que "cette loi doit être transformée". Il rappelle que "les professeurs de La Réunion sont combatifs", d’autant que "nous avons de belles luttes en perspectives". La première sera, sans doute possible, le projet de Traité constitutionnel. Seul syndicat à avoir pris la procédure, dès septembre 2004, d’ouvrir un débat dans son bulletin, le SNEP a souhaité "garder l’unité du syndicat". Les membres du syndicat ont été consultés à partir de 2 questions. Le syndicat doit-il donner une consigne de vote pour le référendum ? Si oui, que voter ?
Le SNEP joue la carte de la démocratie syndicale, mais déclare vouloir "une Europe [qui serait] tournée vers la paix, le progrès social, et les aspirations démocratiques des peuples restent à construire". Votera “oui” ? Votera “non” ? Les résultats du vote seront présentés sur le site Internet “national” du SNEP.

Bbj


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus