La Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion met en avant la politique de mobilité et s’est engagée sur cette voie. Une Cellule mobilité internationale a été mise en place depuis l’an 2000, cofinancée par l’État la Région et le Département. « Outil à la découverte des mondes et des cultures pour une ouverture d’esprit, un enrichissement des savoirs et un regard différent sur la personne et son projet de vue, facteur d’employabilité et d’insertion professionnelle, la mobilité est un axe fort de la mandature consulaire », comme ont rappelé Frédéric Foucque, président de la Commission Formation, Jean-René Rivière, responsable de la Cellule mobilité internationale, et son équipe.
Ce "team mobilité", implanté au cœur des unités de formation, œuvre en complémentarité avec un réseau de partenaires dynamiques, tant à La Réunion qu’ailleurs dans le monde : Afrique du Sud, France, Angleterre, Allemagne, Irlande, des destinations auxquelles s’ajoutent l’Australie, l’Espagne, Madagascar (depuis le récent voyage de la CCI) et le Québec d’ici peu. Une vingtaine d’étudiants doivent faire leur rentrée d’hiver au Québec en décembre 2003.
Depuis sa création, cette cellule a traité plus de 1.300 dossiers, accompagnés 903 départs dont 695 projets de stages pratiques, 110 projets de poursuites de formation et 98 projets d’emplois directs au 31 août 2003. Le nombre de départ va en croissant, il y a de plus en plus de demandes et de plus en plus d’offres. Ils étaient 70 à partir en l’an 2000, ils seront environ 400 pour cette année. Cette hausse s’explique par une augmentation de projets de poursuite de formation, grâce au partenariat mené avec la Région et l’ANT, et par une augmentation du nombre de dossiers liés à un projet mobilité emploi (+51%) qui s’appuie sur un partenariat CNARM et ANPE.

Pour toutes les filières

La mobilité concerne toutes les filières de formations, depuis 2000 il y a eu 212 départs dans les domaines du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration. Le cursus de formation en commerce et gestion a vu le départ de 157 stagiaires, 136 pour le BTP, 90 pour les transports et sûreté aéroportuaire avec embauche à l’issue, 72 en secrétariat, comptabilité, administration d’entreprise, et 69 en industrie, informatique, TIC.
Lors de cette expérience en France métropolitaine ou à l’étranger, les Réunionnais travaillent dans des établissements de renom, auprès de grands professionnels. Tous les ans, des stagiaires du BP Cuisine (CENTHOR) enrichissent, par exemple, leur savoir chez Bernard Loiseau.
La Cellule mobilité Internationale veille à ce que les meilleures conditions soient réunies pour que la mobilité ne soit plus vécue comme un exil. Interface entre l’excellence de la jeunesse réunionnaise et les entreprises du monde entier, elle repère les lieux d’accueil. Jean-René Rivière précise que « l’expérience professionnelle ou la formation en mobilité apportent un plus, un savoir-faire, c’est un véritable atout pour l’employabilité. On part mais c’est pour quelques mois, ou quelques années. Nous assurons un relais local, les projets sont construits bien en avance et nous travaillons toujours de façon réactive aux problèmes qui peuvent se présenter. La mobilité est un choix de vie qui doit être librement consenti, c’est un moment, une étape dans la vie professionnelle. Il ne faut ni dramatiser, ni en faire un Eldorado ».