Prix de l’Éducation

Portrait d’une jeune fille enjouée

22 novembre 2006

Le “Prix académique de l’Education’ vient saluer tous les ans chez un jeune « réussite scolaire, palmarès sportif et engagement personnel au service de la collectivité », toute chose démontrant sa capacité « à s’engager à tous les niveaux » : scolaire, sportif et social. Il a été décerné pour l’année 2005/2006 à une élève du lycée Evariste de Parny (Fleurimont).

A 17 ans, Marina Pavot s’est vue décerner le Prix académique de l’Education, qui lui a été remis le 2 novembre dernier dans la salle de conférence de son lycée, en présence du Recteur, d’Inspecteurs de l’Education nationale et de représentants du Centre régional olympique et sportif (CROS) venus décorer par la même occasion un jeune sportif du lycée Sarda Garriga.
Jeune fille enjouée et équilibrée, Marina Pavot ne risque pas d’avoir la tête tourneboulée par l’événement. Elle est certes bonne élève, mais avec aisance et, semble-t-il, un certain détachement. Curieuse de tout, elle aime la philosophie « même si ça prend la tête » (« c’est fait pour ça », dit-elle), les langues vivantes (anglais, espagnol), les langues mortes (latin et grec), l’histoire, la géographie... L’essentiel de ce qui va faire son année de Terminale.
Elle aime aussi la danse depuis l’âge de 5 ans. Elle a assidûment fréquenté les salles de danse contemporaine, à Saint-Leu, puis à La Saline les bains - où elle habite avec ses parents. Le Rn’B et le hip-hop dans ses diverses écoles ont sa préférence.
Dans son quartier, à la Souris Chaude, Marina a eu une enfance sportive : le hand-ball et le tennis ont pris place dans un emploi du temps déjà chargé... La natation aussi, au moins pendant un temps. « De la 6ème à la 3ème, j’ai participé à des concours académiques d’aérobic avec l’UNSS, au collège », ajoute-t-elle. Une discipline qu’elle a ensuite pratiquée avec sa mère, dans un club de gymnastique tonique, 3 fois par semaine, à l’Hermitage.
Mais à l’âge des passions adolescentes, c’est vraiment le hip-hop qui l’emballe. Elle le pratique hors établissement scolaire et prépare avec acharnement le Festival de danse du 19 novembre. Et après décembre, il sera temps de préparer le concours régional de danse (mars 2007) dont le ou les premiers Prix vont concourir au niveau national.
A l’entendre s’enflammer ainsi pour les figures du hip-hop, on en oublierait presque qu’elle prépare le Baccalauréat. Elle ne l’oublie pas, et si cela devait se produire, Marina sait qu’elle pourra compter sur son environnement familial pour la ramener à un juste équilibre. Fille unique, choyée - et pas seulement par ses parents - elle a pour sa famille la gratitude tranquille des enfants qui ont beaucoup reçu. « J’adore ma famille. Tout le monde a toujours été si présent et en même temps, j’ai toujours eu le choix de ce que je voulais faire », lance-t-elle dans un cri du cœur sans retenue. Elle sait à qui elle doit « d’être là », présente pour ses ami(e)s du lycée, pour sa classe où règne « une bonne ambiance » et pour tous ceux à qui elle a envie de donner un peu de ce qu’elle a reçu.
Elle a eu depuis l’enfance, avec sa mère, un engagement social dans les groupes de réflexion d’enfants de Tapori, animés par ATD Quart Monde, avec qui elle a participé ensuite à plusieurs rassemblements contre la misère. Elle a aussi côtoyé les "bibliothèques de rue" que cet organisme transfère dans les quartiers les plus déshérités, pour promouvoir la lecture.
En 3ème, sa disponibilité l’a portée à la présidence du Conseil général des Jeunes. Une expérience d’écoute, de décisions partagées, qu’elle prolonge aujourd’hui au service de ses camarades.
Et peut-être demain, le sourire de Marina viendra-t-il en entraîner d’autres à l’action citoyenne.

P. David


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