Ouverture de la fête de la science

Pour faire vivre l’esprit de la science

17 novembre 2004

Il y avait foule avant-hier, devant le muséum d’histoire naturelle de La Réunion. Le public scolaire notamment, qui était venu découvrir le village de la biodiversité, pour le plus grand plaisir des enfants, de véritables petits scientifiques en herbe.

C’est un magique voyage à travers la faune et la flore qui était proposé. Il y avait foule avant-hier, devant le muséum d’histoire naturelle de La Réunion. De stand en stand, les scolaires et leurs accompagnateurs découvraient les richesses de notre nature réunionnaise, tout en s’ouvrant sur la connaissance des espèces mondiales, encore peu connues des petits Réunionnais.
La visite du village de la biodiversité commençait aux portes du musée, avec des kiosques présentant certains reptiles, dont deux serpents, suscitant très vite la curiosité des marmailles, ou encore des papillons, des amphibiens, des insectes.
Un stand présentait par ailleurs le travail autour du Parc national des Hauts, et l’importance d’un tel projet pour la préservation de notre environnement. Un stand beaucoup moins attractif que les petites bébêtes, mais les Réunionnais de demain sont restés attentifs à cet atelier, découvrant toute la beauté de l’intérieur de nos terres.
Vite, ils partent découvrir un métier, bien utile pour le muséum, celui de taxidermiste, comprenez empailleur. Comment faire pour que des animaux morts paraissent vivants ? Quels outils utilise-t-il ? Quelles sont ses différentes techniques d’empaillage ? Les enfants y ont découvert un métier intéressant, avant de parcourir le muséum qui s’ouvrait gratuitement à l’occasion de cette treizième édition de la fête de la science.

"Notre vie quotidienne est imprégnée des sciences"

Il n’y avait pas que les scolaires qui inauguraient cette fête de la science, puisque politiques et institutionnels sont venus découvrir à leur tour le village de la biodiversité.
Maya Césari, vice-présidente de la Région Réunion, insistait sur le rôle symbolique de cette manifestation, pour que les filières scientifiques ne soient pas en péril. "On assiste à une désaffection de nos jeunes pour les sciences. Il est de notre ressort à tous de faire découvrir l’attractivité de la science à notre jeunesse" précisait-elle, mettant en exergue le rôle des enseignants qui doivent veiller à faire la publicité pour la science, en pérennisant des ateliers comme “la main à la patte”.
Le recteur d’académie, Christian Merlin, rappelait quant à lui que "la science doit se diffuser comme un élément de la culture" puisque, selon lui, "notre vie quotidienne est imprégnée des sciences".
À l’heure des débats de société en matière d’éthique scientifique, chacun a son mot à dire. Mais comment pourra-t-on contribuer au débat sans avoir de notions élémentaires en science ? Le rectorat souhaite donc aider la diffusion de la culture scientifique et technologique.

Encourager les études scientifiques

Devrait-on craindre pour la survie des filières scientifiques et technologiques ? Le recteur se dit optimiste, mais note toute l’importance d’éveiller l’intérêt pour la science chez les jeunes scolaires, comme pour les collégiens, lycéens et universitaires, qui ne doivent pas être en marge de cet effort particulier.
"Toute la nation doit être aux côtés des scientifiques", insistait Franck-Olivier Laschaud, secrétaire général de la préfecture, qui explique à son auditoire tous les enjeux que les chercheurs contribuent à relever, parfois à dépasser.
La science est synonyme de raison, de démonstration. "C’est cet esprit de science qu’il faut mettre en valeur", poursuivait-il. Peut-être alors les jeunes s’orienteront davantage vers les sciences. Cela est primordial pour la bonne survie de filières qui se désemplissent. Cette action en faveur de la science permettra d’assurer toute la publicité de ses filières.

Bbj


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