Convention Université/CIRAD

Pour une recherche de haut niveau

29 novembre 2004

Pour répondre aux exigences de performance et de qualité de sa recherche, l’Université de La Réunion se rapproche du CIRAD (Centre de Coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). L’accord cadre signé vendredi dernier par les deux établissements constitue une alliance à la fois scientifique et des acteurs de terrains de la recherche, pour permettre l’émergence d’un vrai pôle agroalimentaire universitaire.

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"Nous considérons l’Université comme un excellent partenaire", souligne Benoît Lesaffre, directeur général du Centre de Coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), qui parle de relations multiformes entre les deux établissements.
Après l’installation, en 2003 à Saint-Pierre, d’une Unité mixte de recherche (UMR) intitulée “Peuplements végétaux et bio-agresseurs en milieu tropical”, la mise en place de l’IUT de Génie Biologique, de l’IUP Agroalimentaire et du DESS Ingénierie de la production agro-alimentaire, la signature de cet accord-cadre fixe de nouveaux axes de coopération entre le CIRAD et l’Université de La Réunion. Benoît Lesaffre et Serge Svizzero, président de l’Université, ont affirmé vendredi leur volonté de poursuivre "leur fructueuse collaboration", tant dans le domaine de la recherche que dans celui de l’enseignement supérieur.
Par le biais de cette convention, il s’agit de développer des axes de recherche, d’améliorer la qualité de l’enseignement supérieur et de contribuer ainsi au développement local, comme au rayonnement d’une recherche de haut niveau dans la zone et sur la scène internationale.
Concrètement, les étudiants qui préparent leur mémoire et placés sous le contrôle de l’Université, pourront être accueillis par le CIRAD et inversement. Les chercheurs et techniciens du CIRAD pourront contribuer à la recherche universitaire, y dispenser des enseignements, comme en recevoir. Chaque collaboration scientifique, participation pédagogique ou accueil de stagiaires fera l’objet d’une convention particulière entre les deux établissements.
Par ailleurs, un document d’intention sera émis au début de chaque année universitaire. "Nous avons besoin de travailler avec l’Université partout où nous sommes, car à travers ses pôles de recherches, nous bénéficions de groupes scientifiques en nombre et en qualité, pour permettre à La Réunion de dialoguer avec le reste du monde", explique Benoît Lesaffre.
Le CIRAD, avec ses 40 implantations dans le monde et l’Université de La Réunion, forte de ses 7 pôles de recherches et de ses 270 enseignants chercheurs, souhaitent réfléchir et présenter ensemble des projets à leurs bailleurs de fonds (Europe, Région, Département et bailleurs propres) pour participer à l’émergence d’un pôle régional de recherche performant.

Estéfany


Bientôt une École supérieure agro-alimentaire

Avec 51% du chiffre d’affaires de toute l’industrie réunionnaise, l’agroalimentaire constitue l’un des piliers de l’économie locale. Partant de ce constat, un partenariat entre l’Université de La Réunion, l’École nationale supérieure de biologie appliquée à la nutrition et aux aliments de Dijon (ENSBANA) et la CCIR devrait permettre l’implantation prochaine d’une École supérieure d’ingénieurs en développement agro-alimentaire intégré (ESIDAI), sur le site de la Technopôle de Saint-Denis. L’ESIDAI permettra de proposer des formations adaptées au contexte socio-économique pour une meilleure insertion professionnelle des jeunes diplômés et la création d’une filière d’excellence dans le domaine de l’agroalimentaire à La Réunion, ouverte sur la zone océan Indien et l’Europe. L’accord cadre signé vendredi dernier, prévoit que le CIRAD apporte sa collaboration pédagogique au projet, notamment sur les aspects scientifiques et économiques. Cette école délivrera un titre d’ingénieur diplômé Bac+5, soit le niveau Master.


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